Du côté de nos frères aînés, les Saints:
25 août :
Saint Apôtre Tite, évêque de Gortyne en Crète
Holy Apostle Titus of the Seventy
Kondakion, t.2
Avec Paul, dont tu fus le compagnon, * tu nous annonças la parole de la grâce de Dieu, * bienheureux Tite, disciple choisi; * c'est pourquoi nous te disons: * Ne cesse pas d'intercéder pour nous tous.
Exapostilaire (t. 2)
Apôtre initié dans la grâce de Dieu, * saint Tite, avec Paul aux-divines-pensées, * intercède auprès de la sainte Trinité * pour la paix du monde et pour nous qui célébrons * ta mémoire très-sainte et de tout cœur te vénérons, * afin que nous soyons affranchis du malheur, * libérés de nos fautes et méritions le salut, * la gloire et la splendeur du royaume des cieux.
Saint Tite, apôtre des 70 était un natif de l'île de Crète, le fils d'une païenne illustre. Dans sa jeunesse, il étudia la philosophie hellénistique et les anciens poètes. Préoccupé par les sciences, Tite a mené une vie vertueuse, pour ne pas se consacrer aux vices et aux passions caractéristiques de la majorité des païens. Il a préservé sa virginité, comme le hiéromartyr Ignace le Théophore (20 Décembre ) le témoigne . Pour un tel mode de vie, le Seigneur ne le laissa pas sans Son aide. À l'âge de vingt ans Saint Tite a entendu une voix dans un rêve, suggérant qu'il abandonne la sagesse hellénistique, qu'elle ne pouvait pas fournir le salut de son âme, mais plutôt de chercher ce qui pourrait le sauver. Après ce rêve, Saint Tite attendit encore une autre année, pour se familiariser avec les enseignements des prophètes de Dieu. La première fois qu'il a ouvert la Bible, le livre était le livre du prophète Isaïe. Après l'avoir ouvert au chapitre 47e, il a été frappé par les mots, décrivant son état spirituel.
Quand arrivèrent en Crète les nouvelles de l'existence d'un grand prophète, en Palestine, et sur ses grands miracles, le gouverneur de l'île de Crète (un oncle de Titus) l' envoya là-bas. Ce Prophète était le Seigneur Jésus-Christ Lui-même, né de la Très Sainte Vierge Marie, qui est venu dans le monde entier pour la rédemption de la race d'humaine et la libération du péché ancestral.
A Jérusalem, Saint Tite a vu le Seigneur. Il a entendu sa prédication et crut en lui. Il a été témoin de la mort du Sauveur sur la Croix, sa glorieuse résurrection et l'Ascension au Ciel. Le jour de la Pentecôte, le futur apôtre a entendu comment les Douze Apôtres, après la descente du Saint-Esprit, ont parlé dans différentes langues, parmi lesquelles la langue crétoise (Actes 2: 11).
Saint Tite a accepté le Baptême de l'apôtre Paul et devint son plus proche disciple. Il a accompagné saint Paul sur ses voyages missionnaires, accomplissant les tâches qui lui sont confiées. Il a été impliqué dans l'établissement de nouvelles églises, et est allé avec Paul à Jérusalem.
Saint Tite a été compté parmi les soixante-dix apôtres et a été fait évêque de Crète par l'apôtre Paul. Vers l'an 65, peu de temps avant son deuxième emprisonnement, l'apôtre Paul a envoyé une épître pastorale à son fils dans la foi (Tite 1: 4).
Quand l'apôtre Paul a été pris comme criminel à Rome pour subir son procès devant César, Saint Tite a laissé un certain temps son troupeau et est allé à Rome pour être au service de son père spirituel. Après la mort de Saint-Paul par le martyr, Tite est retourné à Gortyne, la principale ville de Crète.
Saint Tite a guidé pacifiquement son troupeau et il a peiné pour éclairer les païens à la lumière de la foi en Christ. Il a reçu du Seigneur le don de miracle. Pendant l'une des fêtes païennes en l'honneur de la déesse Diane, Tite a prêché devant une foule de païens. Quand il a vu qu'ils ne l'écoutaient pas, il pria le Seigneur, afin que le Seigneur Lui-même montre au peuple la fausseté des idoles. Par la prière de Saint Tite, l'idole de Diana est tombé et brisé devant les yeux de tous. Une autre fois, Saint Tite a prié pour que le Seigneur ne permette pas la réalisation d'un temple de Zeus, et il s'est effondré. Par de tels miracles Saint Tite a conduit beaucoup à la foi en Christ. Après avoir porté la lumière de la foi dans les régions environnantes, Saint Tite est décédé paisiblement à l'âge de 97 ans. Au moment de sa mort, son visage resplendissait comme le soleil.
He was a Greek from the island of Crete. Born and raised as a pagan, he came to faith in Christ through the ministry of the Apostle Paul, andlabored with the Apostle in preaching the Gospel.
St Paul in his epistles calls St Titus both "son" and "brother." He was ordained Bishop of Crete by St Paul, who wrote to him the Epistle that bears his name.
He reposed in peace at the age of ninety-four.
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Saint et glorieux Apôtre Barthélémy
(Translation des reliques)
Return of the relics of the Apostle Bartholomew from Anastasiopolis to Lipari (6th c.)
Kondakion, t. 4
En grand soleil tu parus sur le monde, * illuminant de tes splendides enseignements * et de tes miracles étonnants * ceux qui t'honorent, Barthélemy, saint apôtre du Seigneur.
Exapostilaire (t. 2)
La sainte déposition de tes reliques, Barthélemy, * nous la fêtons de tout cœur et te célébrons dans la foi; * depuis l'Orient jusqu'en l'île de Lipari * ayant navigué de merveilleuse façon, * par tes voyages tu éclairas tout l'Occident, * Apôtre du Christ et divin prédicateur.
(http://calendrier.egliseorthodoxe.com/s…/stsaout/aout25.html)
SAINT LOUIS
(Louis IX)
Roi de France et confesseur
(1215-1270)
Saint Louis a frappé ses contemporains par son sens de la justice, sa profonde piété et sa grande charité envers les pauvres ; sa vertu le faisait regarder comme l'arbitre des princes d'Europe.
Saint Louis fut baptisé à Poissy, et en conserva toujours religieusement le souvenir, car plus tard il signait ordinairement Louis de Poissy, marquant par là qu'il estimait la grâce du baptême comme son plus glorieux titre de noblesse. Sa mère, Blanche de Castille, voulut le nourrir elle-même. Tout le monde connaît la belle parole de cette grande reine : « Mon fils, je vous aime après Dieu plus que toutes choses ; cependant, sachez-le bien, j'aimerais mieux vous voir mort que coupable d'un seul péché mortel. »
Élevé à une telle école, le jeune Louis montra dès son enfance les grandes vertus qu'il devait faire éclater sur le trône, l'égalité d'âme, l'amour de la justice et une tendre piété. Comme on lui reprochait quelques fois de donner trop de temps aux pieux exercices : « Les hommes sont étranges, disait-il ; on me fait un crime de mon assiduité à la prière, et on ne dirait rien si j'employais des heures plus longues à jouer aux jeux de hasard, à courir les bêtes fauves, à chasser aux oiseaux. »
Devenu roi, il voulut établir avant tout le règne de Dieu, auquel sont indéfectiblement liés le Roi et la France. Il s'appliqua plus que jamais à faire de la France un royaume puissant et chrétien. On connaît sa loi condamnant les blasphémateurs à subir aux lèvres la marque d'un fer rougi au feu.
Un des plus beaux jours de sa vie fut celui où il alla au-devant des religieux qui apportaient d'Orient la sainte Couronne d'épines, et la porta, pieds nus, dans sa capitale. Il fonde des hôpitaux et des monastères. Il réalise son grand projet : construire la Sainte-Chapelle comme une châsse de lumière et de vitraux destinée à recueillir les saintes reliques, surtout la Couronne d'épines. Il donne à sa sœur, la bienheureuse Isabelle de France, le terrain de Longchamp pour y fonder une abbaye de religieuses de Sainte-Claire. « Si je dépense beaucoup d'argent quelquefois, j'aime mieux le faire en aumônes faites pour l'amour de Dieu que pour frivolités et choses mondaines. Dieu m'a tout donné ce que j'ai. Ce que je dépense ainsi est bien dépensé. » (Saint Louis au sire de Joinville)
À vingt ans, il épouse Marguerite de Provence et leur amour sera tendre et fidèle. Saint Louis fut aussi un modèle du pur amour conjugal ; il avait fait graver sur son anneau cette devise : « Dieu, France et Marguerite. »
À la suite d'une maladie mortelle, guéri miraculeusement, il obéit à une inspiration du Ciel qui l'appelait aux Croisades. Quand il part pour délivrer la Terre Sainte en 1248, il s'embarque avec sa femme. On le vit, dans ces luttes gigantesques, qui avaient pour but la libération des Lieux Saints, faire des actes de bravoure qui le mettaient au rang des plus illustres guerriers. On se tromperait en croyant que le bon et pieux roi n'eût pas toute la noble fierté qui convenait à son rang. Les Sarrasins, qui le retinrent longtemps captif, après une désastreuse campagne, eurent lieu d'admirer sa grandeur d'âme, sa foi et son courage.
Une fois libéré et rentré dans son royaume, il y entreprend de grandes réformes en particulier l'interdiction du duel judiciaire.
Son royaume connaît une période de plein développement culturel, intellectuel et théologique. Saint Louis aime recevoir à sa table saint Bonaventure et saint Thomas d'Aquin. Avec Robert de Sorbon, il fonde la Sorbonne (1257). Il suit avec attention l'achèvement de la cathédrale Notre-Dame et surtout les grandes rosaces (1255) et les porches.
Son plus grand souci est de pacifier, de réconcilier les ennemis et d'éteindre les conflits, en particulier entre la France et l'Angleterre (1258). Mais il rêve de retourner en Terre Sainte et de convertir le sultan d'Egypte. Il n'ira pas plus loin que Carthage, l'actuelle Tunis. La maladie a raison de lui le 25 août 1270.
Abbé L. Jaud, Vie des Saints pour tous les jours de l'année, Tours, Mame, 1950.
Prière dite de St Louis*
Dieu Tout-Puissant et éternel, qui avez établi l'empire des Francs pour être dans le monde l'instrument de votre divine volonté, le glaive et le bouclier de votre sainte Église, nous vous en prions, prévenez toujours et partout de votre céleste lumière, les fils suppliants des Francs, afin qu'ils voient ce qu'il faut faire pour réaliser votre règne en ce monde, et que pour accomplir ce qu'ils ont vu, ils soient remplis de charité, de force et de persévérance, par Jésus-Christ Notre-Seigneur...
Amen.
La déclaration de Louis de Bourbon, duc d'Anjou,
pour la fête de Saint Louis :
A l'occasion de la fête de Saint-Louis, "son aïeul et son saint patron", le duc d'Anjou, Louis de Bourbon, s'adresse aux Français dans une longue déclaration écrite. Il désire, "au nom de l’histoire, mais sans nostalgie", "apporter quelque chose au moment où la France subit une grave crise".
Mes chers compatriotes,
La date du 25 août, fête de la Saint-Louis, mon aïeul et mon saint patron et aussi le modèle largement reconnu de la sagesse en politique, m’offre l’occasion de m’exprimer. Je n’ai pas voulu le faire au moment où les dramatiques évènements de l’été se sont produits car ma voix aurait peu apporté à ce qui fut dit alors. La compassion devant les victimes s’imposait et continue à s’imposer car les conséquences de ces attaques barbares sont loin d’être terminées ; les encouragements aux forces de sécurité et de secours ou aux équipes de soins s’imposaient elles-aussi et s’imposent encore devant l’ampleur du mal. Mais au-delà ? Que pouvait-on dire devant l’horreur des actes commis ? Les assassinats aussi monstrueux que lâches, d’êtres innocents, n’ont jamais aucune justification et les commettre au nom d’une religion encore moins. Fanatisme et politique n’ont jamais fait bon ménage. L’histoire nous le rappelle.
Or c’est justement au nom de l’histoire, mais sans nostalgie et dans un souci d’avenir meilleur, que je peux apporter quelque chose, au moment où la France, mon pays, subit une grave crise. Il me semble que les seuls remèdes politiques habituels ne suffiront pas à conjurer les dégâts et la profondeur du mal. Vu avec le recul des siècles et surtout l’expérience que cela donne, le mal qui atteint la France me parait double. Il y a d’abord une guerre de civilisation, déclarée par un ennemi plus ou moins visible et insidieux, et que désormais les gouvernants semblent enfin désigner par son nom mais, surtout, une très profonde et grave crise morale ou d’identité, sorte de cancer de l’intérieur qui nous affaiblit tout autant, peut-être même davantage, que l’ ennemi désigné.
"Les causes internes sont toujours plus complexes à combattre que les ennemis déclarés"
De la guerre qui est menée à la France, à l’Europe, à la Chrétienté, que dire ? Accepter de mettre un nom sur les choses et donc les qualifier est déjà le meilleur moyen pour combattre. L’ennemi identifié, Il s’agit de concevoir et de mettre en œuvre une politique étrangère et une politique intérieure qui répondent aux intérêts de la France et de l’Europe chrétienne dont nous sommes solidaires. Il s’agit ensuite d’avoir une stratégie et une tactique. Je ne doute pas que l’une et l’autre soient à la portée de nos gouvernants quels qu’ils fussent, s’ils acceptent de se remettre en cause, de se donner les moyens de la lutte et de faire confiance aux spécialistes. Faire parler la raison plus que le sentiment et l’idéologie. La France a toujours su mener les combats, ses forces armées sont reconnues par tous et partout, et le pays entier trouvera l’énergie nécessaire pour les soutenir. Déjà, force est de constater que de saines réactions ont commencé à apparaître.
La crise morale est plus grave. Les causes internes sont toujours plus complexes à combattre que les ennemis déclarés. Elles le sont notamment parce que elles ont souvent des origines plus profondes, plus lointaines. Mais l’histoire dont par ma naissance je suis en quelque sorte le représentant comme héritier et successeur des souverains qui, patiemment, siècle après siècle, ont façonné la France, l’histoire montre que les crises de conscience ne sont pas insurmontables. C’est même souvent de l’épreuve et de la rupture avec des habitudes passées qui endorment plus qu’elles ne font progresser, que la France s’est constituée. Dès l’origine ! Epreuves et rupture, avec Clovis qui fait passer la Gaule du rang de province romaine à celui de royaume libre et autonome ; épreuves et rupture avec la renaissance carolingienne ; puis avec le renouveau de la souveraineté au XIIIe siècle, celui de Bouvines et de Saint Louis ; et je continue avec le renouveau d’après la guerre de Cent ans qui avait pourtant laissé la France exsangue et quasi à la merci d’une dynastie étrangère. Que dire de la Renaissance qui a suivi le désastre de Pavie, de celle d’après les Guerres de Religion ou encore du sursaut admirable de tout le pays dans les premières années du XVIIIe siècle alors que Louis XIV devait faire face à une Europe une nouvelle fois coalisée. Oui, il y a un ressort très français qui veut que notre pays même malmené, même quasiment abattu, ne capitule pas.
"L’histoire nous enseigne qu’il y a des limites à ne pas franchir, des principes non négociables"
(Louis de Bourbon)
Ces sursauts proviennent de la nature très particulière de la France. Ce n’est pas un état comme les autres. Le pouvoir ne s’y confond pas avec la force. La France a toujours reposé sur ses familles, sur des communautés d’intérêt, sur un état de droit mis en place alors que l’Europe connaissait encore régime féodal et droit du plus fort. Si la France présente cette spécificité cela lui vient de ses origines. Clovis, ne fut pas seulement le premier des rois, mais ce fut surtout le premier des rois chrétiens. Ainsi dès l’aube de la civilisation française il y avait, venant couronner au sens propre comme figuré le pouvoir, une transcendance. Politique et mystique allaient de pair. Jamais le roi ne fut un monarque tout puissant. La royauté française a toujours été vécue comme un service, imposant des devoirs garantis par Dieu. Au-dessus du roi il y avait toujours la nécessité de conserver les préceptes de l’évangile qui sont aussi ceux du droit naturel : respect de la personne humaine, respect de la famille. La France a mérité le titre de « Fille aînée de l’Eglise », parce que plus que toute autre nation, elle a su mettre ses devoirs avant ses droits. Elle a puisé dans la religion une éthique qui donnait à la politique une autre dimension. Ainsi, elle devint un modèle.
Certes cela a pris des contours bien différents selon les âges, mais le principe a toujours subsisté ; certes il y a eu parfois de mauvaises politiques mais justement reconnues comme telles. Mais l’histoire nous enseigne aussi qu’il y a des limites à ne pas franchir, des principes non négociables : la souveraineté de l’état, le primat du bien commun contre les intérêts particuliers, les libertés notamment collectives pour garantir les particularismes hérités de l’histoire des lieux, etc.
L’histoire nous apprend aussi et surtout qu’un peuple est grand quand il a des motifs de partager une vision commune de sa destinée c’est-à-dire de son avenir ; de donner de lui-même pour des causes qui le dépassent mais qui le font entrer dans l’histoire. Tel est bien ce qui a produit les grands artistes, les grands savants, les grands capitaines et les conquérants ; les gloires nationales que nos livres, nos mémoires, nos chansons exaltaient. Durant longtemps, de l’épopée des grognards de l’Empire au « debout les morts ! » de la Guerre de 14-18, les régimes nouveaux ont continué à évoquer ce récit national. La mystique de la Patrie avait su remplacer l’amour pour le Roi et la Couronne. Mais qu’en est-il actuellement ? Quelle « mystique » est-elle offerte aux jeunes depuis deux ou trois générations ? Celle du consumérisme et du matérialisme; celle de la culture de la mort ; celle du jeu et du moindre effort, celle de la toute-puissance de l’argent. Depuis des décennies ont été élevés au rang de nouvelles valeurs l’individualisme, l’abandon de la notion de service et de sacrifice, le relativisme, l’immanence et, comble, la négation des épisodes glorieux de notre histoire dont il faudrait s’excuser ! Tout cela a détruit peu à peu les fondements de la société qui n’a plus su intégrer ceux qui frappaient à sa porte et qui, surtout, a ôté tout souhait et désir de s’intégrer à la France devenue plus un contre-modèle qu’un modèle.
"Nourrie de bonnes intentions comme le prétendent ses partisans, la laïcité républicaine n’en est pas moins un leurre"
Il me semble que la cause première de ce triste état des lieux est avant tout l’abandon des repères notamment religieux par notre pays c’est-à-dire ces limites sans lesquelles les libertés ne sont plus que des licences dangereuses tant pour l’homme que pour la société. Ainsi, en un peu plus de deux siècles a été porté profondément atteinte à notre identité, française et chrétienne. Les repères perdus, l’avenir est difficile à construire ! Aussi, nourrie de bonnes intentions comme le prétendent ses partisans, la laïcité républicaine n’en est pas moins un leurre. Elle nous coupe en réalité de nos racines séculaires et le vide idéologique laisse la place à toutes les idéologies mortifères.
Les jeunes ont besoin de grandeur, besoin d’espérance. Une société qui désespère et désenchante sa jeunesse n’a plus sa place. Il faut revenir de cet esprit d’abandon. Il faut retrouver enthousiasme, désir de se dépasser et, surtout, volonté. Retrouver la ferveur de Bouvines et de Patay, celle que montrent les champions sportifs prenant exemple sur les saints ou les militaires. Offrir des perspectives qui présentent leur part de gratuité et de grandeur. Ces occasions ne manquent pourtant pas aujourd’hui où les combats à mener sont nombreux : ceux pour redonner à la vie humaine sa place avec ses multiples facettes depuis l’éthique oubliée dans les états riches jusqu’aux problèmes de malnutrition dans les pays pauvres ; ceux pour rendre notre planète plus durable après qu’elle a été souvent saccagée par l’inconscience de plusieurs générations ; ceux pour faire accéder le plus grand nombre à l’instruction sans laquelle il n’y a pas d’échanges possibles entre les hommes. Savoir se parler et pouvoir se comprendre !
"La France est d’abord une communauté forte de son identité"
Redonner le goût du bien commun et se souvenir que la France est d’abord une communauté forte de son identité façonnée par ses racines gréco-latines et chrétiennes.
Heureusement, bon nombre de jeunes l’ont retrouvé d’eux-mêmes dépassant les faux maîtres qui les trompaient plus qu’ils ne les formaient. Depuis plusieurs années on les voit veiller sur leur pays ; retrouver les fondamentaux de la philosophie notamment politique, renouer avec les valeurs du don, de la gratuité sans lesquelles il n’y pas de bien commun possible. On les voit surtout retrouver le sens de la famille et de la vie sur lequel ils assoient leurs perspectives d’avenir. Le monde appartient aux jeunes et à ceux qui donnent du sens à leur vie. L’histoire de France nous l’enseigne.
J’ai voulu le rappeler car, en invoquant l’aide de Saint-Louis, mon aïeul, mais aussi celle de tous les saints et saintes de France, si nombreux, et en n’oubliant pas le dernier d’entre eux, le père Hamel, mort en martyr pour sa Foi, je crois plus que jamais en mon pays et en son avenir.
Louis de Bourbon, duc d’Anjou
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26 août:
Saints Martyrs Adrien, Nathalie son épouse, et leurs 23 compagnons
Martyrs Adrian and Natalia and 23 companions of Nicomedia (4th c.)
Ses pieds courant au crime, l'impie de sa main
a tranché mains et pieds au martyr Adrien.
Comme sur terre, au ciel pour le meilleur se lie
au sort de son conjoint l'épouse Nathalie.
Sans pieds ni mains, Adrien grimpe néanmoins
le vingt-sixième jour dans le chœur des Témoins.
Par les prières de tes Saints, Christ notre Dieu, aie pitié de nous et sauve-nous.
Amen.
"Husband and wife, they were both of noble and wealthy families in Nicomedia. Adrian was the governor of the Praetorium and a pagan, and Natalia was a secret Christian. They were both young, and had lived in wedlock for thirteen months in all before their martyrdom.
When the wicked Emperor Maximian visited Nicomedia, he ordered that the Christians be seized and put to torture. There were twenty-three Christians hidden in a cave near the city. Someone handed them over to the authorities and they were cruelly flogged with leather whips and staves, and thrown into prison. They wee then taken from prison and brought before the Praetor for their names to be noted.
Adrian looked a these people, tortured but unbowed, peaceful and meek, and he put them under oath to say what they hoped for from their God, that they should undergo such tortures. They spoke to him of the blessedness of the righteous in the Kingdom of God. Hearing this, and again looking at these people, Adrian suddenly turned to the scribe and said: 'Write my name along with those of these saints; I also am a Christian.
' When the Emperor heard of this, he asked him: 'Have you lost your mind?' Adrian replied: 'I haven't lost it, but found it!' Hearing this,Natalia rejoiced greatly, and, when Adrian sat chained with the others in prison, came and ministered to them all. When they flogged her husband and put him to various tortures, she encouraged him to endure to the end. After long torture and imprisonment, the Emperor ordered that they be taken to the prison anvil, for their arms and legs to be broken with hammers.
This was done and Adrian, along with the twenty-three others, breathed his last under the vicious tortures. Natalia took their relics toConstantinople and there buried them. After several days, Adrian appeared to her, bathed in light and beauty and calling her to come to God, and she peacefully gave her soul into her Lord's hands."
Tropaire, t. 3
Comme un trésor que nul ne peut ravir * tu as estimé la foi salutaire, Bienheureux; * délaissant le culte impie de tes ascendants * et suivant les traces du Seigneur, * richement tu as reçu les dons divins; * illustre Adrien, prie le Christ notre Dieu * pour qu'à nos âmes soit donné le salut.
Kondakion, t. 4
Témoin du Christ, accueillant * dans ton cœur les saints propos * de ta pieuse femme, Adrien, * tu courus au-devant des tourments; * avec elle tu reçus la couronne des Martyrs.
Ikos
Voici venu pour les fidèles le temps de la joie, * le jour de fête du martyr Adrien; * dans la divine allégresse crions-lui: * Témoin du Christ qui menas le bon combat * et reçus la couronne de justice dans le ciel, * sauve-nous tous des attaques de l'ennemi, * accorde-nous la guérison de nos âmes et de nos corps * et de toute souillure purifie nos esprits, * toi qui reçus avec ta femme la couronne des Martyrs.
Exapostilaire (t. 2)
Glorifions comme soutien des Athlètes victorieux * l'invincible martyr Adrien * en même temps que la pieuse Nathalie; * avec eux brille aussi * la phalange porteuse de trophées, * tout un groupe de saints Martyrs; * célébrant leur brillante mémoire, chantons-les: * pour nous tous ils intercèdent auprès du Christ notre Dieu.
Laudes, t. 8
Accomplissant la parole du Seigneur, * très-noble martyr Adrien, * tu délaissas tous les charmes d'ici-bas * et, prenant sur tes épaules la Croix, * tu pris part aux souffrances du Christ; * en toutes choses tu fus éprouvé; * c'est pourquoi, nous les croyants, * nous glorifions en ce jour ta mémoire sacrée.
Sans cesse ballotté sur les flots des tourments, * courageux martyr Adrien, * tu trouvas un timonier en ton épouse * qui te mena vers le havre de paix * et te fit entrer dans la cité céleste * où tu demeures, Martyr au grand renom; * c'est pourquoi nous te prions * d'intercéder pour nous qui célébrons ton souvenir.
Jusqu'aux chaînes, aux torsions de votre corps, * jusqu'aux membres amputés, * vous avez résisté avec courage * et, remettant votre âme au Créateur, * pour les siècles en vérité * vous avez trouvé le repos, le bonheur éternel: * quelle divine récompense auprès du Christ, * Martyrs pleins de gloire et très-dignes d'honneur!
Gloire au Père et au Fils et au Saint-Esprit, t. 2
L'ineffable providence du Seigneur * qui d'avance connaît tous les cœurs * te prit comme un fertile sarment * taillé de toutes parts * avec le glaive du martyre et portant * les fruits nombreux de ta fermeté * dont se nourrissent les croyants * qui te célèbrent de tout cœur, illustre Adrien.
Maintenant et toujours et dans les siècles des siècles. Amen
Mon espérance, ô Mère de Dieu, * tout entière je la mets en toi: * garde-moi sous ta protection. .
http://calendrier.egliseorthodoxe.com/s…/stsaout/aout26.html
SAINT ZÉPHYRIN
Pape et Martyr
(† 217)
Zéphyrin, romain de naissance, succéda au Pape Victor en 198, c´est-à-dire dans l´année où Sévère alluma le feu de la cinquième persécution. Il fut l´appui et le consolateur des fidèles, et la charité lui fit ressentir ce que souffraient tous les confesseurs. Il est vrai que les triomphes des martyrs étaient pour lui un sujet de joie ; mais son cœur reçut des plaies bien profondes de la chute des apostats et des hérétiques. La douleur que lui causait l´aveuglement de ces derniers ne cessa point lorsque la paix eut été rendue à l´Église.
Natalis, qui vivait à Rome, et avait souffert diverses tortures pour la foi, s´était laissé séduire par Asclépiodote et Théodote le banquier, l´un et l´autre disciples de Théodote le corroyeur, que le Pape Victor avait excommunié à cause de son hérésie. Ces deux hérésiarques ordonnèrent Natalis évêque de leur secte, et s´engagèrent à lui fournir tous les mois un revenu de cent cinquante deniers d´argent. Mais Dieu eut pitié de celui qui avait confessé son nom ; il l´avertit par plusieurs visions d´abandonner le parti des hérétiques, dans lequel il ne restait que par intérêt et par vanité. Enfin Natalis fut fouetté par un Ange pendant toute une nuit. Le lendemain il alla se jeter aux pieds de Zéphyrin, fondant en larmes et revêtu d´un habit de pénitence ; il se prosterna aussi devant l´assemblée des fidèles, et y donna de si grandes marques de repentir, que tous en furent touchés.
Zéphyrin montra son zèle avec tant de vigueur contre les blasphèmes des hérétiques séducteurs de Natalis, que ceux-ci le traitèrent de la manière la plus outrageuse ; mais ce fut une gloire pour lui de s´entendre donner le titre de principal défenseur de la divinité de Jésus-Christ. Il mourut en 217, après avoir occupé le siège pontifical pendant dix-neuf ans.
Nous voyons, surtout dans les premiers siècles du christianisme, une suite de pasteurs zélés à maintenir le dépôt de la foi, à veiller sur la pureté de la morale et à conserver la sainteté de la discipline. Qu´ils eurent de combats à soutenir ! De quelle constance et de quelle fermeté n´eurent-ils pas besoin pour résister au paganisme, aux hérésies et à la corruption du monde ! C´est par leurs travaux que nous jouissons des plus précieux avantages de la grâce. Nous devons donc à Dieu un tribut de louanges pour cette miséricorde dont il a donné des marques si éclatantes à son Église. Nous devons encore lui recommander nos propres œuvres, le prier d´exalter la gloire de son saint Nom pour la propagation de la foi sur la terre, de susciter dans son Église des modèles de vertu, des pasteurs animés de son Esprit, un peuple disposé à captiver son entendement sous l´autorité de la révélation, et à soumettre son cœur au joug aimable de la loi divine, un peuple saisi d´horreur pour les nouveautés profanes en matière de doctrine, et aguerri contre les assauts et les artifices de la corruption.
Vies des Saints recueillies par les meilleurs auteurs, Édition Georges E. Desbarats, 1868
Saint Césaire d'Arles
Évêque d'Arles, Père de l'Église (✝ 542)
Biographie
Né sur le territoire burgonde, à Chalon-sur-Saône, en 470 ou 471, de parents Catholiques et probablement gallo-romains, Césaire fut admis à l'âge dix-huit ans dans les rangs du Clergé de Chalon par l'Évêque Silvestre (484 - 526).
Deux ans plus tard, il partit pour le monastère de Lérins où, sous l’Abbé Porcarius, il mena une vie si austère, sous le regard critique des autres Moines, que sa santé se détériora et qu'il dut quitter le Couvent pour se retirer en Arles.
Au Monastère de Lérins, il avait été l’élève de Julien Pomère (mort après 498), Prêtre originaire de Mauritanie qui écrivit un excellent ouvrage d’édification à l’usage des clercs : De vita contemplativa.
Reçu dans le clergé d'Arles par l'Évêque Eone qui l'ordonna diacre, puis Prêtre (499) avant de lui confier la direction d'un monastère.
C’est à l’usage de ses Moines d’Arles qu’il rédigea la Regula ad monachos pour leur rappeler leurs principales obligations.
En 503, après la mort d'Eone, il fut élu Évêque d'Arles. Il obtint du Pape Symmaque la primatie des Gaules et, à ce titre, convoqua ou présida plusieurs Conciles dont celui d’Arles (524), de Carpentras (527), d’Orange et de Vaison (529), de Marseille (533).
La plus importante de ces assemblées épicopales reste le deuxième Concile d'Orange (529) qui condamna le semi-pélagianisme et, abandonnant la doctrine de la volonté salvifique particulière de Dieu et de l’irrésistibilité de la grâce, se prononça pour un augustinisme modéré ; les canons du deuxième Concile d’Orange furent approuvés par le Pape Boniface II (531) et reçurent ainsi force de loi dans l'Église universelle.
Son épiscopat connut successivement deux dominations ariennes : celle des Wisigoths, sous Alaric II, jusqu’en 507, puis celle des Ostrogoths, sous théodoric et ses successeurs, jusqu’en 536.
Césaire, Catholique et burgonde, fut naturellement suspect aux rois hérétiques et dut aller se justifier tant à Bordeaux (505) qu’à Ravenne (513), mais à chaque fois, il revint après avoir gagné la confiance du Roi.
A partir de 536, il est sous la domination franque et son influence grandit ; bien qu’il n’y assista pas, les Conciles d’Orléans (533, 538 et 541) et de Clermont (533) adoptèrent ses idées et promulguèrent sa législation.
En 513, Saint Césaire d’Arles fonda, aux Aliscamps, sous le patronage de saint Jean, le premier Monastère de femme que l’on connaisse en Gaule et qui, en 524, fut transféré à l’intérieur des murs d’Arles.
Il confia la direction de ce Monastère à sa sœur, l’Abbesse Césarie, et en rédigea la Regula sanctarum virginum, inspirée des coutumes liturgiques de Lérins, de la règle de Saint Augustin et des écrits de Cassien : il impose la stricte clôture aux Moniales qui, sachant lire et écrire, on le droit exclusif d’élire leur Abbesse et échappent à toute juridiction épiscopale, ce qui fut approuvé par une bulle du Pape Hormisdas (mort en 523).
On se souvient que cette règle fut adoptée par Sainte Radegonde pour son Monastère de Poitiers.
Le but de cette règle est l'union au Christ par la Prière perpétuelle dans l'attente de sa venue eschatologique.
Les principaux moyens utilisés à cet effet sont classiques : la clôture à vie, la désappropriation des biens personnels, la communauté d'existence, matérialisée par le dortoir commun, la pauvreté du vêtement, le travail manuel ; l'effort se porte avant tout sur la Prière liturgique, la méditation, la lectio divina et le jeûne ; ce qui inclut pratique des vertus, notamment le Pardon mutuel et l'obéissance.
L'Abbesse, elle doit veiller au Salut de ses Soeurs, se préoccuper des biens nécessaires à leur subsistance, accueillir les visiteurs avec bonté et répondre aux lettres de tous les fidèles.
Elle doit aussi faire observer la discipline et les moindres articles de la règle.
Les Moniales, elles, éliront à l'unanimité comme Abbesse une personne sainte et spirituelle, capable de faire respecter la règle du Monastère et apte à adresser la parole aux visiteurs
Après quarante années d'épiscopat où il fut peut-être le plus grand prédicateur de l’ancienne Église latine, il mourut le 26 Août 542.
La vie de Saint Césaire d’Arles fut composée par Cyprien de Toulon, avec d’autres de ses amis et de ses élèves.
On conserve aujourd’hui 238 sermons de Saint Césaire dont beaucoup furent jadis attribués à Saint Augustin ou à d’autres auteurs.
Il écrivit le traité De mysterio Sanctæ Trinitatis contre les ariens et deux autres contre les pélagiens dont le Capitula sanctorum Patrum, recueil d’extraits de Saint Jérôme, de Saint Ambroise et de Saint Augustin, présenté au Concile d’Orange de 529.
Outre les deux règles Monastiques, on possède aussi une admonestation aux Évêques suffragants d’Arles sur leur devoir d’assurer la prédication de la Parole Divine, et six lettres (trois aux Religieuses, une aux Moines sur l’humilité, une au Pape Symmaque et une à l’Évêque Ruricius de Limoges).
Sermon LXXVIII : sur la décence requise à l’église
Voilà quelques jours, j'ai donné un conseil, voire une recommandation, dans mon affection paternelle, aux personnes qui ont mal aux pieds ou qui souffrent d'une infirmité corporelle : durant les longues « Passions » des martyrs ou durant les leçons plus longues que d'ordinaire, les personnes incapables de se tenir debout étaient autorisées à s'asseoir et à écouter humblement, en silence et avec attention.
Or voici que certaines de nos filles s'imaginent qu'elles doivent faire de même, tout en étant en parfaite santé.
Dès que l'on commence à lire la Parole de Dieu, beaucoup d'entre elles, sinon toutes, s'étendent comme si elles étaient au lit : et plût au Ciel qu'elles ne fassent que s'étendre et écouter en silence et avidement la Parole Divine ; mais elles bavardent entre elles, au point de ne rien entendre et d'empêcher les autres d'écouter.
Aussi, vénérables filles, je vous en prie et vous le demande dans ma sollicitude paternelle : quand on lit les leçons ou quand on prêche la Parole de Dieu, que personne ne se couche par terre (à moins qu'une très grave infirmité ne l'y oblige) et qu'alors on ne s'allonge pas, mais qu'on s'assoie plutôt, tout en écoutant attentivement et avec intérêt la prédication.
Je vous le demande, mes frères et mes sœurs, dites-moi, est-ce la Parole de Dieu ou le Corps du Christ qui vous paraît avoir le plus de prix ?
Si vous voulez répondre correctement, vous devez dire que l'une n'a pas moins de valeur que l'autre.
Avec quel soin ne veillons-nous pas, lorsque que le Corps du Christ nous est donné, que rien n'en tombe de nos mains par terre : veillons donc, avec un soin égal, que la Parole de Dieu qui nous est dispensée ne périsse dans notre cœur, pendant que nous sommes distraits ou que nous bavardons.
Sont pareillement coupables celui qui aura écouté distraitement la Parole de Dieu et celui qui aura laissé tomber par terre Le Corps du Christ, par négligence.
Si, au moment où commence la prédication, l'on distribuait des pierres précieuses, des boucles d'oreilles ou des bracelets d'or, j'aimerais bien savoir si nos filles voudraient se tenir debout pour les recevoir ?
Sans nul doute, elles recevraient avec avidité et passion les bijoux qui leur seraient offerts. Quant à nous, nous ne pouvons, ni ne devons d'ailleurs offrir des joyaux matériels et c'est la raison pour laquelle on ne nous écoute pas volontiers.
Mais il n'est pas juste qu'en administrant aux gens des dons spirituels, nous soyons jugés inutiles.
L'auditeur bien disposé à la Parole de Dieu saura qu'il reçoit des pendants d'oreilles envoyés du Paradis, notre patrie. Le fidèle, exhorté à donner aux pauvres, s'il ouvre ses mains pour distribuer l'aumône, saura qu'il reçoit du Christ des bracelets en or.
Notre chair sensuelle se pare pour peu de temps de bijoux matériels et nos yeux charnels s'y complaisent pour leur propre ruine ou pour celle des autres qui les convoitent : de même, l'âme sainte, grâce aux homélies sacrées, est parée comme avec les perles spirituelles et éternelles que sont les bonnes œuvres, afin de parvenir ornée et heureuse à l'amitié du Céleste époux et au banquet nuptial ; ainsi on ne lui dira pas ce qui est écrit dans l'Évangile :
« Ami, comment es-tu entré ici n'ayant pas d'habits nuptiaux ? » ni, parce qu'elle est pauvre et dépourvue de bijoux véritables : « Liez-lui mains et pieds et jetez-le dans les ténèbres extérieures où il y aura des pleurs et des grincements de dents », mais, au contraire, l'âme sainte aura un accueil enviable à cause de la parure de ses bonnes œuvres : « Courage, serviteur bon et fidèle, entre dans la Joie de Ton Seigneur. »
Je vous en supplie, mes filles, prêtez grande attention à ce que nous allons dire. Quand une mère souhaite parer de ses propres mains sa fille et que celle-ci, dédaigneuse des ornements offerts, se penche en avant et bouge de-ci de-là, agitée, de sorte que sa mère ne peut arriver à ses fins, la fille ne se fait-elle pas à bon droit gronder ou corriger ?
Imaginez-vous donc que je suis une mère pour vos âmes et que je souhaite vous faire tellement belles que nulle tache ou ride ne puisse être trouvée en vous devant le tribunal du Juge éternel.
Et non seulement je souhaite procurer à vos âmes des joyaux, mais encore des médicaments: je m'efforce de recoudre les déchirures, de rapiécer les accrocs, de guérir les blessures, de laver les souillures, de réparer les dommages et d'orner de perles spirituelles les parties saines.
Si vous offrir tout ceci ne m'ennuie pas, pourquoi voulez-vous recevoir à contre-cœur ?
Les bijoux terrestres et matériels nous coûtent très cher, si personne ne s'offre pour nous les acheter : combien plus les joyaux de l'âme.
Or, nous les avons cherchés, non sans peine, pour les offrir gracieusement à vos âmes ; n'est-il pas juste que vous les receviez en toute charité ?
Nous qui vous procurons des perles originaires du Paradis, notre patrie, nous n'en voulons aucune rétribution, si ce n'est que vous écoutiez patiemment et volontiers nos instructions et que vous vous efforciez, selon vos moyens et avec l'aide de Dieu, à les mettre en pratique.
Frères très chers et vénérables filles, nous ne vous parlons pas ainsi parce que nous vous voyons accueillir de mauvais cœur la Parole Divine; grâce à Dieu, je me réjouis et j'exulte, plus qu'on ne peut imaginer et dire, en voyant votre docilité
Cependant, désireux de vous voir mieux faire, nous nous permettons de vous rappeler même les recommandations que vous mettez en pratique, je le sais.
Et puisque tous les fidèles, hommes et femmes, ne sont pas présents aux vigiles, je vous le demande, fils et filles, de rapporter fidèlement aux absents ce qui vous a été dit : vous serez récompensés non seulement pour vos efforts, mais également pour avoir amendé autrui.
Saint Césaire d'Arles.
Sermon VI
Quant à vous, mes frères, je vous demande instamment, vous tous qui savez vos lettres, de relire fréquemment la Sainte Ecriture, et vous qui ne les savez pas, d'en écouter la lecture avec une oreille attentive.
Car la lumière de l'âme et sa nourriture éternelle ne sont pas autre chose que la Parole de Dieu, sans laquelle l'âme ne peut jouir de la vue ni même de la vie : notre corps meurt, faute d'absorber des aliments ; de la même façon, notre âme périt, faute de recevoir la Parole de Dieu.
Saint Césaire d'Arles.
Sermon XIII
Nous devons savoir qu'il n'est pas suffisant pour nous d'avoir reçu le nom de Chrétiens, si notre conduite n'est pas Chrétienne ; car Le Seigneur a dit Lui-même dans l'Évangile : A quoi sert de me dire : Seigneur ! Seigneur ! Si vous ne faites pas ce que je dis ? (Luc VI 46)
Tu aurais beau te dire mille fois Chrétien et te signer sans arrêt de la Croix du Christ, si tu ne fais pas l'aumône selon tes moyens, si tu ne veux pas avoir la Charité, la Justice et la Chasteté, le nom de Chrétien ne pourra t'être d'aucune utilité.
C'est une grande chose que le signe du Christ, la Croix du Christ : voilà pourquoi cette marque extérieure doit signifier quelque chose de grand et de précieux.
A quoi sert de prendre pour ton cachet une bague en or, si c'est pour y inclure de la paille pourrie ?
A quoi sert d'imprimer sur nos fronts et nos lèvres le signe du Christ, si, à l'intérieur de notre âme, nous cachons des péchés et des fautes ?
Celui qui pèche en pensée, en parole, en action, sans vouloir se corriger, chaque fois qu'il se signe, au lieu d'atténuer son péché, il l'aggrave.
Saint Césaire d'Arles.
Sermon LIV
Si Dieu veut que nous confessions nos péchés, ce n'est pas que Lui-même ne pourrait les connaître ; mais c'est parce que le diable souhaite trouver de quoi nous accuser devant le tribunal du Juge éternel : aussi voudrait-il que nous pensions plutôt à excuser nos péchés qu'à les accuser.
Notre Dieu, au contraire, parce qu'il est bon et Miséricordieux, veut que nous les Confessions en ce monde, pour que nous ne soyons pas confondus à cause d'eux, ensuite, dans l'autre.
Si donc nous Confessons, lui, il épargne ; si nous avouons, Lui, il Pardonne.
Saint Césaire d'Arles.
Prière.
Vous avez donné, Seigneur, à Saint Césaire d’Arles une grande aptitude pour enseigner au peuple Votre Parole ; daignez ouvrir nos cœurs au message qu’il nous a transmis avec fidélité et conviction.
Œuvres principales
- Des homélies et sermons, au nombre de 238, fortement inspirés par la théologie d'Augustin. Au Moyen Âge certains furent d'ailleurs attribués à Augustin lui-même. Ces sermons, très concrets, nous renseignent sur la vie quotidienne des arlésiens du début du VIe siècle; on y voit en particulier que les pratiques païennes sont encore très vivaces.
- On lui doit également des traités dogmatiques, notamment le De mysterio Sanctae Trinitatis contre les ariens et les pélagiens.
- Les deux règles monastiques: pour les moniales (regula ad virgines) et pour les moines (regula ad monachos) sont ses écrits les mieux connus aujourd'hui.
- Les Prophéties de la Révolution de 1789 et les suivantes recueillis dans le Mirabilis liber
Lecture.
Sœurs, quand vous travaillez en équipe, que l’une de vous fasse la lecture aux autres jusqu’à dix heures du matin ; le reste du temps, il ne faudra pas interrompre la méditation de la Parole de Dieu et la Prière intérieure.
Ayez un seul cœur et une seule âme dans le Seigneur ; ayez tout en commun, comme il est rapporté dans les Actes des Apôtres.
Puis quand vous priez Dieu par des psaumes et des hymnes, que ce que vos voix prononcent se reflète dans votre cœur !
Quelles que soient vos occupations, quand vous n’y êtes pas adonnées à la lecture, méditez encore et toujours tel ou tel passage des Divines Écritures.
(Césaire d’Arles, Statuts des saintes vierges 20 et 22).
Marie y est appelée « Soleil de notre race »
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L'évangélisation de l'Irlande commença peu après le concile d'Ephèse (431), dans la ferveur du culte de la mère de Dieu.
L'Irlande devint ensuite « l'île des saints » : de nombreux moines irlandais partirent évangéliser l'Europe et y fonder des monastères.
Au VIII° siècle, Marie y est appelée « Soleil de notre race ». Au XII° siècle, saint Bernard transmit à l’Irlande, par les monastères cisterciens, un nouvel enthousiasme marial. L'abbaye cistercienne de Dublin devint un centre rayonnant qui diffusa le culte marial.
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Shlom lekh bthoolto Mariam/ Hail, O Virgin Mary/
maliath taibootho/ full of grace/
moran a'amekh - the Lord is with thee/
mbarakhto at bneshey/ blessed art thou among women/
wambarakhoo feero dabkharsekh Yeshue/ and blessed is the fruit of thy womb, Jesus/
O qadeeshto Mariam/ Holy Mary/
yoldath aloho/ Mother of God/
saloy hlofain hatoyeh/ pray for us sinners/
nosho wabsho'ath mawtan./ now and at the hour of our death./
Amîn
Je vous salue, Marie pleine de grâces ; le Seigneur est avec vous. Vous êtes bénie entre toutes les femmes et Jésus, le fruit de vos entrailles, est béni. Sainte Marie, Mère de Dieu, priez pour nous pauvres pécheurs, maintenant et à l'heure de notre mort. Amîn.