"A moins de prier pour les ennemis, l'âme ne peut pas avoir de paix. L'âme à laquelle la grâce de Dieu a enseigné à prier, aime avec compassion toute créature, et tout particulièrement l'homme. Sur la Croix, le Seigneur à souffert pour les hommes, et son âme à été dans l'agonie pour chacun de nous."
Saint Grégoire de Parumala, qui êtes-vous ?...
Evêque en Inde (+ 1902), il fut Canonisé par l'Église Orthodoxe du Malankare (Kerala) en 1947.
"Né en 1848, destiné au service du ministère dès ses dix ans, il reçut la consécration épiscopale à peine âgé de vingt-huit ans après avoir été appelé à quitter le monastère où il s’était retiré.
Remarquable théologien, il se révéla être un pasteur d’une grande charité et d’une grande écoute.
Il organisa avec amour la vie du diocèse confié à ses soins.
A sa mort, sa popularité était si grande, qu’en 1947 le synode de notre Eglise-mère Orthodoxe Malankare décida sa canonisation, ce qui constitua un évènement rarissime..
Métropolite Indien, Mar Gregorios, en tant qu' Evêque de Parumala (au sud de Kottatam), construisit un séminaire et l'Eglise des Saints Pierre et Paul où reposent aujourd'hui ses reliques , lesquelles sont très vénérées par les fidèles tout au long de l'année, en particulier pour le Grand Pèlerinage Annuel du 2 Novembre .
A cette occasion, les fidèles se rendent par miliers à Parumala, souvent à pied,marchant parfois plusieurs jours .
Naturellement, même si nous sommes heureux d'organiser au Kerala un pèlerinage aux sources, pour les "Chrétiens de St Thomas" de France, il est plus facile de se rendre en notre Monastère Syriaque de N-D de Miséricorde, lors du "Week end de Toussaint" pour honorer ce grand Saint et Thaumaturge de notre Tradition Syro-Malankare !
Pour vivre des instants de profonde communion avec les
Chrétiens persécutés en Syrie, en Iraq, en Egypte, aux
Indes, en Europe et partout ou nos frères et soeurs en
Christ sont persécuttés , pour que s'exprime l'unanimité
du Témoignage Chrétien :
Tous au Sanctuaire de Notre-Dame de Miséricorde
pour les festivité de la Saint Gregorios le "Weekend
de Toussaint" , les 1 et 2 Novembre !
- Actes 27: 9-26
- 09 Il s’était écoulé pas mal de temps, puisque même le jeûne du Grand Pardon était déjà passé, et déjà la navigation était devenue dangereuse, si bien que Paul ne cessait de les avertir :
- 10 « Mes amis, je vois que la navigation ne se fera pas sans dommages ni beaucoup de pertes, non seulement pour la cargaison et le bateau, mais encore pour nos vies. »
- 11 Mais le centurion faisait davantage confiance au pilote et à l’armateur qu’aux paroles de Paul.
- 12 Et comme le port n’était pas adapté pour y passer l’hiver, la plupart ont été d’avis de reprendre la mer, afin d’atteindre, si possible, Phénix, un port de Crète ouvert à la fois vers le sud-ouest et le nord-ouest, et d’y passer l’hiver.
- 13 Comme un léger vent du sud s’était mis à souffler, ils s’imaginaient pouvoir réaliser leur projet ; ayant donc levé l’ancre, ils essayaient de longer de près la Crète.
- 14 Mais presque aussitôt, venant des hauteurs de l’île, s’est déchaîné le vent d’ouragan qu’on appelle euraquilon.
- 15 Le bateau a été emporté, sans pouvoir tenir contre le vent : nous sommes donc partis à la dérive.
- 16 En passant à l’abri d’un îlot appelé Cauda, nous avons réussi, non sans peine, à garder la maîtrise de la chaloupe.
- 17 On l’a hissée à bord, puis on a utilisé des câbles de secours pour ceinturer le bateau : craignant d’aller s’échouer sur les hauts-fonds de la Syrte, on a fait descendre l’ancre flottante, et ainsi on continuait à dériver.
- 18 Le lendemain, comme la tempête nous secouait avec violence, on a jeté le superflu par-dessus bord.
- 19 Le troisième jour, les matelots ont lancé, de leurs propres mains, le gréement du bateau à la mer.
- 20 Depuis bien des jours, ni le soleil ni les étoiles ne se montraient et une tempête d’une violence peu commune continuait à sévir : désormais, tout espoir d’être sauvés nous était enlevé.
- 21 Les gens n’avaient plus rien mangé depuis longtemps. Alors Paul, debout au milieu d’eux, a pris la parole : « Mes amis, il fallait m’obéir et ne pas quitter la Crète pour gagner le large : on aurait évité ces dommages et ces pertes !
- 22 Mais maintenant, je vous exhorte à garder confiance, car aucun de vous n’y laissera la vie, seul le bateau sera perdu.
- 23 Cette nuit, en effet, s’est présenté à moi un ange du Dieu à qui j’appartiens et à qui je rends un culte.
- 24 Il m’a dit : “Sois sans crainte, Paul, il faut que tu te présentes devant l’empereur, et voici que, pour toi, Dieu fait grâce à tous ceux qui sont sur le bateau avec toi.”
- 25 Alors, gardez confiance, mes amis ! J’ai foi en Dieu : il en sera comme il m’a été dit.
- 26 Nous devons échouer sur une île. »
Hébreux 10: 32-33
- 32 Souvenez-vous de ces premiers jours où vous veniez de recevoir la lumière du Christ : vous avez soutenu alors le dur combat des souffrances,
- 33 tantôt donnés en spectacle sous les insultes et les brimades, tantôt solidaires de ceux qu’on traitait ainsi.
-
- 11: 7
- 07 Grâce à la foi, Noé, averti de choses encore invisibles, accueillit cet oracle avec respect et construisit une arche pour le salut de sa famille. Sa foi condamnait le monde, et il reçut en héritage la justice qui s’obtient par la foi.
-
- Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu 10: 34 – 42
- 34 Ne pensez pas que je sois venu apporter la paix sur la terre : je ne suis pas venu apporter la paix, mais le glaive.
- 35 Oui, je suis venu séparer l’homme de son père, la fille de sa mère, la belle-fille de sa belle-mère :
- 36 on aura pour ennemis les gens de sa propre maison.
- 37 Celui qui aime son père ou sa mère plus que moi n’est pas digne de moi ; celui qui aime son fils ou sa fille plus que moi n’est pas digne de moi ;
- 38 celui qui ne prend pas sa croix et ne me suit pas n’est pas digne de moi.
- 39 Qui a trouvé sa vie la perdra ; qui a perdu sa vie à cause de moi la gardera.
- 40 Qui vous accueille m’accueille ; et qui m’accueille accueille Celui qui m’a envoyé.
- 41 Qui accueille un prophète en sa qualité de prophète recevra une récompense de prophète ; qui accueille un homme juste en sa qualité de juste recevra une récompense de juste.
- 42 Et celui qui donnera à boire, même un simple verre d’eau fraîche, à l’un de ces petits en sa qualité de disciple, amen, je vous le dis : non, il ne perdra pas sa récompense. »
Les photo d'hier sur Facebook:
https://www.facebook.com/mgr.philippemarie/posts/10208181477277541?pnref=story
Certains Chrétiens Orthodoxes, dont des membres de la famille ne sont pas Orthodoxes, ou ne pratiquent plus la Foi Orthodoxe, pensent qu'ils devraient évacuer l'Église des funérailles. Ils s'imaginent que leurs propres ne viendraient pas assister à un Office, vu la pratique courante de la crémation des corps et les cérémonies funèbres laïques, se demandant dès lors pourquoi se fatiguer à prévoir des choses qui ne signiferont rien pour les proches. Cependant, nous devons nous souvenir que ce qui compte, ce n'est psa si nous avons des proches qui viennent à nos funérailles, car en finale, l'Office des défunts, c'est pour nous qu'il est important. Nous avons tous besoin des prières de l'Église au moment de quitter cette vie, dès lors il est important que nous prévoyons des funérailles Orthodoxes. Il y a aussi le rôle que les cimetières peuvent jouer dans notre propre vie spirituelle, car un cimetière est un clair rappel de notre propre état de mortel. J'ai déjà choisi l'endroit où mon corps sera enseveli sur le terrain de notre monastère, et j'ai fait réaliser mon cercueil (qui servira d'étagère pour des livres qu'on pourra facilement enlever le jour venu). Voir l'endroit où l'on sera enterré plus tard est une bonne manière de nous souvenir de l'importance de mener une vie de repentance, étant toujours prêt pour le jour où notre vie arrivera à son terme. Et lorsque surviendra ce jour, nous aurons la bienheureuse assurance que l'Église, qui nous aura soutenu durant notre vie, sera là pour nous soutenir au moment où nous quitterons ce monde. Dans l'amour du Christ, Higoumène Tryphon
Première lettre de saint Paul Apôtre aux Corinthiens 15,51-57.
Frères, c'est d'un mystère que je vous parle : nous ne mourrons pas tous ; mais tous nous serons transformés,
en un instant, en un clin d'œil, au son de la dernière trompette, car la trompette retentira et les morts ressusciteront incorruptibles, et nous, nous serons changés.
Car il faut que ce corps corruptible revête l'incorruptibilité, et que ce corps mortel revête l'immortalité.
Lors que ce corps corruptible aura revêtu l'incorruptibilité, et que ce corps mortel aura revêtu l'immortalité, alors s'accomplira la parole qui est écrite : " La mort a été engloutie pour la victoire. "
" O mort, où est ta victoire ? O mort, où est ton aiguillon ? "
Or l'aiguillon de la mort, c'est le péché et la puissance du péché, c'est la loi.
Mais grâces soient rendues à Dieu, qui nous a donné la victoire par Notre-Seigneur Jésus-Christ !
Évangile de Jésus Christ selon saint Jean 5,25-29.
En ce temps-là, Jésus dit à la foule des Juifs : En vérité, en vérité, je vous le dis, l'heure vient - et c'est maintenant - où les morts vont entendre la voix du Fils de Dieu, et ceux qui l'auront entendue vivront.
Car comme le Père a la vie en lui-même, ainsi il a donné au Fils d'avoir la vie en lui-même ;
Et il lui a aussi donné le pouvoir de juger, parce qu'il est Fils de l'homme.
Ne vous en étonnez pas ; car l'heure vient où tous ceux qui sont dans les sépulcres entendront sa voix
Et ils en sortiront, ceux qui auront fait le bien, pour une résurrection de vie ; ceux qui auront fait le mal, pour une résurrection de condamnation.
Par Saint Cyprien
(v. 200-258), évêque de Carthage et martyr
Sur la mort § 20 ; PL 4, 596s (trad. Orval)
« Celui qui croit en moi, même s'il meurt, vivra » (Jn 11, 25)
Nous ne devons pas pleurer nos frères que l'appel du Seigneur a retirés de ce monde, puisque nous savons qu'ils ne sont pas perdus mais partis avant nous : ils nous ont quittés comme des voyageurs, des navigateurs, pour nous précéder.
Nous devons donc les envier au lieu de les pleurer, et ne pas nous vêtir ici-bas de sombres vêtements alors qu'ils ont revêtu là-haut des robes blanches.
Ne donnons pas aux païens l'occasion de nous reprocher avec raison de nous lamenter sur ceux que nous déclarons vivants auprès de Dieu, comme s'ils étaient anéantis et perdus.
Nous trahissons notre espérance et notre foi si ce que nous disons paraît feinte et mensonge.
Il ne sert à rien d'affirmer son courage en parole et d'en détruire la vérité par les faits...
Lorsque nous mourons, nous passons par la mort à l'immortalité ; et la vie éternelle ne peut être donnée que si nous sortons de ce monde.
Ce n'est pas là un point final mais un passage.
Au terme de notre voyage dans le temps, c'est notre passage dans l'éternité.
Qui ne se hâterait vers un plus grand bien ?
Qui ne désirerait être changé et transformé à l'image du Christ ?...
Notre patrie, c'est le ciel... Là un grand nombre d'êtres chers nous attend, une immense foule de parents, de frères et de fils nous désire ; assurés désormais de leur salut, ils pensent au nôtre...
Hâtons-nous d'arriver à eux, souhaitons ardemment d'être vite auprès d'eux et d'être vite auprès du Christ.
« Sur les traces de la Sainte
Famille » :
Voici le nouveau circuit de pèlerinage que propose le ministère du Tourisme égyptien, en lien avec l’Eglise copte orthodoxe.
La fuite de la Sainte Famille en Egypte est rapportée au chapitre 2 de l’Evangile de Saint Matthieu.
Le Roi Hérode, ayant pris connaissance de la naissance du « Roi des Juifs » à Bethléem, et craignant pour son pouvoir, envoie ses soldats tuer tous les enfants mâles de moins de deux ans.
Averti en songe de ce cruel dessein, Joseph prend l’Enfant Jésus et sa mère, nous dit l’Evangile, et tous les trois partent se réfugier en Egypte, où ils resteront pendant trois ans et demie, jusqu’à la mort d’Hérode.
De cette étape égyptienne, l’Evangile n’en dit pas plus.
Selon l’Eglise copte, la Sainte Famille aurait d’abord séjourné dans le delta du Nil puis serait passée dans la région du Caire, puis à Memphis, avant de gagner le sud et la Haute Egypte.
Leur périple les aurait menés jusqu’à Doronka, juste avant Assiout, où se trouve aujourd’hui le monastère copte-orthodoxe de la Vierge Marie.
Un véritable périple, que propose de suivre ce nouveau pèlerinage, à la découverte de lieux évocateurs, portant les traces du passage de Marie, Joseph et de l’Enfant.
Source : fr.radiovaticana.va
L'auteur : Saint Silouane l'Athonite (+ 1937)
Moine russe de souche paysanne, le staretz Silouane passa sa vie de simple moine au monastère Saint Pantéleimon, au Mont Athos.
De l'amour :
"A moins de prier pour les ennemis, l'âme ne peut pas avoir de paix. L'âme à laquelle la grâce de Dieu a enseigné à prier, aime avec compassion toute créature, et tout particulièrement l'homme. Sur la Croix, le Seigneur à souffert pour les hommes, et son âme à été dans l'agonie pour chacun de nous.
Le Seigneur m'a appris l'amour des ennemis. Privés de la grâce divine, nous ne pouvons pas aimer les ennemis, mais l'Esprit Saint apprend à aimer ; et alors on aura de la compassion même pour les démons, car ils se sont détachés du bien, ils ont perdu l'humilité et l'amour de Dieu.
Je vous en supplie, faites un essai. Si quelqu'un vous offense, ou vous méprise, ou vous arrache ce qui vous appartient, ou persécute l'Eglise, priez le Seigneur en disant : " Seigneur, nous sommes tous tes créatures ; aie pitié de tes serviteurs et tourne-les vers le repentir. " Alors, tu porteras perceptiblement la grâce dans ton âme. Au commencement, force ton coeur à aimer tes ennemis ; le Seigneur, voyant ta bonne intention, t'aidera en tout, et l'expérience elle-même t'instruira. Mais celui qui pense du mal de ses ennemis, l'amour de Dieu n'est pas en lui, et il n'a pas connu Dieu.
Quand tu prieras pour tes ennemis, la paix viendra sur toi ; et lorsque tu aimeras tes ennemis, sache qu'une grande grâce divine vit en toi ; je ne dis pas qu'elle soit déjà parfaite, mais elle est suffisante pour le salut. Si, par contre, tu injuries tes ennemis, c'est le signe qu'un esprit mauvais vit en toi et qu'il introduit dans ton coeur de mauvaises pensées ; car, comme l'a dit le Seigneur, c'est du coeur que jaillissent les bonnes ou les mauvaises pensées.
Un homme bon pense : " Tout homme qui s'éloigne de La vérité va à sa perte ", et c'est pourquoi il à pitié de Lui. Mais L'homme qui n'a pas appris du Saint-Esprit à aimer ne priera certes pas pour ses ennemis. Celui qui à appris du Saint-Esprit à aimer, souffrira toute sa vie pour ceux qui ne se sauvent pas ; il verse de nombreuses larmes pour les hommes, et La grâce divine lui donne la force d'aimer ses ennemis. Si tu ne les aimes pas, au moins ne les rabroue pas et ne les maudis pas ; et cela sera déjà un progrès. Mais si quelqu'un Les maudit et les injurie, il est clair qu'un mauvais esprit vit en lui ; s'il ne se repent pas, à sa mort il ira là où demeurent les esprits mauvais. Puisse le Seigneur préserver toute âme d'un pareil malheur.
Comprenez, c'est si simple. Ils sont à plaindre ceux qui ne connaissent pas Dieu ou qui s'opposent à Lui ; mon coeur souffre pour eux, et les larmes coulent de mes yeux. Nous pouvons clairement voir et le Paradis et les tourments nous avons connu cela par le Saint-Esprit. Et voici que le Seigneur Lui-même à dit "le Royaume de Dieu est au-dedans de vous " (Lc. 7,21). Ainsi, c'est des ici-bas que commence la vie éternelle ; et Les tourments éternels, eux aussi, commencent des ici-bas.
L'orgueil nous fait perdre la grâce et, en même temps qu'elle, l'amour pour Dieu et l'audace dans la prière ; l'âme est alors tourmentée par de mauvaises pensées et ne comprend pas qu'il faut s'humilier et qu'il faut aimer les ennemis, sans quoi on ne peut pas plaire à Dieu.
Tu dis : " L'ennemi persécute notre sainte Eglise. Comment pourrais-je donc l'aimer ? " A cela, je te répondrai "ta pauvre âme n'a pas connu Dieu ; elle n'a pas connu combien Il nous aime et avec quel désir Il attend que tous les hommes se repentent et soient sauvés. Le Seigneur est Amour " Il a donné sur terre le Saint-Esprit qui apprend à l'âme à aimer les ennemis et à prier pour eux afin qu'ils soient, eux aussi, sauvés. C'est cela, l'amour. Mais si on les juge d'après leurs actions, ils méritent un châtiment.
Gloire au Seigneur de ce qu'Il nous aime tant et que, par le Saint-Esprit, II nous pardonne nos péchés et nous révèle ses mystères.
Le Seigneur nous à commandé : " Aimez vos ennemis " (Matth. 5, 44). Mais comment peut-on les aimer, quand ils font le mal ? Ou comment aimer ceux qui persécutent la sainte Eglise ?
Lorsque le Seigneur marchait en direction de Jérusalem et que les Samaritains refusèrent de l'accueillir, Jean le théologien et Jacques étaient prêts à faire descendre le feu du ciel et à les anéantir pour cela. Mais le Seigneur leur dit avec bonté : " Je ne suis pas venu pour perdre Les hommes, mais pour les sauver " (Lc 9, 54-56). Ainsi, nous non plus, nous ne devons avoir qu'une seule pensée : que tous soient sauvés. L'âme à compassion des ennemis et prie pour eux, parce qu'ils se sont éloignés de la vérité et vont en enfer. Voilà ce qu'est l'amour pour les ennemis. Alors que Judas songeait à trahir le Seigneur, le Seigneur le reprit avec bonté ; nous aussi, nous devons agir avec bonté avec celui qui se perd, et alors nous serons sauvés par la miséricorde de Dieu.
On connaît l'amour par le Saint-Esprit. Et le Saint-Esprit, l'âme Le reconnaît à sa paix et à sa douceur. Oh ! comme nous devons remercier Dieu de son grand amour pour nous ! Pensez donc, frères très aimés, c'est à une âme pécheresse que Le Seigneur donne le Saint-Esprit et permet de connaître sa bonté. Et pour connaître Dieu, on n'a pas besoin de richesses, il faut seulement aimer son prochain, avoir un esprit humble, être sobre et obéissant ; grâce à ces bonnes dispositions, le Seigneur nous donne de Le connaître. Et que peut-il y avoir au monde de plus précieux que cette connaissance ? Connaître Dieu, savoir comme Il nous aime, comment Il nous élève spirituellement ?
Où pourrait-on trouver un père qui accepterait de mourir sur une croix pour les crimes de ses enfants ? Habituellement, un père est attristé et plaint son fils qui doit être châtié à cause de ses crimes ; mais, bien qu'il ait pitié de son fils, il Lui dira tout de même : " Tu n'as pas bien agi ; il est juste que tu sois puni pour tes mauvaises actions. "
Le Seigneur, Lui, ne nous dira jamais cela : à nous aussi, comme à l'apôtre Pierre, II dira : " M'aimes-tu ? " De même, au Paradis, II demandera à tout le monde "m''aimez-vous ? " Et tous répondront :
" Oui, Seigneur, nous T'aimons. Tu nous à sauvés par tes souffrances sur La Croix, et maintenant Tu nous as donné le Royaume des Cieux. "
Et au Ciel, personne n'aura honte, comme eurent honte Adam et Eve après La chute, mais il n'y aura que douceur, amour et humilité. Non pas une humilité telle que nous La voyons maintenant, lorsque nous nous humilions et que nous endurons des reproches, ou quand nous nous estimons pires que tous ; Mais tous auront l'humilité du Christ, qui est inconcevable pour les hommes, sauf pour ceux qui l'ont connue par le Saint-Esprit.
Je n'arrive pas I comprendre pourquoi les hommes ne demandent pas La paix du Seigneur. Le Seigneur nous aime tant qu'Il ne nous refusera rien. Autrefois je ne Le savais pas, et je pensais : Le Seigneur va-t-Il s'occuper de moi alors que je L'ai tellement offensé ? Mais mon âme fut remplie par l'amour divin et par La douceur du Saint-Esprit, et avec une telle profusion que si le Seigneur m'avait demandé:
" Veux-tu que Je te donne encore de mon amour et de la grâce du Saint-Esprit ? " mon âme aurait dit " Tu vois, Seigneur, je ne peux supporter davantage, sinon je mourrai. " Et si la merveilleuse bonté du Seigneur est tellement généreuse même pour un pécheur, que dire alors des Saints ? Quelle grâce doivent-ils avoir ?
Quelqu'un se demandera peut-être : " Pourquoi Le Seigneur ne m'aime-t-Il pas autant et ne me donne-t-Il pas, à moi aussi, une telle grâce ? ~ Un ermite demanda à saint Antoine "pourquoi, Abba Antoine, fais-tu moins d'efforts que moi, mais as-tu une plus grande gloire que moi ? " A cela, saint Antoine répondit: " Parce que j'aime Dieu plus que toi. "
Nous aussi, nous devons penser à cela, et nous souvenir que celui qui aime Dieu aime aussi son frère, comme le dit Jean le Théologien (I Jn 4, 21) ; et lorsque quelqu'un nous offense, il faut prier pour lui comme pour soi-même ; et ainsi cela deviendra une habitude. Par nous-mêmes, nous ne pouvons rien faire, mais le Seigneur nous assiste, car Il nous aime."
http://www.silouane.info/texte_silouane.htm
Vous espérez peut-être consolider votre mariage?...
Cela fait peut-être des années que vous êtes marié(e) et vous vous sentez sûr de vos liens réciproques ; ou alors peut-être êtes-vous en train de commencer à vivre le vôtre. Les sentiments des femmes mariées à propos de leur mariage passent souvent par des hauts et des bas, mais quasiment tous les couples sont d’accord pour dire qu’ils veulent un mariage qui fasse grandir l’amour qu’ils ressentent l’un envers l’autre.
Est-ce toutefois encore possible ? Les taux de divorce continuent d’exploser et nous sommes nombreux à avoir vu des relations s’effondrer alors que nous pensions qu’elles dureraient toute une vie.
Steve Bollman, le fondateur de Paradisus Dei*, croit tant à une prévention réussie du divorce (et à un mariage fabuleux) qu’il a lancé un programme en neuf séances proposé gratuitement à toutes les paroisses, Le grand cru : les 7 étapes d’un mariage comblé.
À ses yeux, l’Église n’est pas la seule à insister sur la permanence du mariage, puisque des études scientifiques sérieuses ont montré que le mariage rend — globalement — plus heureux, et offre une meilleure santé et prospérité tout en agissant positivant sur la chimie de notre cerveau.
Ce programme propose dans un premier temps à ceux qui veulent se prémunir contre le divorce les trois étapes suivantes :
- Honorez vos engagements nuptiaux : être évidemment physiquement fidèle à sa femme au quotidien (l’infidélité augmentant de 300% les chances de divorce), mais pas seulement : ne pas avoir recours à la pornographie qui, d’après les neurologues, est traitée par notre cerveau comme une relation sexuelle réelle ; et, encore, être disposé à donner sa vie pour sa femme ou son mari.
- Utilisez votre argent pour les autres : on sait qu’un quart des couples mariés vivent une situation de stress financier chaque année et que les conflits d’argent sont l’une des causes les plus courantes de disputes. Commençons à voir l’argent comme un atout qui nous a été confié pour le bien des autres, et il sera source de bonheur, un sentiment que connaît notre cerveau à chacun des cadeaux et des dons que nous faisons.
- Donnez de votre temps à Dieu : plusieurs études montrent qu’aller à la messe toutes les semaines réduit les risques de divorce, puisque ceux qui n’y vont jamais ont 2,5 fois plus de chances de divorcer ! La fréquentation d’une église modifie le comportement et le cœur. Si vous n’allez pas régulièrement à la messe, vous êtes-vous demandé pourquoi ? Si en revanche vous le faites, êtes-vous toujours disposé à recevoir la grâce ?
Bien sûr, nous attendons plus de notre mariage que le seul fait de ne pas le voir s’effondrer. Ceux qui s’emploieront à suivre ces étapes feront le choix d’une vocation : celle de vivre pleinement avec une autre personne.
Cela fonctionne-t-il vraiment ? Selon Paradisus Dei, « 4 couples sur 5 qui ont suivi les 7 étapes se décrivent comme très heureux en mariage, 1 sur 5 comme heureux et aucun comme malheureux dans son couple ». Si on les compare au taux de divorce en France, ces statistiques sont assez incroyables.
Ne laissez pas certains dans notre société vous convaincre de l’inverse : le mariage est plus qu’une belle cérémonie ou un moyen de réduire peu à peu nos insatisfactions. Pour beaucoup, c’est la voie vers une joie durable et, au final, vers le Paradis.
* Programme catholique américain d’éducation et d’enrichissement pour les hommes, les femmes et les familles.
L'oreille du serviteur
Livre d'Isaïe 50, 4-9
« Le Seigneur Dieu m'a ouvert l'oreille, et moi, je ne me suis pas révolté, je ne me suis pas dérobé . »
Corps exposé
Le Seigneur donne le langage, il ouvre l’oreille, sa parole réveille… Dieu est toujours en quête de relation avec l’homme, à l’initiative d’une tentative de dialogue, dans l’espoir et la foi d’une rencontre avec celui que dès le sein maternel, il a aimé. Nous reconnaissons le Christ dans ce poème du serviteur, mais nous pouvons nous aussi être identifiés à cet homme de foi maltraité par ses congénères. Celui qui écoute et se laisse instruire par Dieu, celui qui toujours marche en sa présence, même dans l’inconnu et le risque ; celui qui exerce sa liberté et guide Dieu jusqu’aux marges de l’humanité ; celui qui jamais ne se dérobe à lui-même ni à son semblable, ni à Dieu ; celui là, comme le Christ, est réprouvé dans sa chair, montré d u doigt, frappé à mort depuis l’enfance *, condamné à l’ostracisme et coiffé d’une mitre d’infamie.
Le serviteur souffrant est tous les stigmatisés que l’on outrage sans raison, avec pour défenseur le Seigneur Dieu, lui même atteint par les offenses et les humiliations qui lui sont infligées. L’homme de Dieu est toujours comme Dieu exposé, il ne se protège pas, il ne cache pas son visage, il présente son dos, il s’offre sur la croix, il est mené à la peine capitale. Blessé profondément, meurtri dans ma chair, je demeure cependant dans l’espérance et je connais l’issue. Quelqu’un a-t-il une accusation a` porter contre moi ? Qu’il s'avance ! Voici le Seigneur Dieu qui vient prendre ma défense : qui donc me condamnera ?
* Psaume 87, 16(Source: Signe dans la Bible)
Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu 25,31-46.
Jésus disait à ses disciples : « Quand le Fils de l’homme viendra dans sa gloire, et tous les anges avec lui, alors il siégera sur son trône de gloire.
Toutes les nations seront rassemblées devant lui ; il séparera les hommes les uns des autres, comme le berger sépare les brebis des boucs :
il placera les brebis à sa droite, et les boucs à gauche.
Alors le Roi dira à ceux qui seront à sa droite : “Venez, les bénis de mon Père, recevez en héritage le Royaume préparé pour vous depuis la fondation du monde.
Car j’avais faim, et vous m’avez donné à manger ; j’avais soif, et vous m’avez donné à boire ; j’étais un étranger, et vous m’avez accueilli ;
j’étais nu, et vous m’avez habillé ; j’étais malade, et vous m’avez visité ; j’étais en prison, et vous êtes venus jusqu’à moi !”
Alors les justes lui répondront : “Seigneur, quand est-ce que nous t’avons vu… ? tu avais donc faim, et nous t’avons nourri ? tu avais soif, et nous t’avons donné à boire ?
tu étais un étranger, et nous t’avons accueilli ? tu étais nu, et nous t’avons habillé ?
tu étais malade ou en prison… Quand sommes-nous venus jusqu’à toi ?”
Et le Roi leur répondra : “Amen, je vous le dis : chaque fois que vous l’avez fait à l’un de ces plus petits de mes frères, c’est à moi que vous l’avez fait.”
Alors il dira à ceux qui seront à sa gauche : “Allez-vous-en loin de moi, vous les maudits, dans le feu éternel préparé pour le diable et ses anges.
Car j’avais faim, et vous ne m’avez pas donné à manger ; j’avais soif, et vous ne m’avez pas donné à boire ;
j’étais un étranger, et vous ne m’avez pas accueilli ; j’étais nu, et vous ne m’avez pas habillé ; j’étais malade et en prison, et vous ne m’avez pas visité.”
Alors ils répondront, eux aussi : “Seigneur, quand t’avons-nous vu avoir faim, avoir soif, être nu, étranger, malade ou en prison, sans nous mettre à ton service ?”
Il leur répondra : “Amen, je vous le dis : chaque fois que vous ne l’avez pas fait à l’un de ces plus petits, c’est à moi que vous ne l’avez pas fait.”
Et ils s’en iront, ceux-ci au châtiment éternel, et les justes, à la vie éternelle. »
Par Saint Braulion de Saragosse
(vers 590-651), évêque
Lettre 19 ; PL 80, 665 (trad. bréviaire rev.)
« En voyant la veuve, le Seigneur Jésus...lui dit : ' Ne pleure pas ' » (Lc 7,13)
Le Christ, espérance de tous les croyants, appelle ceux qui quittent ce monde non pas des morts mais des dormants lorsqu'il dit :
« Lazare, notre ami, s'est endormi » (Jn 11,11) ; l'apôtre Paul à son tour ne veut pas que nous soyons « attristés au sujet de ceux qui se sont endormis » (1Th 4,13).
Par là, si notre foi tient que « tous ceux qui croient » au Christ, selon sa parole dans l'Évangile, « ne mourront jamais » (Jn 11,26), nous savons que lui n'est pas mort et que nous-mêmes ne mourrons pas.
C'est parce que « au signal donné par la voix de l'archange et à l'appel de la trompette divine, le Seigneur lui-même descendra du ciel, et ceux qui sont morts ressusciteront » (1Th 4,16).
Que l'espérance de la résurrection nous encourage donc, puisque nous reverrons alors ceux que nous avons perdus.
Il importe que nous croyions fermement en lui, c'est-à-dire que nous obéissions à ses préceptes, car il met sa puissance suprême à relever les morts plus facilement que nous n'éveillons ceux qui sont endormis.
Voilà ce que nous disons et pourtant, je ne sais par quel sentiment, nous nous réfugions dans les larmes, et le sentiment du regret entame notre foi.
Hélas ! que la condition de l'homme est pitoyable, et sans le Christ combien notre vie est vaine !
Mais toi, ô mort, qui as la cruauté de briser l'union des époux et de séparer ceux que l'amitié unit, dès maintenant ta force est écrasée.
Dès maintenant ton joug impitoyable est broyé par celui qui te menaçait par les paroles du prophète Osée :
« Ô mort, je serai ta mort »
(Os 13,14 Vulg).
C'est pourquoi, avec l'apôtre Paul, nous jetons ce défi : « Ô mort, où est ta victoire ?
Ô mort, où est ton dard venimeux ? »
(1Co 15,55)
Celui qui t'a vaincu nous a rachetés, il a livré son âme bien-aimée aux mains des impies, afin de faire d'eux ses bien-aimés.
Il serait trop long de rappeler tout ce qui dans les saintes Écritures devrait nous apporter à tous la consolation.
Qu'il nous suffise d'espérer en la résurrection et d'élever nos regards vers la gloire de notre Rédempteur, car c'est en lui que nous sommes déjà ressuscités, comme notre foi nous le fait penser, selon le mot de l'apôtre Paul :
« Si nous sommes morts avec le Christ, nous croyons que nous vivrons aussi avec lui »
(Rm 6, 8).