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29 mars 2015 7 29 /03 /mars /2015 05:13
Christ en magesté du Choeur de notre Monastère yriaque

Christ en magesté du Choeur de notre Monastère yriaque

Dans le 4ème degré de L’Échelle, il est dit que les fautes non confessées pèsent à l’intérieur de la communauté, et empêchent la personne d’être pardonnée. « J’ai dit : je confesserai contre moi mon iniquité au Seigneur, et Toi, Tu as remis l’impiété de mon cœur », dit le Psalmiste (Ps. 31, 5). Pour cela également, saint Jean le Précurseur « exigeait de ceux qui venaient à lui la confession de leurs fautes, avant de les baptiser, non qu’il eût besoin lui-même d’en avoir connaissance, mais parce qu’il se souciait de leur salut » (4, 72). La confession doit être totale, sans mensonge ni réserve, sous peine d’être inefficace (« mets à nu tes plaies devant le médecin » et franchis la barrière de la honte). Du reste, celui qui songe à la confession est retenu de pécher (4, 58).

C’est à lui, « et à lui seul », que nous devons confesser nos fautes (4, 12) en faisant preuve d’une totale confiance en lui (51). S’il est absent, nous pouvons penser à ce qu’il nous dirait et nous conseillerait, en nous souvenant « qu’il est toujours présent à nos côtés » (59). (cf. au 11ème s. saint Syméon le Nouveau Théologien qui, son père spirituel étant entré dans son repos, le consultait dans la prière et obtenait les réponses dont il avait besoin). Il nous est conseillé de ne pas en changer (4, 79) sauf si lui-même avoue son impuissance à nous aider. En tout cas, « il est dangereux, pour un soldat sans expérience, […] de combattre seul. […] », et « Il est bon qu’un fils soit avec son père pour lutter contre les dispositions mauvaises par la puissance de l’Esprit » (81). Contre les esprits mauvais, celui qui entreprend la lutte sans secours « se fait tuer par eux » (82). Le combat spirituel est une lutte pour la vie éternelle, il s’agit de vie et de mort ; d’où le sérieux et la méthode que conseille le Climaque.

Manifesté par les larmes (7ème degré), il est « la restauration du baptême » (5ème degré, 2), parce qu’il lave les péchés commis après ce sacrement. Saint Jean Climaque ne parle pas d’absolution sacramentelle. Il affirme que les péchés avoués et détestés avec une véritable douleur du cœur (« componction », penthos) sont pardonnés. Le signe du pardon est dans le cœur brisé dont parle encore David (Ps. 51) comme du sacrifice « agréé par Dieu ». Nous devons chercher à « recevoir la certitude intime du pardon », dès cette vie (cf. Ps. 38, 14). Ainsi nous anticipons l’heure du jugement. Il y a donc une dimension eschatologique du repentir. Pour le Climaque, il se passe ici un vrai déliement (absolution) : « où est l’Esprit du Seigneur, le lien est rompu ; où se trouve l’humilité profonde, le lien est rompu. Ceux qui ne possèdent pas ces deux assurances, qu’ils ne s’abusent pas : ils sont enchaînés » (5, 40). Comme saint Jean Cassien, dont il cite la Conférence 4, 115 (sur le discernement), Jean Climaque affirme que c’est l’aveu des fautes avec repentir total et sincère qui obtient le pardon (cf. le film L’île, qui illustre cet enseignement).

SAINT JEAN CLIMAQUE : LA CONFESSION
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28 mars 2015 6 28 /03 /mars /2015 15:54
•	Celui qui croit que Jésus est le Christ, celui-là est né de Dieu ; celui qui aime le Père qui a engendré aime aussi le Fils qui est né de lui. •	02 Voici comment nous reconnaissons que nous aimons les enfants de Dieu : lorsque nous aimons Dieu et que nous accomplissons ses commandements. •	03 Car tel est l’amour de Dieu : garder ses commandements ; et ses commandements ne sont pas un fardeau, •	04 puisque tout être qui est né de Dieu est vainqueur du monde. Or la victoire remportée sur le monde, c’est notre foi.( 1ère de St Jean 5:3à4)
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13 mars 2015 5 13 /03 /mars /2015 21:18
Les deux commandements de l'amour (St Basile)

Par Saint Basile

(v. 330-379), moine et évêque de Césarée en Cappadoce, docteur de l'Église 
Grandes Règles monastiques, Q 1-2 (trad. Eds Maredsous 1969, p. 48s)

Les deux commandements de l'amour

Question :

Nous vous prions d'abord de nous dire si les commandements de Dieu se suivent dans un certain ordre.

Y a-t-il un premier, un deuxième, un troisième et ainsi de suite ? ...

    Réponse :

Le Seigneur en personne a déterminé l'ordre à garder dans ses commandements.

Le premier et le plus grand est celui qui regarde la charité envers Dieu, et le second, qui lui est semblable, ou plutôt en est l'accomplissement et la conséquence, concerne l'amour du prochain... 

    Question :

Parlez-nous d'abord de l'amour de Dieu. Il est entendu qu'il faut aimer Dieu, mais comment faut-il l'aimer ? ... 

    Réponse :

L'amour envers Dieu ne s'enseigne pas.

Personne ne nous a appris à jouir de la lumière ni à tenir à la vie par-dessus tout ; personne non plus ne nous a enseigné à aimer ceux qui nous ont mis au monde ou nous ont élevés. De la même façon, ou plutôt à plus forte raison, ce n'est pas un enseignement extérieur qui nous apprend à aimer Dieu.

Dans la nature même de l'être vivant — je veux dire de l'homme — est déposé une sorte de germe qui contient en lui le principe de cette aptitude à aimer.

C'est à l'école des commandements de Dieu qu'il appartient de recueillir ce germe, de le cultiver diligemment, de le nourrir avec soin, et de le porter à son épanouissement moyennant la grâce divine.

J'approuve votre zèle, il est indispensable au but...

    Il faut savoir que cette vertu de charité est une, mais qu'en puissance elle embrasse tous les commandements :

-« Car celui qui m'aime, dit le Seigneur, accomplit mes commandements » (Jn 14,23), et encore : « Dans ces deux commandements sont contenus toute la loi et les prophètes » (Mt 22,40).

 

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1 mars 2015 7 01 /03 /mars /2015 19:04
LES TROIS FAIBLESSES DE L’HOMME (S.S. LE PAPE TAWADROS II)

Pape Copte Tawadros II« […] Lorsque Dieu le créa, Il voulut que l’homme soit un être vivant en relation permanente avec lui. Il voulut que l’humanité soit le couronnement de la création. En effet, après avoir achevé tout le restant de la création, Il fit son roi sur terre, l’homme qu’Il créa, cette créature vivante en qui se trouve le souffle de la Vie. Mais le péché survint, le fit choir et l’éloigna de ce que Dieu avait voulu pour lui. Après le péché d’Adam et d’Ève, nos premiers parents, l’homme entra en guerre avec le péché sous toutes ses formes, au cours de sa vie.

« Il y a trois faiblesses principales que l’humanité a subies à cause du péché originel.

« La première faiblesse est l’ego qui la domine. Celui-ci est devenu son idole, son dieu. L’être humain s’est mis à s’adorer soi-même, lui, sa puissance et ses désirs. Tout ceci fut le résultat de son égoïsme. Si nous observons le monde nous trouverons que la domination de l’ego peut prendre différentes formes. Ainsi, la personne humaine est devenue son propre dieu.

« La seconde faiblesse consiste en l’hostilité des êtres humains à l’égard de la nature et à l’égard de leurs frères. Ce péché produisit les guerres, les batailles et la violence. Ceci nous rappelle l’histoire primitive de l’humanité, l’histoire d’Abel le Juste qui fut attaqué et assassiné par son frère Caïn, malgré le petit nombre d’êtres humains vivant à cette époque.

« La troisième faiblesse est l’absence d’esprit de joie, qui fut remplacé par la peur. Ainsi, l’homme est devenu un être craintif. Il a peur de tout, même de lui-même. Il peut redouter une autre personne, des animaux, des insectes ou des microbes. Les hommes ont également peur de la nature, par exemple des séismes et des volcans. Ils craignent également certaines circonstances, certains événements, et même quelques étapes de leur vie, comme celle de l’enfance, de la jeunesse ou de l’adolescence. Ils ont également peur lorsqu’ils deviennent adultes en fondant une famille et en ayant des enfants, etc.

« Ainsi exista le péché avec ses trois faiblesses : l’ego dominateur, la propagation de la violence et la peur qui remplit la vie de l’homme. Mais Dieu voulut renouveler et guérir l’humanité par son incarnation et sa naissance.

‘Car Dieu a tellement aimé le monde qu’Il a donné son Fils unique, afin que quiconque croit en lui, au lieu de se perdre, obtienne la vie éternelle.’ (Jn 3, 16). Ainsi la venue de notre Seigneur Jésus Christ était le remède à ces trois faiblesses. Le jour de sa Nativité, les anges chantèrent cette louange qui proclame les trois solutions à ces faiblesses. Ils chantèrent cette hymne qui réjouit le monde entier en disant : ‘Gloire à Dieu au plus haut des cieux ! Paix sur la terre ! Bienveillance parmi les hommes !’ (Lc 3, 14).

« Ces trois solutions sont :

1) la gloire de Dieu dans les lieux très hauts, remède idéal contre l’égoïsme ;

2) la paix sur la terre, remède à la violence qui domine le monde ;

3) la bienveillance – la joie – envers les hommes, troisième solution : l’esprit de joie surpasse toute peur dans la vie de l’être humain.

« Dans son ego, l’homme oublie Dieu et néglige de le louer. Il oublie que la relation avec son créateur lui donne une parfaite humanité, et il commence à s’adorer lui-même. Dans sa vie, il regarde les nouvelles technologies comme de nouvelles divinités. Leur évolution, la multiplication des instruments et des possibilités de communiquer à distance réduisent la taille du monde et l’être humain se concentre sur lui-même, oubliant de se tourner vers Dieu. La glorieuse Nativité vient nous rappeler cette expression :’Gloire à Dieu au plus haut des cieux !’ Il n’est pas possible de remédier à la faiblesse provoquée par l’ego sans communiquer avec Dieu qui nous a créés. Cette relation se fait par une vie spirituelle saine dans tous ses aspects.

« La seconde faiblesse, c’est la violence qui se propage dans le monde. Elle doit être traitée en construisant la paix, comme il est indiqué dans les Béatitudes : ‘Bienheureux les artisans de paix : ils seront appelés fils de Dieu !’ (Mt 5, 9). Construire la paix est la tâche la plus difficile sur terre. Heureux l’être humain qui l’édifie dans sa vie, dans son entourage, dans son pays et dans ses relations avec toutes les autres personnes !

« La troisième faiblesse – la peur qui remplit la vie de l’homme – ne peut être surmontée que par une grande joie. Cette joie est celle de la Nativité de notre Seigneur Jésus Christ pour le bien des hommes. Lorsque l’ange apparut, il dit :’N’ayez pas peur, car voici que je vous annonce une bonne nouvelle, qui sera une grande joie pour tout le peuple !’ (Lc 2, 10). Cette grande joie peut éliminer cette peur de la vie des hommes. Il y a, dans le nouveau Testament, à l’époque de l’Incarnation de notre Seigneur Jésus Christ et de sa venue, une règle de vie supérieure, celle de la joie qui affronte toute peur dans la vie de l’homme. Pour cela, la vie joyeuse est devenue le signe d’une vie spirituelle saine chez l’être humain. L’homme ne peut pas se réjouir ni dissiper sa peur sans se rapprocher de Dieu. Tant que les humains demeurent étrangers à cela, ils sont incapables de ressentir la joie véritable, continue et permanente.

L’hymne des anges lors de la Nativité de notre Seigneur Jésus Christ est le remède idéal pour ces trois faiblesses dans la vie de l’humanité. L’égoïsme est surmonté par la louange de Dieu et sa glorification. Lorsque vous glorifiez le Seigneur et vous comblez vos cœurs par sa crainte, vous devenez capables de remettre votre ego à sa place pour ne pas qu’il vous domine. Lorsque vous répandez la paix dans votre famille, votre ministère, votre travail, votre église et votre communauté, vous pouvez supprimer toute violence. Lorsque l’esprit de la joie profonde et véritable vous remplira, il surmontera toutes ces faiblesses. Par votre repentir, il ôtera tout péché de votre vie […] » (La Voix de saint Marc, janvier-avril 2015, 41èmeannée n°25/07)

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27 février 2015 5 27 /02 /février /2015 17:28

LE COIN DU CATHECHISME:

 

La-transfiguration-1.jpgLA TRANSFIGURATION (COLORIAGES):

 

Une semaine après, Jésus prit avec lui Pierre, Jacques et Jean, et ils gravirent la montagne pour prier en paix.

Jésus voulait manifester Sa gloire et la cohérence des projets du Père ("Ancienne et Nouvelle Alliance") avant d' affronter les terribles épreuves qu’il allait subir pour assumer notre Rédemption ( l'Oeuvre de notre Salut) .

Il pria longuement, tandis que ses trois disciples l’attendaient, assis un peu plus loin.

Comme l’heure avançait et que la chaleur devenait étouffante, ils sombrèrent dans un profond sommeil.

Mais, brusquement, quelque chose les réveilla.

Pierre, Jacques et Jean se frottèrent les yeux pour être sûrs qu’ils ne rêvaient pas. Là, devant eux, ils virent Jésus qui parlait avec deux hommes, un de chaque côté.

Mais Jésus était resplandissant de lumière, il était "transfiguré".

Son visage et ses vêtements étaient resplendissants. Dans les deux hommes, qui rayonnaient également d’une lumière éclatante, les Apôtres reconnurent Moïse et Élie.

Ils s’entretenaient de ce qui allait bientôt arriver à Jésus à Jérusalem. Émerveillés, les Apôtres ne pouvaient détacher leurs yeux des trois hommes baignés de cette lumière surnaturelle.

 La-transfiguration-2.jpgPuis Élie et Moïse disparurent.

Pierre était bouleversé, il voulait que cela dure toujours.

« Maître, s’écria-t-il, dressons trois tentes ici, pour toi, pour Moïse et pour Élie ! » Mais Pierre ne se rendait pas compte de ce qu’il disait.

A ce moment-là, une grande nuée enveloppa les trois Apôtres. Et, sortant des nuages, la voix de Dieu se fit entendre, qui disait :

« Celui-ci est mon Fils, que j’aime et que j’ai choisi. Écoutez-le ».

Puis le nuage disparut et, quand les Apôtres regardèrent en direction de Jésus, il était seul et son aspect était habituel.

Jésus les rejoignit et ils redescendirent de la montagne. Les Apôtres étaient encore sous le choc, mais Jésus leur dit :

« Ne racontez à personne ce que vous avez vu jusqu’à ce que je sois ressuscité des morts ».

Pierre, Jacques et Jean se demandaient ce que Jésus voulait dire.

Mais ils étaient sûrs d’une chose, c’est qu’ils avaient assisté à un évènement unique, exceptionnel, et que désormais ils devaient garder le secret...

Ils avaient juste entrevu la gloire de Dieu, qui n’est pas de ce monde.L'icône de la Transfiguration marque l'entrée du hoeur de nos Eglises Syriaques (Au dessus de la "Porte Royale" pour nous indiquer:

*l'Unité entre "Ancienne" et "nouvelle" Alliance,

*la gloire du Christ Premier né d'une multitude de frères, le Fils de Dieu par nature;

*notre appel à la "Divinisation par la Grace"...)

Transfiguration-01.jpgTransfiguration-02.jpgTransfiguration-04.jpgTransfiguration-05.jpgTransfiguration-06.jpgTransfiguration-07.jpgTransfiguration-08.jpg

 

 

 

 

Transfiguration-10.jpgTransfiguration-11.jpgTransfiguration-12.jpgTransfiguration-13.jpgTransfiguration-14.jpgTransfiguration-15.jpgTransfiguration-17.jpgTransfiguration-18.jpgTransfiguration-19.jpgTransfiguration-20.jpgTransfiguration-21.jpgTransfiguration 09Transfiguration-22.jpgTransfiguration-23.jpgTransfiguration-24.jpgTransfiguration-25.jpgTransfiguration-26.jpgTransfiguration-27.jpg

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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20 février 2015 5 20 /02 /février /2015 18:36
LE REPENTIR ET L’ACTUALITÉ (SOURCE: SAGESSE ORTHODOXE")
Le salut du monde

Le chrétien se préoccupe, non seulement de son propre salut, mais de celui du monde entier, de ceux qui croient et de ceux qui ne croient pas, et même des ennemis de Dieu. Or, le seul obstacle au salut, est le péché. Et il n’y a pas d’autre remède au péché que le repentir – pénitence, ou mieux : « conversion ». Les saints de notre temps (Nectaire, Silouane, Païssios et tant d’autres) en donnent l’exemple. Le repentir ne consiste pas seulement à acquérir de la part de Dieu le pardon pour soi et pour le monde. Il consiste à extirper de soi les racines du péché que nous voyons dans le monde et, surtout, en nous-mêmes.

Les répercussions universelles du péché

Le péché est « un phénomène spirituel, métaphysique », dont les « racines… se trouvent dans la profondeur mystique de la nature spirituelle de l’homme ». Son essence est, « non la transgression d’une norme éthique, mais un éloignement de la vie éternelle et divine pour laquelle l’homme a été créé et à laquelle il est appelé par nature ».

Il « s’accomplit avant tout dans la mystérieuse profondeur de l’esprit humain », par les pensées ; et il a des conséquences sur l’homme tout entier. Il « se répercute sur l’état psychique et physique de l’homme qui l’a commis (…) ; il déborde inévitablement les limites de la vie individuelle du pécheur, pour alourdir le poids du mal qui pèse sur la vie de toute l’humanité et, par conséquent, il affecte la destinée du monde entier.

« Ce n’est pas seulement le péché de notre ancêtre Adam qui eut des conséquences d’une portée cosmique ; mais tout péché, manifeste ou secret, de chacun d’entre nous se répercute sur la destinée du monde entier » (Citations de l’archimandrite Sophrony, Starets Silouane, 1973, p. 33-34).

Connaissance des raisons

Le repentir est l’acquisition de la connaissance intime de la condition humaine et des causes de sa souffrance et de sa mort – réponse à la question : Comment en sommes-nous arrivés là ? Dans les époques de barbarie – violente, cruelle ou confortable par tyrannie du plaisir égoïste – le chrétien qui se convertit ressent profondément la conséquence du péché – la perte de la grâce, pour lui-même et pour le monde. Il tend alors à rompre avec toute pensée pécheresse elle-même, afin de ne plus alourdir le fardeau des hommes. Au contraire, celui qui s’élève par une vie pure, élève l’humanité entière.

La puissance de l’humilité

Le repentir est surtout l’acquisition de l’humilité. Tous les maux qui affectent les hommes et les autres créatures – la création entière – ont leur source dans l’orgueil. C’est pourquoi celui ou celle qui, par le repentir, devient humble comme l’est le Seigneur de gloire, contribue au salut du monde. Ainsi, devant les évènements que présente l’actualité, la réponse chrétienne est, pour beaucoup, un incessant « Seigneur Jésus Christ Fils de Dieu, fais miséricorde au pécheur que je suis ! » Celui qui s’est totalement humilié par un incessant repentir, laisse la place à la souveraineté de l’action miséricordieuse du Seigneur.

 

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12 février 2015 4 12 /02 /février /2015 12:53

TU ES NE POUR LE BONHEUR ( (15/16)

[Extrait de l'Œuvre de Paul Scortesco  (1960)]

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CHAPITRE II LES BÉATITUDES   (SUITE 2ème  partie)


LA DOCTRINE DU CHRIST, C'EST LA DOC­TRINE DU

BONHEUR. 

 

Tous nos échecs et nos malheurs proviennent du refus d'accepter les lois du bonheur proposées par Dieu même : les huit Béatitudes. Prodigieux retournement des valeurs humai­nes !

 

Le Christ est venu pour ceux qui souffrent.

Il fréquentait, en particulier, les « gens sans importance », qui passent aux yeux du monde pour les plus souffrants, les truands, les pros­tituées, les mendiants ; ils avaient besoin plus que les autres d'être libérés des mirages et appa­rences de ce monde.

 

La souffrance surnaturellement transfigurée :

-« Bienheureux ceux qui pleurent »...

Bonheur qui ne vient pas de la chair ni du monde, mais du dedans.

De Dieu en nous. 

Malheur radical de notre temps : la joie ne peut plus jaillir de la vie intérieure :

-« Toute la beauté de la fille du roi est au-dedans » (Ps. XLIV, 16).

C'est notre âme, la fille du roi ! Qu'en avons-nous fait ?

-Une mendiante qui attend, au coin des rues, les passants qui pourraient lui offrir une aumône ; nous attendons tout du dehors !

 

« Bienheureux serez-vous lorsque l'on vous in­sultera, lorsque l'on vous persécutera, et lorsque l'on dira toute sorte de mal contre vous à cause de moi, en mentant. Soyez dans la joie et dans l'allégresse »... 

Si ce n'est pas de la vie inté­rieure illuminée par la grâce, d'où vient ce total renversement des valeurs ? Quelle preuve fla­grante de la victoire de l'Esprit !

 

Art de vivre authentiquement et uniquement chrétien : n'avoir pas peur des adversités. Les offrir à Dieu et en tirer une joie : Imitation de la Croix qui n'est pas aimée pour elle-même mais comme instrument de perfection

 La dou­leur offrande a perdu sa force de destruction. Elle est joie puisqu'elle est amour. Art de vivre complètement perdu aujourd'hui.

 

Ne pas se prendre au sérieux, garder le sens de l'humour, être gai de se savoir le dernier des derniers !

Exulter quand les pires coups s'abat­tent sur vous ou sur votre œuvre ; vivre tou­jours dans la joie en se crucifiant pour Jésus : « GAUDETE SEMPER » !

Autant de traits qui  appartiennent au vrai chrétien.

 

Le secret du bonheur : être content et joyeux quoiqu'il arrive, car rien n'arrive sans la per­mission de Dieu.

 

Pour être heureux il faudrait que rien ne s'op­pose à notre volonté. 

Or, il n'existe qu'une seule volonté à laquelle rien ne s'oppose : la divine Volonté. Ayons donc cette volonté et nous serons heureux ; celui-là donc possède le bonheur dont la volonté est conforme à celle de Dieu.

 

On peut éprouver en cette vie même le com­mencement de la béatitude céleste :   elle  prend ici-bas la forme des huit béatitudes terrestres :

*bienheureux ceux qui ne sont pas riches et com­blés parce qu'ils ne s'endorment pas ; *bienheu­reux les pauvres qui portent la croix parce qu'ils se tiennent éveillés et seront ressuscites.

Satan veut nous faire croire, comme à Jésus lui-même, que la béatitude du ciel commence sur la terre par la possession  des   richesses  de  ce  monde. Nous   aurons  garde   de   nous   laisser   égarer :

-« Heureux, vous les pauvres, car le Royaume de Dieu est à vous. Heureux vous, qui avez faim maintenant,  car   vous  serez  rassasiés. »  (Luc ; VI, 20).

 

Qu'attendons-nous de la terre ?

-Les moyens d'y être purifiés, d'y devenir ce que nous som­mes, de nous préparer à être reçus au ciel par le Christ qui est déjà au sommet de notre âme et de ressusciter avec Lui. 

Le reste n'est qu'illu­sion ! 

Tous les messianismes collectivistes ne sont que des hallucinations, ils veulent nous faire croire que, dans l'avenir, le malheur et la misère seront bannis de la terre !

 

Or, lorsqu'on prêche les Béatitudes on n'annonce pas un avenir prestigieux de la société, on annonce un maintenant divinisé, une union de l'âme à Dieu et à notre prochain, un maintenant vécu dans un amour purifié, tellement amour qu'il en est béatitude.

Et c'est alors, par surcroît, une cité plus humai­ne. 

Le Christ n'est pas venu pour briser les chaînes de la servitude, mais pour nous insuf­fler le pouvoir surnaturel de les rendre plus légères, — tellement légères qu'elles nous sou­lèvent au lieu de nous écraser...

 

« Bienheureux les pauvres en esprit »... 

Ne plus vivre par soi mais de la vie même du Verbe incarné ; se vider de soi pour être rempli par l'Esprit de Dieu : pauvreté qui mène à la plus sublime des richesses ! 

Hélas, pour un homme atteint de cécité spirituelle, c'est être réelle­ment pauvre que de vivre et raisonner en s'ap­puyant sur le Sacré.

Aveuglement fondamental que de croire à la richesse de la révélation des sens et à la pauvreté de la Révélation de Dieu !

 

Identification d'amour avec Dieu dans les ténèbres... Ton avoir fait écran ! Enlève-le ! Et alors les ténèbres se changent en opulente et éblouissante Lumière !

 

Ta vie, ô homme moderne, est un refuge contre toi-même. Pour ne pas permettre à Dieu de te dépouiller de tout ce qui est en toi et n'est pas toi !

 

« Bienheureux les pacifiques, car ils seront appelés enfants de Dieu »...

 

Nul n'est malheureux par les événements, mais par sa réaction envers les événements : si cette réaction est une acceptation souriante et paisible, tout est joie ; si elle est haineuse et vio­lente, tout est souffrance.

 

« Enfants de Dieu »... Nous sommes créés pour aimer Dieu et devenir des saints de Dieu, — « en dansant de joie devant l'Arche du « Seigneur » !

 

Que ce terme de saint ne nous effraie pas !

Que l'on ne croie pas que la sainteté soit l'évo­cation d'un idéal inaccessible !

Sans rapport avec le réel ! 

Ne l'ai-je pas démontré tout au long de ce livre : le « réel » ne s'écroule-t-il pas quand disparaît le sens du Sacré ? 

Toutes les civilisa­tions ne se sont-elles pas effondrées, chaque fois qu'elles se sont éloignées du Sacré ?

 

Bien au contraire : est irréaliste toute société qui perd de vue le destin de l'homme, qui ne l'aide pas à l'atteindre : devenir un enfant de Dieu, être à l'image de Dieu !... 

Sans cela, on n'y trouvera dans le monde que de la veulerie, de la lâcheté, de l'anxiété, du malheur !

 

Ah non ! Ce n'est pas un « idéal inaccessi­ble »... Pour devenir un enfant de Dieu, on n'a qu'à dompter le vieil homme, source de tous les écroulements.

Et pour y parvenir, se dire comme saint Cottolengo :

-« Dieu me voit », et voir ensuite Dieu en tout et en tous... 

Pour s'appro­cher de la sainteté, se répéter aussi souvent que possible les paroles de saint Bosco : « Sainte Ma­rie, mère de Jésus, faites de moi un saint ! » 

Il faut savoir demander, savoir prier ; car de même que le corps, pour grandir, assimile une nourriture qui appartient au milieu, l'âme, pour s'épanouir, doit recevoir une nourriture qui lui vient d'un autre « Milieu »...

 

Les âmes qui ne prient pas, ne se nourrissent pas.

Les hommes qui ont perdu le sens de la prière et qui consi­dèrent que l'action est le seul moyen de parvenir à leurs fins, se surmènent, se vident d'eux-mêmes, victimes d'une hémorragie morale perpé­tuelle.

 

La déperdition de substance spirituelle com­promet l'existence même de l'humanité : elle se meurt d'inanition, — et vogue à pleines voiles comme le radeau de Méduse, cap au malheur total.

 

On se plaint que le bonheur est chose rare…  Mais combien d'hommes désirent-ils devenir des saints ? Or, il n'y a pas de bonheur véritable hors de la sainteté. C'est l'état des « BIENHEU­REUX ».

C'est l'état de ceux qui veulent vivre la doctrine de la joie, les Béatitudes :

-« Bienheu­reux ceux qui»... Et, en effet, ils sont heureux...

 

Le bonheur est l'apanage de ceux qui veulent vivre en Dieu, de ceux qui se rappellent les paroles de Dieu :

-« Moi en eux, mon Père en moi ». Point d'autre Bonheur !

 

Dieu nous a donné sa vie afin que nous échap­pions à la mort et sa mort afin que nous ayons la vie ; quand on a vécu cela, non compris mais vécu, on ne peut être que dans le ravissement...

 

A SUIVRE

 

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10 février 2015 2 10 /02 /février /2015 01:22

Jésus guérit 10 lépreux (Instruments catéchétiques:Coloriages)

10-lepreux-06.jpg

Jésus, marchant vers Jérusalem, traversait la Samarie et la Galilée. Comme il entrait dans un village, dix lépreux vinrent à sa rencontre. Ils s’arrêtèrent à distance et lui crièrent : « Jésus, maître, prends pitié de nous ».

En les voyant, Jésus leur dit : « Allez-vous montrer aux prêtres ». En cours de route, ils furent purifiés. L’un d’eux, voyant qu’il était guéri, revint sur ses pas, en glorifiant Dieu à pleine voix. Il se jeta la face contre terre aux pieds de Jésus en lui rendant grâce. Or, c’était un Samaritain.

Alors Jésus demanda : « Est-ce que tous les dix n’ont pas été purifiés ? Et les neuf autres, où sont-ils ? On ne les a pas vus revenir pour rendre gloire à Dieu ; il n’y a que cet étranger ! » Jésus lui dit : « Relève-toi et va : ta foi t’a sauvé ». 10-lepreux-09.jpg

10-lepreux-01.jpg10-lepreux-02.jpg10-lepreux-03.jpg10-lepreux-04.jpg10-lepreux-05.jpg10-lepreux-10.jpg10-lepreux-11.jpg10-lepreux-12.jpg10-lepreux-14.jpg

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10 février 2015 2 10 /02 /février /2015 00:57

Par Saint Grégoire le Grand (v. 540-604), pape et docteur de l'Église . Commentaire du psaume 50 ; PL 75,581 (trad. Les Psaumes commentés, DDB 1983, p. 184 rev.) 

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« Tous ceux qui le touchèrent étaient sauvés »


   Plaçons devant notre regard intérieur un blessé grave, sur le point de rendre son dernier souffle…

La blessure de l'âme, c'est le péché, dont l'Écriture parle en ces termes : -« Blessures, contusions, plaies ouvertes qui ne sont ni pansées, ni bandées, ni soignées avec de l'huile » (Is 1,6).

Toi qui es blessé, reconnais ton médecin au-dedans de toi, et montre-lui les plaies de tes péchés.

Qu'il entende le gémissement de ton cœur, lui qui connaît déjà toute pensée secrète.

Que tes larmes l'émeuvent.

Va jusqu'à un peu de sans-gêne dans ta supplication (cf Lc 11,8).

Fais sortir vers lui du fond de ton cœur de profonds soupirs, sans cesse. 


Que ta douleur lui parvienne pour qu'il te dise, à toi aussi :

-« Le Seigneur a pardonné ton péché » (2S 12,13). Pousse des cris avec David ; lui qui a dit :

-« Pitié pour moi, mon Dieu..., selon ta grande miséricorde » (Ps 50,3).

C'est comme s'il disait :

-« Je suis en grand danger à cause d'une énorme blessure que nul médecin ne peut guérir, à moins que le médecin tout-puissant ne vienne à mon secours. »

Pour ce médecin tout-puissant, rien n'est incurable.

Il soigne gratuitement : d'un mot il rend la santé.

Je désespérerais de ma blessure si je ne mettais pas ma confiance dans le Tout-Puissant.        

 

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10 février 2015 2 10 /02 /février /2015 00:47

LE DIEU CONSOLATEUR (Source : "Sagesse Orthodoxe")

Ne pleure pas !  Résurrection

Il est paradoxal de dire cela à celle qui vient de perdre son fils unique et son seul soutien (Luc 7, 11-16) ! Mais le Christ annonce la résurrection ; après cette parole, Il « réveille » le mort. Il ne sous-estime pas la souffrance humaine ; Il l’abolit prophétiquement. Voir 1 Samuel, 1, 8 : « Anne, pourquoi pleures-tu ? Pourquoi es-tu si triste ? » et « pourquoi pleures-tu ? » (Jean20, 14 ; stichères de Pâques : « Pourquoi pleurez-vous sur la tombe du Seigneur immortel ? Allez informer ses disciples de sa résurrection ! » Le prophète Isaïe (25, 8) annonce déjà : « Le Seigneur Dieu essuiera les larmes » (cf. Apoc. 21, 4 : « Dieu essuiera toute larme des yeux »).

Dans la Bible

La promesse de la consolation du peuple de Dieu, Israël, y est continuelle (cf. VTB p.208-209). « Consolez, consolez mon peuple, dit votre Dieu » (Is. 40, 1 ; 49, 13 ). Le Seigneur répond à la plainte de Jérusalem abandonnée. Dieu console son peuple avec la bonté d’un pasteur (Is. 40, 11 ; Ps. 23, 4), l’affection d’un époux (Is. 54), la tendresse d’une mère (Is. 49, 14s ; 66, 11ss). Un envoyé mystérieux, le Serviteur, viendra réaliser cette oeuvre (Is. 61, 2), et la tradition juive appellera le Messie Menahen, « Consolation d’Israël ».

Jésus Consolateur

– Jésus est le Dieu consolateur qui vient vers les hommes ; Il est le Serviteur attendu : « l’Esprit du Seigneur est sur moi » (Lc. 4, 18-21), Il m’a choisi pour apporter la Bonne Nouvelle aux pauvres. Il m’a envoyé proclamer la délivrance aux prisonniers et le don de la vue aux aveugles, pour libérer les opprimés » (cf. Mat.5, 5).

– Le Christ est en effet le trésor de toute consolation (Philippiens 2, 1), en particulier devant la mort d’un proche (1 Thes. 4, 18). Dans l’Eglise, la place du Consolateur est essentielle, elle témoigne que Dieu console à jamais les pauvres et les affligés (1 Corinthiens 14, 3 ; Romains 15, 5 ; 2 Corinthiens 7, 6 ; cf. Siracide 48, 24).

L’Esprit Consolateur

Mais cette consolation n’a pas seulement une dimension sociale réelle. Plus profondément, elle concerne la relation de l’être humain à sa propre condition, marquée par la souffrance et la mort. La consolation vient dans le pardon des péchés, et la révélation de la miséricorde et de la sagesse du Père, manifestées dans la personne de Jésus Christ, le Verbe ; elle vient dans la personne du saint Esprit, appelé justement par le Christ Lui-même « l’autre Consolateur » (Jn.14-15). Le don de l’Esprit est la consolation par excellence : d’une part, Celui-ci révèle la présence de Jésus en toute circonstance ; d’autre part, Il est la puissance de la Résurrection et de l’affiliation au Père céleste. Le Christ console donc en envoyant le Consolateur qui a sa source dans le Père (Jn.15 ; 26).

 

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