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14 mai 2017 7 14 /05 /mai /2017 08:03

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This Sunday May 14 is the 4th Sunday after Easter (Had'bshabo rbi'oyo d'Qymtho) according to the Liturgical Calendar of the Malankara Syrian Orthodox Church. 

In this Sunday's Gospel, we remember Christ's proclamation, "I am the living bread which came down from heaven: if any man eat of this bread, he shall live for ever: and the bread that I will give is my flesh, which I will give for the life of the world." 

The Holy Bible readings from the Church Lectionary:

 

Este domingo 14 de maio é o 4º domingo após a Páscoa (Had'bshabo rbi'oyo d'Qymtho) de acordo com o Calendário Litúrgico da Igreja Ortodoxa Síria de Malankara.

No Evangelho deste domingo, recordamos o anúncio de Cristo: "Eu sou o pão vivo que desceu do céu; se alguém comer deste pão, viverá para sempre; eo pão que eu darei é a minha carne, a qual eu vou Dar para a vida do mundo. "

As leituras da Bíblia Sagrada da Igreja Lectionary:



Evening:
St. Luke 5:27-39

Morning:
St. John 3:10-21

Before Holy Qurbono:
Exodus 34:4-12
Micah 4:1-7
Zachariah 8:4-9
Isaiah 37:8-17


Holy Qurbono:
I John 4:19-5:15
Hebrews 11:3-6
St. John 6:47-58

Troisième dimanche après le Nouveau Dimanche

 

Saint Qurbana :

    • 1ère de St Jean 5: 13 – 21 :
  • 13 Je vous ai écrit cela pour que vous sachiez que vous avez la vie éternelle, vous qui mettez votre foi dans le nom du Fils de Dieu.
  • 14 Voici l’assurance que nous avons auprès de Dieu : si nous faisons une demande selon sa volonté, il nous écoute.
  • 15 Et puisque nous savons qu’il nous écoute en toutes nos demandes, nous savons aussi que nous obtenons ce que nous lui avons demandé.
  • 16 Si quelqu’un voit son frère commettre un péché qui n’entraîne pas la mort, il demandera, et Dieu lui donnera la vie, – cela vaut pour ceux dont le péché n’entraîne pas la mort. Il y a un péché qui entraîne la mort, ce n’est pas pour celui-là que je dis de prier.
  • 17 Toute conduite injuste est péché, mais tout péché n’entraîne pas la mort.
  • 18 Nous le savons : ceux qui sont nés de Dieu ne commettent pas de péché ; le Fils engendré par Dieu les protège et le Mauvais ne peut pas les atteindre.
  • 19 Nous savons que nous sommes de Dieu, alors que le monde entier est au pouvoir du Mauvais.
  • 20 Nous savons aussi que le Fils de Dieu est venu nous donner l’intelligence pour que nous connaissions Celui qui est vrai ; et nous sommes en Celui qui est vrai, en son Fils Jésus Christ. C’est lui qui est le Dieu vrai, et la vie éternelle.
  • 21 Petits enfants, gardez-vous des idoles.
    •  
    • Hébreux 11: 3-6 :
  • 03 Grâce à la foi, nous comprenons que les mondes ont été formés par une parole de Dieu, et donc ce qui est visible n’a pas son origine dans ce qui apparaît au regard.
  • 04 Grâce à la foi, Abel offrit à Dieu un sacrifice plus grand que celui de Caïn ; à cause de sa foi, il fut déclaré juste : Dieu lui-même rendait témoignage à son offrande ; à cause de sa foi, bien qu’il soit mort, il parle encore.
  • 05 Grâce à la foi, Hénok fut retiré de ce monde, et il ne connut pas la mort ; personne ne le retrouva parce que Dieu l’avait retiré ; avant cet événement, il avait été agréable à Dieu, l’Écriture en témoigne.
  • 06 Or, sans la foi, il est impossible d’être agréable à Dieu ; car, pour s’avancer vers lui, il faut croire qu’il existe et qu’il récompense ceux qui le cherchent.
    •  
    • St Luc 24: 13 à 35 :
  • 13 Le même jour, deux disciples faisaient route vers un village appelé Emmaüs, à deux heures de marche de Jérusalem,
  • 14 et ils parlaient entre eux de tout ce qui s’était passé.
  • 15 Or, tandis qu’ils s’entretenaient et s’interrogeaient, Jésus lui-même s’approcha, et il marchait avec eux.
  • 16 Mais leurs yeux étaient empêchés de le reconnaître.
  • 17 Jésus leur dit : « De quoi discutez-vous en marchant ? » Alors, ils s’arrêtèrent, tout tristes.
  • 18 L’un des deux, nommé Cléophas, lui répondit : « Tu es bien le seul étranger résidant à Jérusalem qui ignore les événements de ces jours-ci. »
  • 19 Il leur dit : « Quels événements ? » Ils lui répondirent : « Ce qui est arrivé à Jésus de Nazareth, cet homme qui était un prophète puissant par ses actes et ses paroles devant Dieu et devant tout le peuple :
  • 20 comment les grands prêtres et nos chefs l’ont livré, ils l’ont fait condamner à mort et ils l’ont crucifié.
  • 21 Nous, nous espérions que c’était lui qui allait délivrer Israël. Mais avec tout cela, voici déjà le troisième jour qui passe depuis que c’est arrivé.
  • 22 À vrai dire, des femmes de notre groupe nous ont remplis de stupeur. Quand, dès l’aurore, elles sont allées au tombeau,
  • 23 elles n’ont pas trouvé son corps ; elles sont venues nous dire qu’elles avaient même eu une vision : des anges, qui disaient qu’il est vivant.
  • 24 Quelques-uns de nos compagnons sont allés au tombeau, et ils ont trouvé les choses comme les femmes l’avaient dit ; mais lui, ils ne l’ont pas vu. »
  • 25 Il leur dit alors : « Esprits sans intelligence ! Comme votre cœur est lent à croire tout ce que les prophètes ont dit !
  • 26 Ne fallait-il pas que le Christ souffrît cela pour entrer dans sa gloire ? »
  • 27 Et, partant de Moïse et de tous les Prophètes, il leur interpréta, dans toute l’Écriture, ce qui le concernait.
  • 28 Quand ils approchèrent du village où ils se rendaient, Jésus fit semblant d’aller plus loin.
  • 29 Mais ils s’efforcèrent de le retenir : « Reste avec nous, car le soir approche et déjà le jour baisse. » Il entra donc pour rester avec eux.
  • 30 Quand il fut à table avec eux, ayant pris le pain, il prononça la bénédiction et, l’ayant rompu, il le leur donna.
  • 31 Alors leurs yeux s’ouvrirent, et ils le reconnurent, mais il disparut à leurs regards.
  • 32 Ils se dirent l’un à l’autre : « Notre cœur n’était-il pas brûlant en nous, tandis qu’il nous parlait sur la route et nous ouvrait les Écritures ? »
  • 33 À l’instant même, ils se levèrent et retournèrent à Jérusalem. Ils y trouvèrent réunis les onze Apôtres et leurs compagnons, qui leur dirent :
  • 34 « Le Seigneur est réellement ressuscité : il est apparu à Simon-Pierre. »
  • 35 À leur tour, ils racontaient ce qui s’était passé sur la route, et comment le Seigneur s’était fait reconnaître par eux à la fraction du pain.
    •  

 

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« Ah ! Verbe éternel, dites-moi, je Vous prie, qu'elle est la cause qui empêche le Saint-Esprit d'accomplir dans l'âme son œuvre tout entière ?

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Vous me dites que le premier empêchement est la malice ; un autre, la volonté personnelle de ceux qui veulent Vous servir, mais à leur façon. Nous voulons bien votre Esprit, mais de la manière qui nous plaît, et par là même, nous nous rendons incapables de Le recevoir. D'autres fois, cet empêchement est la tiédeur : il nous semble que nous Vous servons, alors que nous ne nous rendons pas compte que nous ne servons que nous-mêmes. Mais Vous, ô Seigneur, voulez être servi sans amour-propre, avec sincérité et humilité. Ainsi, votre Esprit ne se repose qu'en l'âme qui se trouve plongée dans l'humilité. Mais hélas ! Verbe très aimant, je voudrais savoir ce qu'il me faut faire contre ces empêchements, car à quoi me servirait-il de les avoir compris, si je n'en connaissais le remède ? Voici, le remède à la malice est l'intention droite et simple ; le remède à la volonté personnelle est de ne vouloir que ce que Vous voulez. Le remède à la tiédeur est l'ardeur de la charité qui, semblable au feu, descend dans les cœurs et brûle toute tiédeur. » (Ste Marie-Madeleine de Pazzi)

« Venez, ô Esprit Saint, sanctifiez-moi ! Venez, ô Esprit de vérité, remplissez-moi ! Votre divine sagesse m'établira dans la vérité. Je me sens assoiffée de vérité et voudrais qu'elle règne dans mon esprit, mes paroles, mes affections, mes actions, évitant tout ce qui lui est opposé, non seulement le mensonge, mais aussi la dissimulation, les duplicités, les manques de sincérité avec moi-même.
Venez, ô Esprit de paix, donnez-moi la paix ! Cette paix profonde qui dilate l'âme, la rend apte à vos opérations, qui calme et domine tout le sensible et même la partie supérieure de l'âme. Venez, ô Esprit de charité, embrasez-moi et faites que je sois tellement enflammée de votre amour que je puisse le répandre sur les âmes que je voudrais toutes porter vers Vous ! Oh ! transformez-moi en amour ; ainsi seulement je pourrai répondre pleinement à votre appel et être utile à l’Église. » (Sr Carmela du St-Esprit)

P. Gabriel de Ste Marie-Madeleine O.C.D., Intimité Divine -

L’image contient peut-être : intérieur

POURQUOI L’ICONOSTASE ?

Manifestation du Royaume –

[…] Mémorial de l’histoire du salut et vision prophétique, préfiguration du Royaume des cieux, l’iconostase orthodoxe, appelée également catapetasma ou Voile du temple de l’église, loin d’être une simple paroi de séparation entre l’autel et la nef, ou un simple élément décoratif, artistique, revêt un sens profondément liturgique et théologique. Toute l’histoire du salut du monde est résumée dans l’iconostase, qui symbolise la venue du Royaume de Dieu parmi les hommes, afin que les hommes puissent entrer dans le Royaume de Dieu.

En tant qu’image de l’Église, Corps mystique du Christ, l’iconostase montre que le Christ se trouve, au même moment, dans la gloire du Royaume des cieux avec les saints, et, dans l’humilité, sur la terre également, avec les hommes qui prient.

Ainsi, l’iconostase est, non pas un signe de séparation, mais un trait d’union, de communication entre l’autel et la nef, entre le ciel et la terre, entre l’éternité et le temps, entre le Créateur et la création. L’iconostase est une vision mystique du Royaume des cieux, que les fidèles expérimentent en tant que promesse, par les saints mystères, notamment par l’eucharistie, donnée aux fidèles entre les portes saintes de l’autel.

À l’origine, l’iconostase était peu développée, présentant quelquefois uniquement deux icônes : celle du Sauveur et celle de la Mère de Dieu. Elle s’est développée notamment après la victoire de l’Orthodoxie sur l’iconoclasme (843), atteignant aux 14e – 15e siècles la forme et la structure unitaire que nous lui connaissons aujourd’hui, avec plusieurs rangées d’icônes.

L’icône invite à la prière

Exposées dans un musée, les icônes invitent à une étude esthétique ou à l’admiration artistique. Cependant, à l’intérieur de l’église, c’est-à-dire dans le contexte de la célébration liturgique et de la confession de la foi qui les a engendrées, les icônes invitent à la prière ! Dans le musée, l’icône évoque l’artiste qui l’a créée ; dans l’église elle nous rappelle tout d’abord la présence spirituelle du saint qu’elle représente, plus particulièrement la présence aimante et sanctifiante du Christ-Seigneur, qui a promis : « Je suis avec vous tous les jours jusqu’à la fin du monde » (Mt 28, 20).

Allocution de Sa Béatitude Daniel, Patriarche de l’Église orthodoxe roumaine, à l’occasion de la consécration de l’iconostase de l’église Saint-Jean-Baptiste de la paroisse orthodoxe roumaine de Strasbourg, dimanche 10 avril 2010.

(Source: "Sagesse Orthodoxe")

LE MIRACLE DE JEANNE D’ARC :

« Nous ne sommes qu’à l’aube des jours qui verront s’accomplir, indéfiniment, sa mission. »

      Gabriel Hanotaux – Jeanne d’Arc (1911)

« Il y a grande pitié au Royaume de France »

Disait l’Archange St Michel à Ste Jeanne d’Arc alors que la France paraissait perdue, entre la folie de son roi Charles VI et l’invasion anglaise devenue inéluctable. Nous sommes en pleine Guerre de cent ans en l’an de grâce 1429. A cette époque, le sort du Royaume de France ne tenait plus qu’à la ville d’Orléans. Si Orléans tombait entre les mains des anglais, alors plus rien ne pourrait les empêcher d’envahir les territoires du sud de la Loire encore fidèles à Charles VII. Autant dire qu’à ce stade de la guerre, si Orléans tombe, c’est la France entière qui disparaît sous le joug de la couronne britannique. Mais la chevalerie française en cette année 1429 n’avait plus vraiment la fougue et le moral d’acier de jadis. La cruelle défaite française à la bataille d’Azincourt, le 25 octobre 1415, avait ruiné pour longtemps tout espoir de reconquête, et les défaites successives depuis cette bataille l’ont bien démontré.

C’est dans ce contexte assez désastreux du Royaume de France que débutera la glorieuse épopée de la Sainte Pucelle. Nous n’allons pas faire un exposé sur toute sa vie, mais seulement reprendre des épisodes de son miraculeux parcours, afin de mettre en évidence les enseignements qu’elle laissa aussi bien à ses contemporains qu’aux générations futures…

A l’âge de 13 ans, elle eut une apparition de Saint Michel sous l’apparence d’un chevalier, de Sainte Marguerite et de Sainte Catherine. L’archange et ses deux saintes lui ordonnèrent de conduire le dauphin à Reims pour le faire sacrer et de « bouter les Anglais hors de France ».

Mission qui, pour être politique, n’en est pas moins, pour elle, religieuse. Ses « voix » se font de plus en plus insistantes.

D’abord traitée de folle, elle est enfin prise au sérieux. C’est alors que débute l’aventure guerrière.

Le 25 février 1429, lorsque Jeanne se présenta devant Charles VII à Chinon, après l’avoir reconnu malgré la présence d’un faux Charles se faisant passer pour lui pour la tester, elle lui dit : « J’ai nom Jeanne la Pucelle, et vous mande par moi le roi des cieux que vous serez sacré et couronné dans la ville de Reims et serez lieutenant du roi des cieux qui est roi de France ! »

 

Comme Charles VII restait sceptique, elle lui rappela alors une prière qu’il fit à la Toussaint et que lui seul savait :

« Sire, n’avez-vous pas bien mémoire que le jour de la Toussaint dernière, vous, étant en la chapelle du Chatel de Loches, en votre oratoire, tout seul, vous fîtes trois requêtes à Dieu ».

Et c’est elle-même qui apporta la réponse à ces requêtes : « Je te le dis de la part de messire : tu es le vrai héritier de France et fils du roi et il m’envoie pour te conduire à Reims y recevoir ton sacre et ta couronne ».

Lors de son interrogatoire à Poitier, un des examinateurs, Guillaume Aymeri, lui demanda : « Jehanne,vous prétendez que c’est plaisir de Dieu que les Anglais s’en aillent en leur pays et vous demandez des gens d’armes. Si cela est, il ne faut pas de gens d’armes, car le seul plaisir de Dieu peut les déconfire et les faire aller en leur pays »

Elle répondit : « En nom Dieu, les gens d’armes batailleront et Dieu donnera la victoire » 

Tout est dit dans sa réponse, et à ce jour, cela doit être le mot d’ordre pour toute action victorieuse, de la part de ceux voulant œuvrer au service du Royaume de France. Agir sur le terrain mais au nom de Dieu si nous souhaitons la victoire de notre combat. S’il fallait adapter sa réponse à notre époque pour notre combat, nous dirions : « En nom Dieu, politique d’abord et Dieu donnera la victoire ! » La prière seule ne sert à rien, ni l’action seule !

Interrogée sur la raison pour laquelle elle appelait Charles VII « Gentil Dauphin » et non pas par son titre de Roi, elle fit cette magnifique réponse, qui est une splendide leçon de théologie politique : « Je ne lui donnerai le titre de roi qu’après qu’il aura été sacré et couronné à Reims où j’ai mission de le conduire ».  Voilà une mise au clair que bien des royalistes ont oublié à ce jour. Le R.P. dom Besse écrivait dans son Église et monarchie en 1910 : « il  y avait aux yeux de nos pères, autre chose qu’un  acte de foi par lequel un souverain s’inclinait respectueusement devant Dieu, implorait Sa bénédiction et lui faisait hommage de sa  puissance. C’était, en France du moins, la consécration nécessaire de l’autorité royale. L’héritier du trône devenait roi par le Sacre. L’histoire de Charles VII en donne la preuve… La naissance désignait en quelque sorte le souverain ; elle lui conférait le droit de régner. Il prenait possession de son trône le jour du Sacre. »

 

 

Lorsque Jeanne se retrouva à la tête de sa petite armée de renfort en partant de Blois pour aller délivrer Orléans, Jeanne se comporta d’une façon étonnante, mais somme toute en cohérence dans la logique d’une reconquête. Lisons la description qu’en fait l’historien allemand Guido Görres :

« Ainsi précédée de ses prêtres, l’armée ressemblait plutôt à un pacifique pèlerinage qu’à une expédition guerrière, et le cœur des farouches hommes d’armes était de plus en plus pénétré de respect pour leur sainte conductrice. Elle les exhortait sans relâche à la pénitence et à la confiance en Dieu et en sa miséricorde infinie, les assurant qu’il leur donnerait la victoire s’ils étaient en état de grâce. Elle-même communia solennellement au milieu d’eux en plein air, et l’amour qui brûlait son âme enflamma bientôt celle des autres. Le plus grand nombre d’entre eux allèrent à confesse, toutes les femmes de mauvaise vie durent quitter l’armée par ordre de la Pucelle, et elle observa, pour sa part, une si sévère discipline, qu’elle coucha la première nuit revêtue de son armure, ce dont elle fut incommodée. »

« Jeanne d’Arc : d’après les chroniques contemporaines » par Guido Görres – 1843 – p128-129

 

On se rend bien compte à travers ces quelques lignes décrivant l’armée de Jeanne, que la situation de la France de cette époque (début XVème siècle) avait engendré des hommes n’ayant plus d’espoir et perdant foi en toute victoire. L’enjeu était énorme pour la Sainte pucelle. L’enseignement de Jeanne, face à cette déréliction, fut pourtant simple : pas de reconquête sans une armée irréprochable devant Dieu ! Elle ne fit pas de discours guerriers comme on aurait pu s’y attendre de la part d’un chef de guerre. Elle fit un discours d’humilité et de repentance devant Dieu. On devine au regard de cette logique qui l’anima, à quel point les hommes de guerre qu’elle devait guider vers la victoire avaient perdu la foi. Elle chassa les prostitués de son armée, et imposera la présence permanente de prêtres. Le symbole est fort : elle chasse le vice pour y inclure la vertu. Elle interdira à ses soudards de blasphémer et les obligea à assister à toutes les messes, sans oublier l’obligation de se confesser. Elle prescrit aux soldats de se mettre « en état d’être en la grâce de Dieu ; que s’ils sont en bon état, avec l’aide de Dieu, ils obtiendront la victoire car c’est le péché qui fait perdre les batailles ». Et nous pourrions aussi rajouter que de par sa présence en tant que jeune fille à la tête de l’armée, elle imposa aux hommes de guerre l’humilité d’être conduit par une gamine et non pas par un chevalier aguerri. Pour l’époque, ce symbole est fort. En somme elle chassa l’orgueil et l’arrogance qui avaient déjà coûté très cher…

Et c’est dans ces conditions que l’armée de Jeanne quitta Blois pour se rendre à Orléans, en ressemblant plus à un pacifique pèlerinage qu’à une expédition guerrière !

Et oui nous le répétons encore une foi, l’enseignement de Jeanne veut qu’il n’y ait de reconquête sans une éthique ! Cela peut paraître purement symbolique aux yeux de certain, mais le résultat est là : la ville d’Orléans fut libérée et par la suite Charles VII sacré à Reims !

Le chanoine Coubé écrira sur cette victoire : « Rarement le monde a vu une campagne militaire aussi brillante. Ce qui étonne tout d’abord…C’est la pauvreté ou plutôt la nullité des ressources dont Jeanne dispose. Elle n’a rien où s’appuyer. Autour d’elle le néant : néant des finances qui ont été gaspillées, néant des soldats qui ont perdu toute confiance…Elle parle à ce néant et son verbe en fait éclore l’espérance et jaillir la victoire. » 

« L’âme de Jeanne d’Arc » de l’Abbé Stephen Coubé – Paris, P. Lethielleux , (1910) p84

Là encore est un miracle de Jeanne, d’évoluer dans le néant pour aboutir à la victoire. L’espoir fut son arme redoutable et elle nous enseigne de ne jamais baisser les bras même lorsque l’on pense que la situation est perdue.

Après la victoire d’Orléans, les troupes françaises poursuivirent l’ennemi et le chassèrent de Jargeau, Meung-sur-Loire puis Beaugency.  Lors de la prise de Jargeau une anecdote nous est parvenue par le duc d’Alençon, lors de son témoignage en justice. Il raconta que Jeanne lui cria : « Jetez-vous de ce côté, sinon une pièce qu’on s’apprête à tirer de là-haut va vous tuer. » Et en effet, à peine d’Alençon eut-il suivi son conseil, qu’un coup de canon retentit et le projectile enleva la tête d’un gentilhomme, le sire de Lude, à l’endroit même que le duc venait de quitter sur ordre de Jeanne… Le duc d’Alençon se rappela alors du frisson involontaire qui l’avait saisi !

Remontant vers le nord, les troupes françaises se heurtèrent à une armée anglaise venue de Paris pour secourir la garnison de Beaugency.

Le choc eu lieu près du village de Patay, à 25 kilomètres au nord-ouest d’Orléans, le 18 juin 1429. L’affrontement fut terrible pour les anglais. Leurs pertes s’élevèrent, selon certaines estimations, de 2 à 3000 morts, alors que côté français on déplore, toujours selon diverses estimations, de 2 à 100 morts maximum. Cette victoire française qui clôtura la campagne de la Loire, fut un véritable miracle et fut considérée comme la revanche d’Azincourt ! Et ce fut Jeanne elle-même qui voulue cette bataille, malgré le conseil de guerre qui en avait décidé autrement. C’est elle qui a commandé l’assaut : « Frappez hardiment, ils ne tiendront pas longtemps !  »  « ce sont eux qui  vont fuir ; ils ne se défendront pas  et seront  battus et il vous faudra de bons éperons pour les poursuivre.» disait-elle avant la bataille…

Ce témoignage historique de l’épreuve de la Sainte Pucelle, ainsi que celui du peuple français en générale, en pleine guerre de Cent-ans, montre à quel point le sort de la France est lié à sa vocation d’origine.

C’est Saint Remi qui scella cette vocation en faisant cette prédiction à Clovis, la veille de son sacre à Reims vers 496, et qui marquera la naissance du Royaume chrétien en France :

« Apprenez mon Fils que le Royaume de France est prédestiné par Dieu à la défense de l’Eglise Romaine, qui est la seule véritable église du Christ. Ce Royaume sera un jour grand entre tous les royaumes et il embrassera toutes les limites de l’Empire Romain et il soumettra tous les peuples à son sceptre, il durera jusqu’à la fin des temps. Il sera victorieux et prospère tant qu’il sera fidèle à la loi romaine, mais il sera rudement châtié toutes les fois qu’il sera infidèle à sa vocation. »

On ne peut que constater avec l’expérience de la Guerre de cent ans et surtout avec l’arrivée de Jeanne d’Arc, la véracité de cette mission énoncée par Saint Rémi. Jeanne dû en être consciente, et son rôle fut, entre autre, de renouer le Trône des Lys avec celui du Ciel. D’ailleurs face au projet d’aller reconquérir la Normandie après la victoire d’Orléans, voici ce qu’elle répondit :

« Ce n’est pas en Normandie qu’il faut aller, c’est à Reims pour faire sacrer le roi ! Voulez-vous savoir la raison de cet avis ? La voici. Aussitôt que Charles VII sera couronné et sacré, la puissance de ses adversaires ira toujours en diminuant, et, finalement, ils ne pourront plus nuire ni à notre prince ni à son royaume.»

La suite des événements montrera qu’elle avait vu juste.

Jeanne fit bien comprendre dans sa réponse que la cérémonie du Sacre n’a rien de folklorique. Le Sacre est avant tout une protection du Royaume de France par le Ciel. Le Journaliste contre-révolutionnaire Pierre Virion écrivait : « Le Royaume de France, en effet, n’appartient pas au roi ; cela est juridiquement vrai. Celui-ci ne le possède pas en propriété. Il a seulement un droit d’accession à la couronne par ordre successif de primogéniture. Le royaume est un bien de Dieu qui en possède le haut domaine, et c’est en conséquence de ce domaine suzerain, parce qu’il est le « Droicturier Seigneur », c’est-à-dire celui dont découlent tous les droits, qu’il en concède à Charles la Royauté. »

L’alliance entre le Trône des Lys avec celui du Ciel avait été brisée par le traité de Troyes signé le 21 mai 1420 faisant du Roi d’Angleterre le futur Roi de France après la mort de Charles VI ! Jeanne renoua donc cette alliance sacrée le 21 juin 1429 à Saint Benoît-sur-Loire. Cet acte notarié s’appelle la Triple Donation :

 

Voici comment elle s’est déroulée : Le 21 juin 1429, à l’abbaye de Saint-Benoît-sur-Loire, Jehanne dit à Charles : «Sire, me promettez-vous de me donner ce que je vous demanderai ?» Le Roi hésite, puis consent. «Sire, donnez-moi votre royaume». Le Roi, stupéfait, hésite de nouveau ; mais, tenu par sa promesse et subjugué par l’ascendant surnaturel de la jeune fille : «Jehanne, lui répondit-il, je vous donne mon royaume». (1ére donation) Ainsi, en vertu de cet acte, Jeanne a été quelques instants seulement sans doute, mais très réellement Reine de France. Cela ne suffit pas : la Pucelle exige qu’un acte notarié en soit solennellement dressé et signé par les quatre secrétaires du Roi ; après quoi, voyant celui-ci tout interdit et embarrassé de ce qu’il avait fait : «Voici le plus pauvre chevalier de France : il n’a plus rien». Puis aussitôt après, très grave et s’adressant aux secrétaires : «Écrivez,dit-elle : Jehanne donne le royaume à Jésus-Christ» (2éme donation). Puis s’adressant à tous les assistants : « A présent, c’est Jésus-Christ qui parle : Moi, seigneur éternel, je donne la France au roi Charles ». (3ème donation)

Cette Triple Donation annula littéralement le Traité de Troyes plus que ne le fera le Sacre de Charles VII le mois suivant. Elle avait aussi pour objectif de rappeler que le vrai Roi de France, c’est le Christ lui-même, le Christ Roi de France. Nos Rois depuis Clovis ne sont que ses Lieutenants. Jeanne, dont le village natale a pour nom Domrémy, en référence justement à Saint Rémi dont il est consacré, avait bel et bien pour mission de rappeler la vocation divine de la France en plus de la sauver.

Le comte de Chambord ira aussi dans le sens de la Triple Donation lorsqu’il déclara à Albert de Mun le 20 novembre 1878 :

« Il faut pour que la France soit sauvée, que Dieu y rentre en maître pour que j’y puisse régner en roi. »

La Triple Donation étant faite, Jeanne et Charles VII entrèrent solennellement dans la ville du Sacre, Reims, le 16 juillet 1429

La cérémonie du sacre eu lieu dès le lendemain dans la cathédrale. Jeanne se tint à côté du roi avec son étendard sur lequel figurent le Christ en majesté et les mots Jhesus Maria. « Il avait été à la peine, c’était bien raison qu’il fût à l’honneur », déclarera-t-elle plus tard.

Lorsque Monseigneur Regnault de Chartres eut prononcé la formule rituelle : « Je te sacre Roi de France, au nom du Père, du Fils et du Saint Esprit ! », au milieu des cris enthousiastes de tous les assistants : Noël ! Noël ! Vive le Roi, Noël !, Jeanne en larmes de joie et de suprême émotion se jette aux pieds du Roi :

« Gentil Prince, maintenant est exécuté le plaisir de Dieu qui voulait que vous vinssiez à Reims pour y recevoir votre digne sacre, montrant que vous êtes le vrai roi et celui auquel le royaume doit appartenir ! »

Jeanne avait mené à terme sa mission et la poétesse Christine de Pisan avait raison de dire dans son Ditier de Jehanne d’Arc :

« L’an mille quatre cent vingt-neuf,
Reprit à luire le soleil. »

Certes, la situation de la France à cette époque n’est pas vraiment comparable à celle du début du XXIème siècle. Mais cette France de 1429 était pourtant toute autant imprégnée de désespoir. A ce jour nous avons tous conscience que la France a encore une fois de plus brisé cette alliance entre le Trône des Lys et celui du Ciel. L’acte qui brisa ce lien c’est la proclamation par le tiers état, le 17 juin 1789, de l’Assemblée constituante faisant rupture avec le baptême de Clovis. Cette proclamation de l’Assemblée constituante intervient un siècle jour pour jour, après la demande du Christ à Sainte Marguerite-Marie Alacoque de faire consacrer le Royaume de France au Sacré Cœur par Louis XIV. Ce dernier ne le fera pas malheureusement. D’une certaine manière, avec la proclamation de l’Assemblée constituante, c’est le Christ qui fut détrôné au profit d’une souveraineté populaire incarnée à ce jour par une sinistre oligarchie. Cet acte-là est en quelque sorte notre traité de Troyes, et la guerre de 14, notre bataille d’Azincourt. Mais nous n’avons pas encore eut notre Jeanne…

Pour conclure, il ne sert à rien à ce jour de crier « Jeanne au secours » tout en prétextant redresser la France au sein d’une république laïcarde qui a déjà causé bien des malheurs… Si nous voulons que Jeanne vienne à notre secours, alors imprégnons-nous de son enseignement intemporel, celui de Dieu, la France et le Roi. Elle s’est battue pour cette Trinité qui constitue le socle même de notre civilisation, comme le feront 360 ans plus tard les Chouans et les Vendéens lors des Guerres de Vendée.

Le 20 mars 2016, l’anneau de Jeanne d’Arc qui lui fut confisqué lors de sa capture, fit son retour officiel en France, avec une cérémonie célébrée au Puy du Fou organisé par Philippe de Villiers à la gloire de l’anneau et de Jeanne à travers lui. Ce dernier avait réussi à obtenir cette seule relique qu’il nous reste de Jeanne grâce à une vente aux enchères organisée en Angleterre.

Est-ce un signe pour nous tous français ? Certainement !

Le message essentiel de Jeanne et de ses Voix, celui de la Royauté du Christ sur la France et sur les nations, a traversé les siècles jusqu’aux apparitions du Sacré-Cœur à Paray-le-Monial et à ses quatre demandes au Roi de France, du 17 juin 1689, qui attendent encore d’être accomplies : lorsqu’elles le seront, la mission posthume de sainte Jeanne d’Arc sera achevée.

Méditons ces paroles de Pie XII :

« Et s’il peut sembler un moment que triomphent l’iniquité, le mensonge et la corruption, il vous suffira de faire silence quelques instants, et de lever les yeux au ciel pour imaginer les légions de Jeanne d’Arc qui reviennent, bannières déployées, pour sauver la patrie et sauver la foi. »

Notre Jour Viendra !

P-P Blancher

(Source:http://www.actionroyaliste.fr )

Higoumène Tryphon: Éviter l'hypocrisie dans notre voyage vers Dieu
 


Il est très facile de vivre nos vies dans l'hypocrisie si nous ne sommes pas conscients des pièges de la vie spirituelle. Nous pouvons devenir pharisiens sans nous en rendre compte, si nous faisons que notre christianisme est vécu artificiellement. 

Vivre notre vie comme si nous avons été dirigé par un metteur en scène, nous n'aurons rien accompli, et il ne restera plus qu'un acteur. Porter le masque du christianisme, n'est pas vivre en Christ. Un examen honnête, quotidien de notre conscience, ainsi que des conseils réguliers de notre confesseur, est la seule manière que nous ayons de pouvoir vivre une vie chrétienne qui conduira à la transformation du cœur.

Si nous jouons simplement le spectacle d'être chrétien, sans véritable repentir, nous restons embourbés dans une fausse religiosité, et notre cœur sera dans les ténèbres. Le Christ doit être invité dans le cœur sur une base quotidienne, par la prière, et par un examen honnête de notre conscience, sans laquelle il n'y a pas de croissance spirituelle. Nous ne pouvons pas jouer à être un chrétien, car le faire, conduira à la mort spirituelle.

Il nous faut « revêtir le Christ », tous les jours, et nous assurer que l'expression publique de notre foi n'est pas une comédie jouée pour les autres, mais sans jamais entrer dans une relation plus profonde avec ce même Christ. Jouer à la spiritualité conduit seulement à la mort spirituelle. Si notre vie ne rend pas le témoignage du Christ en nous, et si notre attention est consacrée à l'auto-promotion, ou au désir de plaire aux autres, mais évite l'examen honnête de nos péchés, nous serons comme des fruits qui meurent sur la vigne.

 
Version française Claude Lopez-Ginisty
d'après

This Monday May 15th is the Feast of the Virgin Mary for the Crops

(Hido d'Yoldath Aloho Hal S'heble)

according to the Liturgical Calendar of the Malankara Syrian Orthodox Church. 

St. Mary is venerated with great devotion in the Syriac Orthodox Church of Antioch. In addition to Feasts of the Virgin associated with the Lord & the Feast of her Nativity, there are three other Feasts that are celebrated by the faithful with much fervor. 

Syriac poets called the 'Potters' attribute setting these feasts of the Virgin Mary to St. John the Evangelist. Those poets are quoted saying: “With dew & drizzle the land of Ephesus was sprinkled when St. John brought to it the messages of the Virgin Mary commanding that the blessed Feasts of the Virgin be celebrated three times a year. The Feast of the Virgin Mary of the sowing is in January. In May is the Feast of the Virgin Mary for blessing the crops & in August is her Feast of the blessing of the vineyards, which are the symbol of the mystery of life”.

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Published by Eglise Syro-Orthodoxe Francophone

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