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10 novembre 2014 1 10 /11 /novembre /2014 12:00

 

Par le Bx Guerric d'Igny (v. 1080-1157), abbé cistercien . 1er Sermon pour l’Avent, 2-3 ; SC 166 (trad. SC p. 95 rev.) 
icone copte de Marie

« Tenez-vous prêts »


« Je déborde d’espérance en ta parole » (Ps 118,81 Vulg).

Espérant en Dieu et même débordant d’espérance, j’ajouterai espoir à espoir, même si l’épreuve s’ajoute à l’épreuve, le délai au délai. Car je suis certain « qu’il apparaîtra à la fin et ne nous trompera pas ».

C’est pourquoi, « même s’il se fait attendre, je l’attendrai car il viendra sans aucun doute et ne tardera pas » (Ha 2,3 Vulg) au-delà du temps déterminé et favorable. 

Quel est ce temps favorable ?

-Celui où sera complet le nombre de nos frères (Ap 6,11), où sera achevé le délai de miséricorde accordé pour le repentir.

Écoute Isaïe expliquer pourquoi le Seigneur remet le jugement :

-« Si le Seigneur attend, c’est pour vous faire miséricorde, car en vous épargnant il sera glorifié.

Le Seigneur est un Dieu de justice ; bienheureux tous ceux qui l’attendent » (30,18).

Vois donc, si tu es sage, comment employer la trêve due à ce délai :

-si tu es pécheur, elle t’est donnée pour faire pénitence et non pour vivre dans la négligence ; si tu es saint, c’est pour avancer en sainteté et non pour défaillir dans la foi.

Car « si le mauvais serviteur se dit en son cœur : mon maître tarde à venir, et qu’il se met alors à frapper les autres serviteurs, à manger et à boire en compagnie des ivrognes, son maître viendra au jour qu’il n’attend pas et qu’il ignore ; il se séparera de lui et le mettra parmi les infidèles ». 

Oui, attendre vraiment le Seigneur, c’est garder notre foi en lui et, même si nous sommes privés de la consolation de sa présence, ne pas suivre le séducteur, mais demeurer suspendu à son retour.

C’est bien ce que dit encore le Seigneur par le prophète : « Mon peuple sera suspendu à mon retour » (Os 11,7 Vulg).

« Suspendu », expression belle et exacte, qui signifie qu’étant comme entre ciel et terre, on ne peut pas encore atteindre les biens célestes, sans pour autant vouloir toucher les choses de la terre. 

 

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