Par Saint Grégoire le Grand (v. 540-604), pape et docteur de l'Église . Commentaire du psaume 50 ; PL 75,581 (trad. Les Psaumes commentés, DDB 1983, p. 184 rev.)
Plaçons devant notre regard intérieur un blessé grave, sur le point de rendre son dernier souffle…
La blessure de l'âme, c'est le péché, dont l'Écriture parle en ces termes : -« Blessures, contusions, plaies ouvertes qui ne sont ni pansées, ni bandées, ni soignées avec de l'huile » (Is 1,6).
Toi qui es blessé, reconnais ton médecin au-dedans de toi, et montre-lui les plaies de tes péchés.
Qu'il entende le gémissement de ton cœur, lui qui connaît déjà toute pensée secrète.
Que tes larmes l'émeuvent.
Va jusqu'à un peu de sans-gêne dans ta supplication (cf Lc 11,8).
Fais sortir vers lui du fond de ton cœur de profonds soupirs, sans cesse.
Que ta douleur lui parvienne pour qu'il te dise, à toi aussi :
-« Le Seigneur a pardonné ton péché » (2S 12,13). Pousse des cris avec David ; lui qui a dit :
-« Pitié pour moi, mon Dieu..., selon ta grande miséricorde » (Ps 50,3).
C'est comme s'il disait :
-« Je suis en grand danger à cause d'une énorme blessure que nul médecin ne peut guérir, à moins que le médecin tout-puissant ne vienne à mon secours. »
Pour ce médecin tout-puissant, rien n'est incurable.
Il soigne gratuitement : d'un mot il rend la santé.
Je désespérerais de ma blessure si je ne mettais pas ma confiance dans le Tout-Puissant.
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