Sommaire:
*Lectionnaire du Premier dimanche après la fête de la Transfiguration
*Prière en l’honneur de Sainte Philomène
*Yoga, Zen, Méditation transcendantale et l'Orthodoxie
*VERSETS CHOISIS DES PSAUMES
*SAINT LAURENT QUI ÊTES-VOUS ?
*Les problèmes relationnels dans le mariage
*Dites "oui" à tout, c'est moins énergivore que "non"!
*MINISTÈRE ESSENTIEL DU LECTEUR ECCLÉSIAL
*Marchons enfants! Engageons-nous contre la PMA sans père.
*Annonces
Premier dimanche après la fête de la Transfiguration
- Soirée :
- Saint-Marc 4:21-34
- Matin :
- Saint Mathieu 13: 44-52
- Avant Quadisha Qurbana
- Deuteronome25: 13-16
- Psaume 27
- Ezéchiel 7:1-4
- Quadisha Qurbana (Ste Messe) :
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- Saint-Jacques 4: 7 :
- 07 Soumettez-vous donc à Dieu, et résistez au diable : il s’enfuira loin de vous.
- 5: 6
- 06 Vous avez condamné le juste et vous l’avez tué, sans qu’il vous oppose de résistance.
- Philippiens 4: 8-20 :
08 Enfin, mes frères, tout ce qui est vrai et noble, tout ce qui est juste et pur, tout ce qui est digne d’être aimé et honoré, tout ce qui s’appelle vertu et qui mérite des éloges, tout cela, prenez-le en compte.
09 Ce que vous avez appris et reçu, ce que vous avez vu et entendu de moi, mettez-le en pratique. Et le Dieu de la paix sera avec vous.
10 J’ai éprouvé une grande joie dans le Seigneur à voir maintenant refleurir vos bonnes dispositions pour moi : elles étaient bien vivantes, mais vous n’aviez pas occasion de les montrer.
11 Ce ne sont pas les privations qui me font parler ainsi, car j’ai appris à me contenter de ce que j’ai.
12 Je sais vivre de peu, je sais aussi être dans l’abondance. J’ai été formé à tout et pour tout : à être rassasié et à souffrir la faim, à être dans l’abondance et dans les privations.
13 Je peux tout en celui qui me donne la force.
14 Cependant, vous avez bien fait de vous montrer solidaires quand j’étais dans la gêne.
15 Vous, les Philippiens, vous le savez : dans les premiers temps de l’annonce de l’Évangile, au moment où je quittais la Macédoine, je n’ai eu ma part dans les recettes et dépenses d’aucune Église, excepté la vôtre.
16 À Thessalonique déjà, vous m’avez envoyé, et même deux fois, ce dont j’avais besoin.
17 Je ne recherche pas les dons ; ce que je recherche, c’est le bénéfice qui s’ajoutera à votre compte.
18 J’ai d’ailleurs tout reçu, je suis dans l’abondance ; je suis comblé depuis qu’Épaphrodite m’a remis votre envoi : c’est comme une offrande d’agréable odeur, un sacrifice digne d’être accepté et de plaire à Dieu.
19 Et mon Dieu comblera tous vos besoins selon sa richesse, magnifiquement, dans le Christ Jésus.
20 Gloire à Dieu notre Père pour les siècles des siècles. Amen.
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- Saint Mathieu 21: 28-32 :
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- 28 Quel est votre avis ? Un homme avait deux fils. Il vint trouver le premier et lui dit : “Mon enfant, va travailler aujourd’hui à la vigne.”
- 29 Celui-ci répondit : “Je ne veux pas.” Mais ensuite, s’étant repenti, il y alla.
- 30 Puis le père alla trouver le second et lui parla de la même manière. Celui-ci répondit : “Oui, Seigneur !” et il n’y alla pas.
- 31 Lequel des deux a fait la volonté du père ? » Ils lui répondent : « Le premier. » Jésus leur dit : « Amen, je vous le déclare : les publicains et les prostituées vous précèdent dans le royaume de Dieu.
- 32 Car Jean le Baptiste est venu à vous sur le chemin de la justice, et vous n’avez pas cru à sa parole ; mais les publicains et les prostituées y ont cru. Tandis que vous, après avoir vu cela, vous ne vous êtes même pas repentis plus tard pour croire à sa parole.
Prière en l’honneur de Sainte Philomène:
Sainte Philomène, glorieuse vierge et invincible martyre, vous qui avez enduré sans faiblir de nombreux et terribles tourments, et qui avez préféré répandre votre sang plutôt que de renier la Foi véritable et l’Amour du Christ notre divin Rédempteur, obtenez à ceux qui vous invoquent avec confiance une Foi plus vive, une Espérance plus ferme et une plus ardente Charité.
Daignez intercéder pour moi et me procurer aide et assistance dans les nécessités de cette vie. Je vous prie en particulier de m’obtenir la grâce de …… , si cette requête est conforme au bien de mon âme et contribue à la gloire de Dieu.
Je vous demande votre secours et l’appui de vos prières pour que, servant Notre-Seigneur Jésus-Christ avec toujours plus de fidélité en cette vie passagère, et soutenu par votre assistance à l’heure de la mort, je puisse, auprès de vous, de Notre-Dame et de tous les Saints, avoir le bonheur de Le contempler, de Le louer et de L’aimer pour toute l’éternité. Amîn.
(prière composée par Frère Maximilien-Marie, source: http://leblogdumesnil.unblog.fr )
Oraison :
Daignez Seigneur Jésus, nous faire trouver, dans la protection de sainte Philomène, les secours que réclame notre indigence, afin que nous recevions par son intercession, les grâces dont vous êtes la source et qui nous sont nécessaires pour arriver à la sainteté. Nous vous en supplions, ô Dieu qui vivez et régnez avec le Père et le Saint Esprit dans les siècles de siècles.
Amîn.
PÈLERINAGE A SAINTE PHILOMÈNE
Dimanche 11 AOÛT, (Vénération de sa Relique)
¤Messe à 10h30 suivie d'un repas fraternelle et de la réception des fidèles*.
Adresse:
Paroisse Syro-Orthodoxe N-D Source de Toutes Grâces
MAISON NOTRE-DAME
66, Place Schoeneck, LE BOURG
16560 JAULDES.
Tel: 05.45.37.35.13
Courriel :asstradsyrfr@laposte.net
*Pour accompagnements spirituels, confessions, prières de délivrances ou d’exorcismes, prières de guérisons intérieures…
Mémoire de Sainte Philomène en ce même sanctuaire les 4èmes dimanches de chaque mois.
Yoga, Zen, Méditation transcendantale et l'Orthodoxie
« Les chrétiens Orthodoxes doivent absolument être avertis de se tenir loin de ces mouvements.(Yoga, Zen, Méditation transcendantale) Ils ne possèdent aucun fondement dans la tradition ou pratique Orthodoxes, mais sont purement les produits du sectarisme et spiritisme moderne.
Non seulement leur enseignement est fallacieux en ce qui concerne la vie spirituelle, mais aussi ils conduisent sur un chemin spirituel mauvais qui débouche sur un désastre psychique, et finalement sur la perte éternelle de l’âme.
La passivité artificielle inculquée par tous ces mouvements renferme une seule intention : “ouvrir” l’âme à l’activité des démons.
Le but poursuivi par eux est toujours le même: l’initiation diabolique. »
(Bienheureux Séraphim Rose in ''L'Orthodoxie et la religion du futur'').
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"Orthodox Christians must be warned to stay away from these movements." (Yoga, Zen, Transcendental Meditation) They have no foundation in orthodox tradition or practice, but are purely the products of sectarianism and modern spiritualism.
Not only is their teaching fallacious with regard to the spiritual life, but they also lead to an evil spiritual path that leads to a psychic disaster, and finally to the eternal loss of the soul.
The artificial passivity inculcated by all these movements contains only one intention: "to open" the soul to the activity of the demons.
The goal pursued by them is always the same: the diabolical initiation. "
(Blessed Séraphim Rose in '' Orthodoxy and the religion of the future '').
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"Os cristãos ortodoxos devem ser advertidos para ficarem longe desses movimentos" (Yoga, Zen, Meditação Transcendental). Eles não têm fundamento na tradição ou prática ortodoxa, mas são puramente os produtos do sectarismo e do espiritualismo moderno.
Seus ensinamentos não são apenas falaciosos em relação à vida espiritual, mas também levam a um caminho espiritual maligno que leva a um desastre psíquico e, finalmente, à perda eterna da alma.
A passividade artificial inculcada por todos esses movimentos contém apenas uma intenção: "abrir" a alma à atividade dos demônios.
O objetivo perseguido por eles é sempre o mesmo: a iniciação diabólica. "
(Beato Séraphim Rose em "Ortodoxia e a religião do futuro").
VERSETS CHOISIS DES PSAUMES
Source : Pages Orthodoxes La Transfiguration (www.pagesorthodoxes.net).
Le Roi, Prophète et Psalmiste David |
SEIGNEUR MON DIEU,
TU ES INFINIMENT GRAND
Bénis le Seigneur, ô mon âme !
Seigneur mon Dieu, tu es infiniment grand,
revêtu de splendeur et de majesté,
drapé de lumière comme d’un manteau,
tu déploies les cieux comme une tente,
tu bâtis sur les eaux tes chambres hautes. (103, 1-3)
Que ton savoir, Seigneur, est admirable !
Trop élevé, je n'y puis atteindre !
Les ténèbres mêmes pour toi n'ont pas d'obscurité,
et la nuit devient lumineuse comme le jour.
Que tes pensées, Seigneur, sont élevées !
Que la somme en est grande ! (138, 6, 11, 17)
Que tes oeuvres sont grandes, Seigneur,
combien profondes tes pensées ! (91, 6)
Le Seigneur règne, vêtu de majesté,
le Seigneur a revêtu la puissance, il l’a nouée à ses reins.
A ta maison convient la sainteté
Seigneur, en la longueur des jours. (92, 1, 5)
Le soleil connaît l’heure de son coucher,
tu poses la ténèbre, c’est la nuit.
Que tes oeuvres sont grandes, Seigneur,
toutes avec sagesse tu les fis !
La terre est pleine de tes richesses ! (103, 19, 20, 24)
Tu envoies ton Esprit : ils sont créées,
tu renouvelles la face de la terre.
Pour les siècles soit la gloire du Seigneur,
que le Seigneur se réjouisse en ses oeuvres. (103, 30-31)
Venez et voyez les oeuvres du Seigneur,
les merveilles qu’il accomplit au milieu des fils de l’homme. (65, 5)
LE SEIGNEUR EST MISÉRICORDIEUX
Le Seigneur est miséricordieux et compatissant,
longanime et plein de bonté. (102, 8)
Comme est la hauteur des cieux sur la terre,
ainsi la miséricorde du Seigneur envers ceux qui le craignent.
Comme est loin l’orient de l’occident,
autant il éloigne de nous nos transgressions.
Comme est la tendresse d’un père pour ses enfants,
tendre est le Seigneur pour qui le craint. (102, 11-13)
Bon est le Seigneur,
éternel est son amour,
d’âge en âge, sa fidélité. (99, 5)
Seigneur, ta miséricorde est éternelle,
ne méprise pas l'oeuvre de tes mains. (137, 8)
Aie pitié de moi, ô Dieu, dans ta bonté,
selon ta grande miséricorde, efface mes transgressions.
Lave-moi de toute mon iniquité,
et purifie-moi de ma faute,
car je reconnais mes transgressions,
et ma faute est constamment devant moi. (50, 3-5)
Que Dieu nous prenne en pitié et qu’il nous bénisse,
qu’il fasse briller sur nous la lumière de sa Face. (66, 2)
Conduis-moi, Seigneur, dans ton chemin,
pour que je marche dans ta vérité ;
mon coeur se réjouit de la crainte de Dieu.
Je te confesserai, Seigneur mon Dieu, de tout mon coeur,
et je glorifierai ton Nom pour toujours et à perpétuité.
Car ta miséricorde est grande envers moi,
tu as arraché mon âme au séjour des morts. (85, 11-13)
N'entre pas en jugement avec ton serviteur,
car nul vivant n'est justifié devant toi.
Fais-moi dès le matin entendre ta miséricorde,
car j'ai mis en toi mon espérance.
Fais-moi connaître la voie à suivre,
car vers toi je veux élever mon âme.
Délivre-moi, Seigneur, de mes ennemis,
auprès de toi j'ai cherché un refuge ;
enseigne-moi à faire ta volonté,
car c'est toi mon Dieu. (142, 2, 8-10)
TU ES MON FILS
Le Seigneur m'a dit: "Tu es mon Fils,
je t'ai engendré aujourd'hui." (2, 7)
Tu es le plus beau des enfants des hommes,
la grâce est répandue sur tes lèvres,
oui, Dieu t’a béni pour toujours. (44, 3)
Les filles des rois viennent à ta rencontre,
la reine est à ta droite, parée de l’or d’Ophir.
Le Roi s’est épris de ta beauté !
C’est ton Seigneur, tous se prosterneront devant lui.
Toute la gloire de la fille du Roi est en elle-même,
elle resplendit dans ses vêtements tissés d’or. (44, 10, 12, 14)
Parce qu’il espère en moi, je le délivrerai,
je le protégerai puisqu’il connaît mon Nom.
Il m’invoquera et je l’exaucerai,
je serai avec lui dans la détresse,
je le sauverai et je le glorifierai. (90, 14-15)
Le Seigneur dit a mon Seigneur: "Siège à ma droite,
jusqu'à ce que je fasse de tes ennemis l'escabeau de tes pieds."
A toi la principauté au jour de ta puissance,
dans le splendeur des saints :
je t'ai engendré de mon sein avant l'aurore.
Le Seigneur l'a juré et ne s'en dédira pas :
tu es prêtre pour l'éternité selon l'ordre de Melchisédech.
(109, 1, 3, 4)
La pierre qu’avait rejetée les bâtisseurs
est devenue la principale de l’angle.
C’est là l’oeuvre du Seigneur
et c’est merveille à nos yeux ! (117, 22-23)
Béni soit celui qui vient au Nom du Seigneur !
Nous vous bénissons au Nom du Seigneur ! (117, 26)
Auprès de toi est la source de vie,
dans ta lumière nous verrons la lumière. (35, 10)
MON ÂME A SOIF DE TOI
Ô Dieu, mon Dieu, je te cherche dès l’aurore,
mon âme a soif de toi.
Après toi languit ma chair,
comme une terre déserte, sans eau.
Aussi te contemplerai-je au sanctuaire,
dans l’attente de ta puissance et de ta gloire.
Mieux vaut ta grâce que la vie,
mes lèvres te célébreront.
Ainsi te bénirai-je en ma vie :
mes lèvres te célébreront. (62, 2-5)
Comme un cerf assoiffé brame auprès les eaux vives,
ainsi mon âme soupire auprès de toi, Seigneur.
Mon âme a soif de Dieu, du Dieu vivant,
quand irai-je contempler la Face de Dieu ? (41, 1-2)
J’ai dit : "Qui me donnera les ailes de la colombe ?
Qui me permettra de prendre l’envol vers le repos ?" (54, 7)
Seigneur, écoute ma prière,
et que mon cri parvienne jusqu'à toi.
Ne me cache pas ta face au jour de la détresse,
incline vers moi ton oreille,
quand je t'invoque, hâte-toi de m'exaucer ! (101,1-2)
Des profondeurs je crie vers toi, Seigneur !
Seigneur, écoute mon appel ! (129, 1)
De ma voix je crie vers le Seigneur,
de ma voix j’implore le Seigneur.
Je cri vers toi, Seigneur,
je dis : "C’est toi mon abri,
mon partage sur la terre des vivants". (141, 2, 6)
PRÊTE L’OREILLE À MA PRIÈRE
Prête l’oreille, Seigneur, à ma prière,
sois attentif à la voix de ma supplique.
Au jour de la détresse, je t’ai invoqué
et tu m’as exaucé ! (85, 6-7)
Sur votre couche, méditez dans vos coeurs, puis silence !
Fais briller sur nous, Seigneur, la lumière de ta Face ! (4, 5-7)
Venez, prosternons-nous
et adorons le Seigneur notre créateur ! (94, 6)
J'ai invoqué le Nom du Seigneur :
ô Seigneur, délivre mon âme ! (115, 4)
Tu es béni, Seigneur,
enseigne-moi par tes commandements. (118, 12)
Le Seigneur est près de tous ceux qui l'invoquent,
de tous ceux qui l'invoquent avec sincérité.
Il accomplit les désirs de ceux qui le craignent,
il entend leur cri et il les sauve. (144, 18-19)
TU ME SONDES ET ME CONNAIS
Seigneur, tu me sondes et tu me connais,
tu connais l’heure de ma mort et celle de ma résurrection.
C’est toi qui m’as formé,
et ta main s’est posée sur moi. (138, 1, 2, 5)
Qu'est-ce que l'homme pour que tu te souviennes de lui
et le fils de l'homme pour que tu le visites ?
Tu l'as fait de peu inférieur à Dieu,
tu l'as couronné de gloire et de splendeur ;
Tu l'as établi sur l'oeuvre de tes mains,
tu as tout mis sous ses pieds. (8, 5-7)
Pourtant j’avais dit : "Vous êtes des dieux,
vous êtes tous les fils du Très-Haut." (81, 6)
Seigneur, je n’ai pas un coeur qui s’enfle,
ni des regards hautains :
je n’ai pas pris le chemin des grandeurs,
je ne recherche pas les merveilles trop élevées pour moi.
Non, mais j’ai aplani les sentiers de mon âme :
je lui ai imposé silence. (130, 1-2)
Qu'est-ce l'homme pour que tu te souviennes de lui ?
Et le fils de l'homme pour que tu le visites ? (143, 3)
L’homme descendra dans la profondeur de son coeur,
alors Dieu montera sa gloire. (63, 7)
REMETS TON SORT AU SEIGNEUR
Mets tes délices dans le Seigneur,
il te donnera ce que ton coeur désire.
Remets ton sort au Seigneur et confie-toi en lui,
il agira lui-même.
Il fera resplendir ta justice comme la lumière,
et ton droit comme le soleil de midi. (36, 4-6)
En toi, Seigneur, j’ai espéré, que je ne sois confondu ;
dans ta justice, sauve-moi !
Incline vers moi ton oreille,
hâte-toi de me délivrer.
Entre tes mains, Seigneur, je remets mon esprit,
tu me rachèteras, Dieu de vérité. (30, 1-2, 6)
Seigneur, que ta miséricorde soit sur nous,
selon l'espérance que nous avons mise en toi. (32, 22)
Repose-toi en silence sur le Seigneur
et espère en lui. (36, 7)
Le jour où la crainte me gagne, Seigneur Très-Haut,
c'est en toi que je me réfugie. (55, 4)
En Dieu seul mon âme est en repos,
de lui vient le salut.
Lui seul est mon rocher, mon Sauveur, ma citadelle,
je ne saurais être ébranlé. (61, 2-3)
En toi, Seigneur, j'ai espéré,
dans l'éternité point ne serai confondu.
Sois-moi un Dieu protecteur,
une forteresse où je trouve le salut,
car c'est toi mon rocher et ma forteresse. (70, 1, 3)
Je lève les yeux vers les montagnes,
d'où le secours me viendra-t-il ?
Le secours me vient du Seigneur,
qui a fait le ciel et la terre. (120, 1)
SOYONS DANS LA JOIE
Ce jour le Seigneur l’a fait,
soyons dans la joie et l’allégresse ! (117, 24)
Justes, réjouissez-vous dans le Seigneur !
Hommes de coeur droit, tressaillez d’allégresse ! (31, 11)
Goûtez et voyez combien le Seigneur est bon,
heureux l’homme qui cherche en lui son refuge. (33, 9)
Je me rappelle avec effusion de coeur
quand j’avançais vers le lieu d’émerveillement,
vers la maison de Dieu :
lors c’étaient des cris de joie,
des hymnes d’action de grâce dans un cortège en fête. (41, 5)
Tu me réjouis, Seigneur, par tes oeuvres,
je suis transporté de joie devant l'ouvrage de tes mains. (91, 5)
Qu'il est beau de célébrer notre Dieu,
qu'il est doux, qu'il est bienséant de le louer !
Il compte le nombre des étoiles,
il leur donne à toutes des noms. (146, 1, 4)RENDEZ GRÂCE AU SEIGNEUR
Rendez grâce au Seigneur car il est bon,
sa miséricorde est éternelle ! (105, 106, 117, 135...)
De la bouche des enfants et de ceux qui sont
à la mamelle, tu as fait retentir la louange. (8, 3)
Seigneur, ouvre mes lèvres,
et ma bouche annoncera ta louange. (50, 17)
Il est bon de rendre grâce au Seigneur,
de chanter ton Nom, Dieu Très-Haut,
d'annoncer le matin ta miséricorde
et ta fidélité au long des nuits. (91, 2-3)
Bénis le Seigneur, ô mon âme,
et tout ce qui est en moi bénisse son saint Nom.
Bénis le Seigneur, ô mon âme,
et n’oublie aucun de ses bienfaits. (102, 1-2)
Que rendrai-je au Seigneur
pour tous les bienfaits dont il m’comblé ?
J’élèverai la coupe du salut
et j’invoquerai le Nom du Seigneur. (115, 12-13)
Qu'ainsi chantent les rachetés du Seigneur,
ceux qu'il a affranchis des mains de l'ennemi,
qu'il a rassemblés de tous les pays,
de l'orient, de l'occident, du nord et du midi. (106, 1-3)
Bénis soit le Nom du Seigneur, dès maintenant et à jamais !
Du lever du soleil à son déclin, loué soit le Nom du Seigneur ! (112, 2-3)
Pendant la nuit, serviteurs du Seigneur, bénissez le Seigneur,
vous tous qui veillez dans la maison du Seigneur. (133, 1)
Que ma prière s’élève comme l’encens devant toi,
et l’élévation de mes mains comme le sacrifice vespéral ! (140, 2)
Je t’exalterai, ô mon Dieu, mon Roi,
et je bénirai ton Nom pour toujours et à perpétuité !
Chaque jour je te bénirai,
et je célébrerai ton Nom pour toujours et à perpétuité ! (144, 1-2)
Chantez au Seigneur un chant nouveau,
sa louange dans l’Église sainte.
Qu’Israël se réjouisse en son Créateur,
que les fils de Sion exultent en leur Roi. (149, 1-2)
Que tout ce qui respire loue le Seigneur !
POUR ALLER PLUS LOIN
La plupart des versets sont extraits du Livre des psaumes, traduit et mis en oeuvre par les Moines de Bois-Aubry © Abbaye de Bois-Aubry, 1993 (37120 Luzé, France).
Voir aussi Les Psaumes : Prières de l’Église (P. Placide Deseilles, Ymca-Press, 1979), dont l’Introduction fournit des indications précieuses sur les origines et les principaux thèmes des Psaumes.
SAINT LAURENT QUI ÊTES-VOUS ?
C’est lors de la persécution de l’empereur Valérien que Laurent a été martyrisé avec le pape Sixte II et cinq autres diacres. Ils avaient été surpris à célébrer le culte interdit au cimetière St Callixte de Rome.
Alors que tous furent décapités on donna quelques jours de répit à Laurent pour qu’il livre le « trésor » de la communauté. En effet il s’occupait comme diacre, des aumônes et secours aux pauvres. Il se présenta alors à l’empereur avec les pauvres à qui il venait de donner le prétendu trésor. Il fut immédiatement décapité.http://stremi-reims.cef.fr/histoire.html
Je dis bien décapité et non brûlé sur un grill comme le raconte la Passion de saint Laurent rédigée plus tard et très imagée. Il est cependant presque toujours représenté, son grill à la main et le palais de l’Escurial près de Madrid, qui est dédié à Laurent, a la forme d’un grill.
http://www.digischool.nl/kleioscoop/escurial.htm
Certains hommes disent :
Je leur dis :
Si quelqu'un a un mauvais caractère, et épouse quelqu'un avec un mauvais caractère, ils seront les mêmes ou similaires, n'est-ce pas ?
Dieu a créé de sorte que le partenaire bon et gentil épouse quelqu'un d'autre, et l'aide, parce qu'il a peut-être toujours eu de la bonne volonté, mais il n'y avait personne pour l'aider, depuis sa naissance."
Même de petites différences dans nos caractères peuvent aider les partenaires à former une famille harmonieuse, car ils se complètent mutuellement.
Tu sais ce que j'ai dit à un couple ?
Et, dans l'éducation de leurs enfants, lorsque les personnes sont différentes, les partenaires s'entraident toujours pour donner la bonne éducation à leurs enfants.
Ce que je veux dire, c'est que tout dans le mariage est nécessaire. Bien sûr, nous devons veiller à ne pas franchir les frontières, mais nous devons garder à l'esprit que chacun peut s'entraider ; les gens sont là pour s'entraider.
Saint Païssios l'Athonite
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C'est très difficile de dire non, malgré le fait que nous le disons tout le temps. La raison pour laquelle "Non" est si difficile, c'est qu'il n'a pas d'énergie. Ne rien faire est un vide et n'a aucun poids. Cela crée un vide qui attend d'être comblé.
En observant ma propre vie, je me suis rendu compte que je passe beaucoup de temps à dire non. Il y a des choses que je ne veux pas voir, alors je dois leur dire non... des choses que je ne veux pas entendre... des choses que je ne veux pas dire, faire ou penser... tout cela à quoi répondre non. Une journée passée dans une telle lutte est extrêmement épuisante. C'est aussi souvent un chemin vers l'échec. Le "Non" n'a pas d'énergie et met la volonté en position de faiblesse. La volonté a été créée pour vouloir quelque chose, pas rien.
La remarque de saint Paul selon laquelle les promesses de Dieu sont "Oui", est une clé pour la lutte quotidienne. L'absence de péché n'est pas la même chose que la justice. La justice est une plénitude et une présence. Le péché lui-même est un vide et a le caractère du non-être. La vie spirituelle s'accomplit dans la justice - la vraie droiture d'être - vivant à l'image de Dieu.
Une façon simple de vivre cette réalité est de dire "oui". Si je ne veux pas faire une chose, à quoi dois-je répondre "Oui" ? Si je ne veux pas entendre quelque chose, à quoi mes oreilles disent-elles oui ? Et ainsi de suite.
Et il y a un autre pas en avant. Il est possible de dire oui à plusieurs reprises tout au long de la journée. La simple phrase "Je dis oui à Dieu" est porteuse d'une grande puissance. J'ai appris à en faire une confession fréquente de mon temps. Je dis oui à Dieu. Je dis oui à ma vie. Je dis oui à ce problème. Je dis oui aux erreurs que j'ai faites. C'est un moyen d'affirmer que Dieu travaille toutes choses ensemble pour mon bien - même mes erreurs..
Dites "oui".
P. Stephen Freeman
For the Son of God, Jesus Christ, who was preached among you … was not Yes and No, but in Him was Yes. For all the promises of God in Him are Yes, and in Him Amen, to the glory of God …. (2Co 1:19-20)
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It is very hard to say No, despite the fact that we say it all the time. The reason No is so hard is that it has no energy. Not doing something is an emptiness and carries no weight. It creates a vacuum that waits to be filled.
In observing my own life, I have become aware that I spend a lot of time saying No. There are things I don’t want to see, so I have to say No to them…things I don’t want to hear…things I don’t want to say or do or think…all to be met with No. A day spent in such wrestling is exhausting in the extreme. It is also frequently a path to failure. No has no energy and it places the will in a position of weakness. The will was created to will something, not nothing.
St. Paul’s observation that the promises of God are Yes, is a key to the daily struggle. The absence of sin isn’t the same thing as righteousness. Righteousness is a fullness and a presence. Sin itself is an emptiness and has the character of non-being. The spiritual life is fulfilled in righteousness – true rightness of being – living in the image of God.
A simple way of living this reality is to say Yes. If I do not want to do one thing, then to what do I say Yes? If I do not want to hear something, to what do my ears say Yes? And so forth.
And there is another step beyond. It is possible to say Yes repeatedly throughout the day. The simple phrase, “I say Yes to God,” carries a great deal of power. I have learned to make it a frequent confession in my day. I say Yes to God. I say Yes to my life. I say Yes to this problem. I say Yes to the mistakes I have made. It is a means of affirming that God is working all things together for my good – even my mistakes.
Say Yes.
P. Stephen
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Diga "sim" a tudo, consome menos energia do que "não"!
Porque o Filho de Deus, Cristo Jesus, a quem temos pregado entre vós, Silvano, Timóteo e eu, não era sim nem não; havia apenas sim nele. Todas as promessas de Deus têm realmente seu "sim" Nele; é através dEle que dizemos "o Amém" a Deus para a Sua glória. (2Co 1,19-20)
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É muito difícil dizer não, apesar de dizermos isso o tempo todo. A razão "Não" é tão difícil é que ele não tem energia. Não fazer nada é um vazio e não tem peso. Isso cria um vazio esperando para ser preenchido.
Observando minha própria vida, percebi que passo muito tempo dizendo não. Há coisas que eu não quero ver, então eu tenho que dizer a elas que não ... coisas que eu não quero ouvir ... coisas que eu não quero dizer, fazer ou pensar ... tudo isso para o que responder não. Um dia gasto em tal luta é extremamente desgastante. Também é frequentemente um caminho para o fracasso. O "não" não tem energia e coloca a vontade em uma posição fraca. A vontade foi criada para querer algo, não nada.
A observação de São Paulo de que as promessas de Deus são "sim" é a chave para a luta diária. A ausência de pecado não é a mesma coisa que justiça. A justiça é uma plenitude e uma presença. O próprio pecado é um vazio e tem o caráter de não-ser. A vida espiritual é cumprida em retidão - a verdadeira justiça do ser - vivendo à imagem de Deus.
Uma maneira simples de viver essa realidade é dizer "sim". Se eu não quiser fazer algo, o que devo dizer "sim"? Se eu não quero ouvir algo, o que meus ouvidos estão dizendo sim? E assim por diante.
E há outro passo adiante. É possível dizer sim várias vezes ao longo do dia. A simples frase "eu digo sim a Deus" carrega um grande poder. Eu aprendi a fazer uma confissão freqüente do meu tempo. Eu digo sim a Deus. Eu digo sim à minha vida. Eu digo sim para este problema. Eu digo sim aos erros que cometi. É uma maneira de afirmar que Deus opera todas as coisas em conjunto para meu próprio bem meus erros.
Diga "sim".
P. Stephen Freeman
http://blogs.ancientfaith.com/glory2godforallthings/2016/08/19/say-yes/
MINISTÈRE ESSENTIEL DU LECTEUR
par le diacre Sergius Halvorsen
Saint Apôtre Paul |
LA LECTURE LITURGIQUE
Un culte raisonnable
La liturgie chrétienne orthodoxe est une rencontre avec le Verbe de Dieu incarné, rendue possible par un culte intelligible qui nous touche par l’intermédiaire de tous les sens humains : la vue, l’odorat, l’ouïe, le toucher et le goût. Pourtant, lorsque nous envisageons l’ensemble des éléments qui composent la liturgie orthodoxe – incluant les processions, les icônes, les encensements, le signe de la croix, les prostrations – le reste du culte est mené par le biais du langage. C’est par le biais du don divin du langage humain que nous entendons la Bonne Nouvelle, l’Évangile de Jésus-Christ, que nous chantons les textes liturgiques, les psaumes, les tropaires et le Symbole de foi, et que nous prions et faisons l’expérience de Jésus-Christ, le Verbe de Dieu incarné.
Lors de l’épiclèse (l’invocation du Saint-Esprit sur le peuple de Dieu et sur les dons du pain et du vin) de l’anaphore de la Divine Liturgie, nous prions avec le prêtre : « Nous t’offrons encore ce culte raisonnable. » Le mot grec traduit ici par « raisonnable » ou « rationnel » est logikêin, qui vient de la racine logos, mot également utilisé par l’évangéliste en référence à Jésus-Christ comme le Verbe de Dieu (Jean 1,10). Logikêin réfère à la capacité humaine de penser, de savoir et de comprendre – la capacité rationnelle qui démarque les êtres humains, faits à l’image et à la ressemblance de Dieu, des créatures irrationnelles. En bref, une des facettes les plus caractéristiques de l’humanité est la capacité de penser, de comprendre et de communiquer par le biais du langage. Par conséquent, la Liturgie n’est pas magique : lorsque nous nous réunissons pour le culte, nous ne jetons pas de sort à personne. Nous offrons plutôt notre action de grâces, notre eucharistia, à Dieu par l’intermédiaire de mots intelligibles. La tâche principale du lecteur est de proclamer la Parole de Dieu, et de faciliter ainsi la célébration de la Bonne Nouvelle de Jésus-Christ.
Bien entendu, dans la Divine Liturgie, c’est le prêtre ou le diacre qui lit les écrits que l’on appelle « les Évangiles ». Cependant, les Épîtres de saint Paul sont non seulement antérieures aux écrits des évangélistes, mais saint Paul nous rappelle qu’il prêche l’Évangile de Jésus-Christ par le biais de ses écrits (saint Paul insiste fortement sur ce point dans Galates 1). Ainsi, lorsqu’un lecteur lit l’épître lors de la Divine Liturgie, il ou elle lit effectivement l’Évangile ; il ou elle proclame la Bonne Nouvelle de Jésus-Christ. Parfois, l’on entend dire : « Je ne suis qu’un lecteur », comme si c’était un ministère sans importance. Cependant, lorsque le lecteur (tonsuré ou non) commence à psalmodier l’extrait des Actes ou des Épîtres, il ou elle est en train d’accomplir un ministère évangélique absolument essentiel à la célébration de la Divine Liturgie, qui demande le même soin et la même préparation que tout autre ministère liturgique.
La tâche du lecteur
La tâche du lecteur est de psalmodier les textes bibliques : les Actes des Apôtres ou les épîtres lors de la Divine Liturgie ; les lectures de l’Ancien Testament lors des Vêpres de certaines fêtes ; en certaines occasions, le Cantique de Siméon (Luc 2, 29-32) et la prière dominicale (Matthieu 6, 9-13) ; et lors des offices quotidiens, des extraits des Psaumes. En fait, à part les courts textes du Trisagion ou le « Gloire au Père… maintenant et toujours… » qui terminent les lectures du Psautier, le lecteur est fondamentalement un lecteur des Saintes Écritures.
Ceci ne doit pas surprendre, puisque le culte liturgique orthodoxe est biblique avant tout. Non seulement les offices sont eux-mêmes principalement composés de textes provenant directement de la Bible, mais l’année liturgique est également basée sur les Saintes Écritures.
Le contenu de la plupart des fêtes liturgiques provient directement du Nouveau Testament. C’est uniquement à travers la relation par les évangélistes d’événements tels que la Nativité du Christ ou la Transfiguration que nous célébrons ces fêtes de notre Seigneur et Sauveur. Pourrait-on imaginer la célébration de la Fête de la Nativité sans entendre le récit de la naissance de notre Seigneur et Sauveur (Matthieu 2, 1-12) ou la Fête de la Transfiguration sans entendre le récit de cette étonnante révélation sur le Mont Thabor par l’évangéliste (Matthieu 17, 1-9) ? On peut également penser à la Liturgie vespérale de saint Basile, avec ses quinze lectures de l’Ancien Testament.
Dans toutes ces circonstances, notre rencontre avec les Saintes Écritures façonne et définit notre rencontre avec Dieu – Père, Fils et Saint-Esprit. Il serait possible de dire que notre liturgie donne accès à une réalité biblique, ou une occasion nous permettant d’atteindre la pensée des Saintes Écritures. Et qui donc (à moins qu’il y ait plus d’un diacre en service à la Liturgie) proclame les textes bibliques définissant les Fêtes de l’Ascension (Actes 1, 1-12), de la Pentecôte (Actes 2, 1-11) et du saint protomartyr Étienne (Actes 6,9-7,59) ? C’est le lecteur.
Avant que le lecteur ne commence à psalmodier un texte biblique, ses mots ne sont que de l’encre sur papier, des inscriptions qui n’agissent pas en elles-mêmes. Ces inscriptions graphiques deviennent toutefois les mots vivifiants des Saintes Écritures lorsqu’ils sont prononcés par le lecteur. Voilà la tâche primordiale du lecteur : donner vie à la Parole de Dieu contenue dans les Saintes Écritures. La voix du lecteur qui psalmodie le texte biblique nous fournit l’occasion de rencontrer le Verbe de Dieu, l’Évangile de Jésus-Christ.
Les principes de la lecture liturgique
La beauté et l’intelligibilité sont les deux principes qui régissent le culte orthodoxe. Comme nous l’avons dit plus haut, la parole doit être intelligible afin d’être parole, et ceci est particulièrement pertinent au sujet de la Liturgie, lors de la lecture des Saintes Écritures. Si un mot est marmonné, mal prononcé ou inaudible, ce n’est pas un mot pour l’auditeur, mais tout simplement un son. Il faut noter ici que la musique dans l’Église orthodoxe est toujours une parole musicale. Il n’y a pas de préludes à l’orgue ou de pièces orchestrales pendant la Liturgie, principalement parce que ces formes musicales, malgré toute leur beauté, sont dépourvues de mots. Ainsi, pour être efficace, la lecture liturgique doit être intelligible. Toutefois, nous ne pouvons faire de l’intelligibilité le seul critère de la lecture liturgique, parce que le culte chrétien authentique requiert également la beauté.
Conscient que l’étude de la beauté occupe des milliers de volumes, on peut simplement dire que l’effort visant à rendre le culte liturgique aussi beau que possible prend sa source dans l’amour : l’amour de Dieu pour nous, et notre amour pour Dieu. Lorsqu’une famille invite quelqu’un à prendre un repas, ses membres font généralement tous les efforts possibles pour nettoyer la maison, préparer un délicieux repas et offrir une belle soirée à leur invité. Même s’ils ne possèdent pas de riche demeure, de fine porcelaine et d’ingrédients gastronomiques, ils vont tout de même s’efforcer de faire de leur mieux avec ce qu’ils ont à leur disposition. Ils savent que l’ensemble du repas – la nourriture, sa présentation, la table et l’apparence de la maison – constituent une manifestation d’amour pour leur invité.
Cette manifestation d’amour par le biais de la beauté est également présente dans nos édifices religieux. Que ce soit la majestueuse Sainte-Sophie, une église villageoise russe en bois sculpté, ou une petite mission urbaine en Amérique du Nord, les églises orthodoxes sont toujours construites et décorées de la plus belle manière possible. La beauté perçue dans un édifice religieux témoigne de l’amour pour Jésus-Christ concrètement manifesté dans ses fidèles. De même, le lecteur est appelé à proclamer la Parole de Dieu d’une manière intelligible et belle, en tant que témoignage concret de l’expression ultime de l’amour de Dieu, l’Évangile de Jésus-Christ.
ASPECTS PRATIQUES
DE LA LECTURE LITURGIQUE
1. Lire avant de lire
La plupart des langues occidentales sont très indulgentes pour le lecteur, en ce sens qu’une connaissance pratique de la phonétique suffira pour la prononciation. Le lecteur fait face à une plus grande difficulté s’il doit psalmodier un texte en arabe, par exemple. L’écriture arabe ne comporte pas de voyelles, seulement des consonnes, si bien que le lecteur doit pratiquement avoir mémorisé le texte à lire avant même de prononcer un seul son. Même si le français ou l’anglais ne sont pas toujours prévisibles en termes de prononciation, ces langues peuvent induire les lecteurs en tentation. Les lecteurs qui psalmodient en français ou en anglais peuvent supposer que du moment où ils peuvent prononcer tous les mots qu’ils voient, ils seront capables de lire le texte d’une manière belle et intelligible. Toutefois, ce n’est pas toujours le cas. Examinons le texte suivant, tiré de l’Épître de saint Paul aux Romains :
Frères, à qui travaille, le salaire n’est pas compté pour son oeuvre comme don gratuit, mais comme chose due. Et à qui, sans fournir aucune oeuvre, croit en celui qui justifie les pécheurs, on compte sa foi comme justice. C’est ainsi que David proclame la béatitude de l’homme à qui Dieu attribue la justice indépendamment des œuvres : « Heureux qui est absous de ses péchés, acquitté de ses fautes; heureux l’homme à qui le Seigneur n’impute aucun tort ».
Or donc, cette béatitude, concerne-t-elle seulement les circoncis ou bien également les incirconcis ? Nous disons, en effet, que la foi d’Abraham «lui fut comptée comme justice», mais quand lui fut-elle comptée ? Après ou avant la circoncision ? Ce n’était pas après, mais avant qu’il fût circoncis. Et le signe de la circoncision, il l’a reçu comme sceau de la justice conférée par cette foi qu’il possédait quand il était incirconcis, en sorte qu’il devint le père non seulement des croyants incirconcis, pour que la foi leur fût comptée, à eux aussi, comme justice, mais également des circoncis, de ceux au moins qui ne se contentent pas de la circoncision, mais qui marchent sur les traces de cette foi que possédait, avant d’être circoncis, notre père Abraham (Traduction père Denis Guillaume,L’Apôtre,Diaconie apostolique, 1994).
Ce texte est lu lors de la Divine Liturgie pendant la semaine qui suit la Pentecôte. Il s’agit d’un texte difficile, et la plupart des lecteurs ont besoin de passer beaucoup de temps à relire et à réfléchir sur ce passage afin d’en saisir les idées maîtresses et leur interrelations. Que va-t-il se passer alors pour un lecteur qui commence à lire ce texte pendant la Divine Liturgie sans l’avoir étudié auparavant ?
Ceux qui ont de la chance vont prononcer correctement les mots dans le bon ordre, tandis que ceux qui sont moins chanceux vont trébucher sur la syntaxe difficile, ou devenir totalement confus lorsqu’il s’agira de psalmodier à haute voix un texte qui véhicule un argument théologique complexe. Si le lecteur ne comprend pas le texte qu’il lit à haute voix, comment ceux qui écoutent peuvent-ils comprendre ce qu’ils entendent ? Afin de psalmodier un texte biblique de manière intelligible, le lecteur doit d’abord comprendre ce texte. Cela ne veut pas dire qu’il ou elle doit posséder une compréhension exhaustive de cette lecture ; le lecteur doit cependant posséder un certain niveau de compréhension pour atteindre son objectif d’intelligibilité.
En règle générale, les épîtres figurent parmi les textes les plus difficiles, sinon les plus difficiles qui soient lus lors de la Liturgie. C’est notamment parce que, à la différence des Actes des Apôtres et des quatre Évangiles, les épîtres ne sont pas des récits. Prenons par exemple le récit de la Pentecôte tiré des Actes :
Lorsqu’arriva le jour de la Pentecôte, les Apôtres se trouvaient tous ensemble dans un même lieu. Soudain retentit depuis le ciel un bruit pareil à un souffle violent, qui remplit toute la maison où ils étaient assis. Ils virent apparaître une sorte de feu, qui se partageait en langues, pour se poser sur chacun d’eux. Alors ils furent tous remplis de l’Esprit saint et se mirent à parler en d’autres langues, chacun s’exprimant selon le don de l’Esprit.
Or il y avait, séjournant à Jérusalem, des Juifs fervents, issus de toutes les nations qui sont sous le ciel. Au bruit qui se produisit, ils se rassemblèrent en foule, et chacun eut la stupéfaction de les entendre parler sa propre langue. Déconcertés, émerveillés, ils se disaient tous, les uns aux autres: Ces hommes qui parlent, ne sont-ils pas tous des Galiléens ? Comment se fait-il que chacun de nous les entende dans sa langue maternelle? Nous qui sommes Parthes, Mèdes ou Elamites, qui habitons la Mésopotamie, la Judée ou la Cappadoce, le Pont, l’Asie, la Phrygie, la Pamphylie ou l’Égypte, Libyens de Cyrénaïque, Romains résidant ici, Juifs de naissance ou prosélytes, Crétois ou Arabes, tous, nous les entendons en notre propre langue proclamer les merveilles de Dieu ! (Traduction père Denis Guillaume,L’Apôtre, Diaconie apostolique, 1994).
Nous voyons immédiatement un autre piège pour le lecteur non préparé. Les noms bibliques tels que « Galiléens », « Parthes », « Mèdes », « Élamites », « Phrygie » et « Pamphilie ». Ces noms vont certainement prendre au dépourvu le lecteur non préparé, et pourraient conduire à d’importantes erreurs de prononciation ou de lecture, en disant par exemple « Galiciens » au lieu de « Galiléens ».
Malgré la difficulté des noms bibliques, ce texte est particulièrement facile à lire et à comprendre (différemment du texte extrait de l’Épître aux Romains), à cause de son caractère narratif. Il s’agit d’une histoire où les événements se déroulent selon une séquence temporelle normale ; ce genre de texte est beaucoup plus facile à dire et à comprendre qu’un argument théologique complexe. Les épîtres sont surtout composées de ce dernier type de discours ; par conséquent, le lecteur avisé les étudiera attentivement avant de commencer à psalmodier la péricope durant la Liturgie. Ce n’est pas sans raison que l’évêque, durant la prière de tonsure du lecteur, exhorte le nouveau lecture à « lire chaque jour les Saintes Écritures ». C’est une manière liturgique de dire qu’il faut « lire avant de lire ».
2. Planifier la psalmodie
Une fois que le lecteur a étudié le texte et qu’il en a retiré le sens, il doit établir un plan pour la psalmodie du texte. Dans le langage liturgique courant, on dit que le lecteur « lit » l’épître, mais ce que l’on fait en réalité durant la liturgie est très différent, par exemple, de lire une histoire à un enfant avant qu’il s’endorme. Dans la plupart des traditions, le texte est psalmodié recto tono, avec quelques variations d’une ou deux notes. En d’autres mots, le texte biblique est chanté sur une mélodie très simple, la plupart du temps sur la même note, et qui baisse ou monte d’une ou deux notes à l’occasion. La complexité de la psalmodie peut varier considérablement : certaines traditions liturgiques ont recours à des mélodies et à des cadences très élaborées.
On affirme souvent, même dans certains instructions aux lecteurs, que les lectures bibliques sont psalmodiées (par opposition à une lecture parlée) pour éviter que le lecteur n’apporte des inflexions gênantes au texte biblique. Bien qu’il y ait une part de vérité dans cette affirmation, la tradition de la psalmodie ou du chant des textes liturgiques (les prières, la Bible ou les compositions littéraires) comporte une préoccupation beaucoup plus pratique : la transmission de la voix humaine. Il est beaucoup plus facile d’entendre une voix solo qui psalmodie ou qui chante un texte, que si celui-ci est lu en voix parlée. Toute personne qui donne des conférences ou qui parle beaucoup en public, sait qu’il est beaucoup plus exigeant pour la voix humaine de parler fort, plutôt que de chanter à un volume comparable ou plus élevé. Et quiconque ayant servi à une Divine Liturgie en plein air (comme dans un pavillon installé pour accueillir une grande assemblée), avec peu ou pas d’amplification sonore, sait que la meilleure voix parlée ne pourrait pas être entendue. La psalmodie des textes bibliques permet à toute l’assemblée d’entendre les mots du texte.
Tel que nous l’avons fait remarquer plus haut, il existe une variété de styles d’exécution de la psalmodie ou « lecture », selon les traditions. Cependant, peu importe la tradition utilisée, le lecteur devrait appliquer à la lecture liturgique de la Bible le même paradigme qui sous-tend tout chant liturgique efficace, c’est-à-dire : le texte a priorité sur la mélodie. Chaque langue a son rythme naturel. En général, le rythme est exprimé à l’intérieur des mots français et anglais par une succession de syllabes accentuées et non accentuées. Le rythme est également exprimé à l’intérieur de la phrase par l’accent relatif sur des mots individuels. Si ce rythme n’est pas respecté, les mots peuvent devenir incompréhensibles.
Les phrases ont également leur propre rythme. Par exemple, dans la première phrase de la lecture de Pentecôte (Actes 2,1), le texte comporte les accents suivants : « Le jour de la Pentecôte étant arrivé, ils se trouvaient tous ensemble dans un même lieu. » Il existe un dernier type de rythme, non moins important : le rythme narratif ou rhétorique. Lorsque l’on raconte une histoire, il y aura au moins un point culminant sur le plan narratif. Dans un raisonnement, il y aura au moins un point où l’on arrive à une conclusion, sur la base des arguments qui précèdent : c’est le point culminant sur le plan rhétorique. Peu importe le genre de psalmodie utilisé, il faut rendre ces trois types de rythme linguistique afin que le texte soit aussi intelligible que possible, et que soit préservée la beauté de la langue.
Dans la tradition slave, il existe un type de mélodie psalmodique qui débute dans une tonalité très grave et qui monte graduellement, pour conclure dans une tonalité très aiguë, avec une cadence simple. Cette mélodie est exactement la même pour toutes les lectures, peu importe leur longueur. Elle est particulièrement dramatique, surtout lorsque le lecteur ou le diacre possède un grand registre vocal. Ce style de psalmodie est décrit comme « montant de la tombe ». Le problème inhérent à cette mélodie est qu’elle va presque certainement déformer le rythme naturel du texte. Cette mélodie « suppose » que le point culminant de toute lecture biblique sur le plan narratif ou rhétorique se trouve à la toute fin, ce qui n’est pas nécessairement le cas. Souvent, le point culminant narratif d’un texte se situera vers le milieu, comme c’est le cas de la lecture de Pentecôte. Dans le texte précédemment cité de l’Épître aux Romains, il y a une emphase rhétorique au milieu, et au moins deux autres dans la seconde moitié. Il est clair que ces deux textes requièrent des mélodies de psalmodie suffisamment flexibles pour respecter les différentes formes de rythme contenues dans le texte.
Certains diront que le lecteur liturgique doit s’efforcer de psalmodier avec aussi peu d’accentuation et de rythme que possible, et qu’il faut certainement éviter tout style de lecture qui impose au texte un rythme dérangeant ou déformant. Toutefois, les humains ne parlent pas comme des machines, et tous ceux qui ont entendu des voix générées par ordinateur savent combien elles paraissent artificielles. Il en est ainsi parce que les ordinateurs ne sont pas assez intelligents pour capter le rythme hautement nuancé du langage humain. Par conséquent, la tâche du lecteur liturgique est de psalmodier le texte biblique de manière à transmettre toutes les nuances du sens par le biais du médium humain du langage.
Avec ces conseils en tête, même le lecteur le plus expérimenté devrait lire le texte au moins une fois avant l’office, à haute voix, pour pratiquer la lecture. Le débutant aurait intérêt à psalmodier le texte devant une autre personne avant l’office, pour avoir ses commentaires. Le lecteur souhaitera même peut-être inscrire des repères dans le texte afin de se rappeler facilement les diverses intonations au moment de la lecture, lors de la liturgie.
3. L’importance des finales
Pour bien psalmodier un texte biblique, il faut toujours inclure une cadence finale. L’interprétation de cette cadence variera selon les traditions ; la cadence est toutefois essentielle pour informer l’auditoire de la fin de la lecture. C’est une erreur répandue d’omettre la cadence, si bien que la lecture semble se buter contre un mur et s’arrêter net. Viennent ensuite quelques moments tendus de complet silence, étant donné que personne n’est certain que la lecture soit véritablement terminée. Une autre difficulté se présente lorsque deux ou plusieurs lectures des épîtres sont prévues à l’office du jour. Si tel est le cas, le lecteur devrait attendre à la fin de la dernière lecture pour psalmodier la cadence finale, afin d’éviter toute ambiguïté concernant la fin des lectures. La cadence peut être aussi simple qu’un changement de tempo (ritardando), ou elle peut inclure une composante mélodique spécifique. Mais peu importe la manière dont elle est interprétée, elle devrait toujours indiquer clairement la fin de la lecture.
4. Le débit
Le dernier élément lié au rythme est le débit de la lecture. Le lecteur débutant sera presque toujours tenté de lire trop rapidement. Pour le débutant, la lecture peut paraître s’éterniser. La plupart des nouveaux lecteurs sont nerveux de se tenir au milieu de l’église et d’être le centre d’attention ; la réaction naturelle et inconsciente est d’accélérer pour pouvoir en finir avec cette déplaisante expérience. Le simple fait de lire à haute voix est quelque chose de nouveau pour la plupart des gens, qui liront alors beaucoup plus rapidement qu’il ne le faut. Par conséquent, si la lecture semble prendre trop de temps, c’est probablement qu’elle se déroule à peu près au bon rythme. Le lecteur devrait prendre son temps et se permettre, ainsi qu’à l’assemblée, d’apprécier ce qui est lu.
5. La diction
Même si plusieurs textes lus à l’église deviennent familiers avec le temps, le lecteur devrait toujours supposer qu’au moins une personne présente à l’église entend le texte pour la première fois ; par conséquent, la prononciation correcte de chaque mot est essentielle.
Une fois que le lecteur comprend la lecture et qu’il s’est préparé à la lire de façon à révéler le rythme organique du langage, il reste la tâche d’accomplir la lecture avec précision. Ceci est avant tout une question de diction adéquate. Les consonnes représentent une composante importante de la lecture liturgique ; si le lecteur veille à ce que toutes les consonnes soient en place, les voyelles couleront normalement. Le lecteur devrait faire spécialement attention aux mots qui se terminent par des consonnes. Des mots tels que « Seigneur » ou « livre » risquent de ressembler à « saigne » ou « live ». Même si ces fautes de prononciation n’oblitèrent pas complètement le sens du texte, elles réduisent la clarté globale de la lecture, compromettant ainsi la beauté et l’intelligibilité.Une diction claire est spécialement importante lorsque la lecture est faite dans une église très grande, ou dont l’acoustique laisse à désirer. (Les églises situées dans des espaces commerciaux dont le plafond est recouvert de tuiles insonorisantes sont particulièrement reconnues pour réduire au silence le meilleur des lecteurs). La prononciation nette et précise des consonnes produira une lecture claire, parfaitement intelligible. Aussi, il faut bien respecter les liaisons de prononciation entre les mots.
Le lecteur devrait aussi se rappeler que la diction correcte requiert beaucoup de mouvements de la bouche : on ne peut pas prononcer les mots correctement en gardant la bouche molle. Une bonne technique de pratique consiste à s’imaginer que l’on essaie de parler à quelqu’un à travers une fenêtre insonorisée. La seule façon d’y parvenir est d’exagérer les mouvements normaux exécutés lorsque l’on parle. Même si ceci peut bien sûr être poussé à l’extrême d’une manière déplacée, le bon lecteur s’appliquera toujours à ouvrir la bouche et à bien prononcer chaque consonne.
Ainsi, tout en respectant toujours le rythme et l’intonation naturelle du texte, le lecteur devrait s’efforcer d’articuler chaque consonne de chaque mot. À cette fin, il ou elle devrait toujours recourir aux méthodes employées par les chanteurs : la respiration et la posture appropriées, de même que la production adéquate de la sonorité sont toutes nécessaires à une diction juste. Une fois tous ces éléments essentiels mis en place, le lecteur est susceptible d’atteindre un degré élevé de clarté.
6. Le volume et le ton
Les lecteurs devraient toujours être conscients de l’espace dans lequel ils lisent, et à quel point cet espace est « actif » ou « mort » sur le plan acoustique, selon le cas. Plusieurs variables affectent le degré d’intensité requis pour la lecture, et celles-ci peuvent changer d’un jour à l’autre, selon le nombre de personnes présentes à l’office, ou le nombre de petits enfants qui offrent leurs sons joyeux (ou moins joyeux) au Seigneur. Par exemple, une grande église dotée d’une bonne acoustique peut exiger moins d’intensité qu’une petite église située dans un espace commercial au plafond recouvert de tuiles insonorisantes, remplie à pleine capacité lors de la Vigile pascale. Si le lecteur lit trop faiblement, on ne pourra pas l’entendre ; s’il lit trop fort, le volume sera dérangeant.
Le lecteur doit également connaître son registre de psalmodie. En général, les hommes auront tendance à lire dans une tonalité plus grave que nécessaire ; s’ils choisissent une tonalité légèrement plus aiguë, ils produiront un meilleur son. Les femmes, pour leur part, lisent souvent dans une tonalité trop aiguë. Ce phénomène est lié aux harmoniques et à la résonance particulière de l’église. La lecture par une soprano qui utilise les meilleurs techniques vocales dans une tonalité très aiguë pourra être quasi incompréhensible. Si c’est le cas, la lectrice peut simplement choisir une tonalité de lecture légèrement plus grave.
7. S’ajuster au ton du célébrant
Dans certaines traditions orthodoxes, les lecteurs débutants sont souvent préoccupés lorsqu’ils n’arrivent pas à s’ajuster au ton du diacre ou du prêtre dans le dialogue d’introduction (« Sagesse » ; « Lecture… » ; « Soyons attentifs ! »). Toutefois, il est plus important que le lecteur psalmodie dans le registre le plus approprié à sa voix. Bien que ceci demande plus d’habileté et d’expérience, le lecteur devrait également s’efforcer de choisir une tonalité similaire à celle choisie par le prêtre ou le diacre. Toutefois, il faut toujours se rappeler que le lecteur doit utiliser la tonalité qui lui convient. Si le lecteur débute une lecture et se rend compte que la tonalité est trop aiguë ou trop grave, il devrait s’arrêter et reprendre dans une meilleure tonalité. Il n’est pas contre-indiqué de changer de tonalité une fois la lecture commencée, car il n’y a rien de plus pénible que d’écouter un lecteur grogner ou hurler, simplement parce qu’il ou elle ne veut pas s’arrêter pour trouver la tonalité appropriée.
8. Le prokiménon et les versets de l’alléluia
Dans certaines traditions orthodoxes, le lecteur psalmodie des versets des Psaumes sous la forme de répons avec le chœur, avant et immédiatement après la lecture biblique. Sans entrer dans le détail de ce type particulier de chant, le lecteur et le chef de chœur doivent garder à l’esprit ces quelques points pratiques. Premièrement, ces deux éléments de la Liturgie doivent être compris comme un bref échange entre le lecteur et les choristes ou l’assemblée. Le lecteur devrait être conscient de la forme musicale utilisée par les choristes, pour que les versets chantés ne viennent pas perturber la mélodie des répons.
Selon une méthode courante, le lecteur doit psalmodier les versets sur une note confortable dans la tonalité de la mélodie des répons. Il existe une solution élégante mais exigeante sur le plan technique, où le lecteur psalmodie les versets dans la même mélodie que les choristes ; cette forme correspond peut-être le mieux à l’ancienne pratique du chant responsorial.
De plus, le chef de chœur doit être attentif aux intervalles entre le lecteur et les choristes, pour que les deux groupes produisent une psalmodie cohérente sur le plan rythmique. Bien entendu, il existe de nombreux aspects techniques facilitant l’efficacité du chant responsorial, mais la solution la plus simple à tous les problèmes pouvant se présenter pour les choristes est de pratiquer avec le lecteur. Ceci est particulièrement important dans le cas des lecteurs débutants, qui ont peu d’expérience dans l’exécution de la composante solo du chant responsorial. Si le nouveau lecteur a la chance de pratiquer la psalmodie du prokiménon et des versets de l’alléluia dans un contexte qui n’est pas intimidant, tel une répétition du chœur, il ou elle pourra acquérir la confiance additionnelle qui découle de la pratique.
9. Déplacements et présentation
Avant de prononcer un seul mot, dans certaines traditions orthodoxes, le lecteur fait une procession vers le devant de l’église et traverse parfois le sanctuaire afin de recevoir une bénédiction du prêtre officiant ou de l’évêque. Peu de lecteurs considèrent qu’il s’agit d’une procession, mais cela ne l’est pas moins que le déplacement du diacre depuis le sanctuaire jusqu’au milieu de l’église (dans la pratique slave) pour lire l’Évangile. Ainsi, le lecteur devrait se déplacer sans hésitation, peut-être en tenant le livre bien en vue, de la même manière que le diacre ou le prêtre portant l’Évangéliaire en procession. Selon certaines pratiques, le livre est ouvert à la page de la lecture au moment où le célébrant donne la bénédiction ; dans ce cas, le lecteur se déplace en gardant le livre ouvert à la page de la lecture. Dans les deux cas, le livre est porté respectueusement et le déplacement se fait sans hésitation.
En outre, le livre utilisé par le lecteur devrait être aussi attrayant que possible. Cela ne veut pas dire qu’il doit nécessairement avoir une couverture en métal incrustée de pierres précieuses ; cependant, il ne devrait pas être rempli de notes adhésives multicolores sortant de ses pages comme un érable au mois d’octobre. Le livre ne devrait pas non plus avoir le dos brisé ou la couverture déchirée. Tout comme l’Évangéliaire est conservé sur l’autel, le livre utilisé par le lecteur devrait refléter physiquement l’importance du texte qu’il renferme. Idéalement, ce devrait être le livre deL’Apôtre (Diaconie apostolique, 1994) spécialement conçu à cette fin.*
10. Être à l’écoute
La note finale de cette vue d’ensemble sur la lecture liturgique doit nécessairement porter sur l’importance des commentaires rétroactifs et de la pratique. Personne ne naît lecteur ; les lecteurs sont choisis, formés et tonsurés, dans la plupart des cas. S’ils doivent accomplir leur ministère à la gloire de Dieu, ils devront pratiquer et rechercher des commentaires constructifs auprès de ceux qui les entendent lire. « Ai-je lu assez fort ; pouviez-vous comprendre le texte ; est-ce que j’ai psalmodié dans une tonalité appropriée à ma voix ; ai-je lu trop rapidement ; de quoi avais-je l’air lorsque je me suis rendu à l’autel pour la bénédiction ; ai-je psalmodié les versets du prokiménon sur une note adéquate ? » Le lecteur débutant devrait demander de telles questions au prêtre, au chef de chœur, et même à quelques membres de la communauté, afin de faire des progrès et de lire avec plus de compétence. Il est même souhaitable que le lecteur expérimenté demande les mêmes questions à l’occasion, simplement pour s’assurer qu’il ou elle n’a pas développé de mauvaises habitudes au fil des années.
En conclusion de cette vue d’ensemble sur la lecture liturgique, il faut préciser qu’il ne s’agissait effectivement que d’une vue d’ensemble. Tous les aspects du chant liturgique accompli sont pertinents pour une lecture liturgique accomplie, et comme tout musicien liturgique accompli le sait, c’est la discipline de toute une vie. Dès que l’on devient satisfait de soi par rapport à son exécution, il est probable que celle-ci en souffrira. Mais si l’on demeure vigilant dans l’accomplissement du ministère vital du lectorat, avec l’aide de Dieu, il nous sera possible de proclamer la Bonne Nouvelle de Jésus-Christ à la gloire de Dieu.
La version anglaise originale de cet article est parue dans la revuePSALM Notes, vol. 6, n° 2, printemps 2002, p. 1-7. Traduit et adapté de l’anglais par Denis Lessard.
* L’Apôtre, Diaconie apostolique, 1994. Au Canada, ce livre est disponible aux Pages Orthodoxes la Transfiguration : thabor@megaweb.ca , thabor11@yahoo.ca.
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Source : Pages Orthodoxes La Transfiguration (www.pagesorthodoxes.net).
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Nos prochains Rendez-vous Liturgiques au Monastère et en
dehors pour Août:
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¤Au Monastère:
-JEUDI 15 AOÛT,
DORMITION-ASSOMPTION DE LA TRÈS SAINTE VIERGE MARIE
Grand Pèlerinage d'été à Notre-Dame de Miséricorde
10h30 Messe et Procession mariale, renouvellement du vœux de consécration de la France à Marie Reine
Adresse: Sanctuaire Marial de la Bse Vierge Marie, Mère de Miséricorde
Monastère Syriaque N-D de Miséricorde
Brévilly
61300 CHANDAI.
Tel: 02.33.24.79.58
Courriel:asstradsyrfr@laposte.net
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¤ANGOULÊME (Jauldes):
-Dimanche 11 AOUT,
Pèlerinage à Jauldes
à Ste Philomène (Relique)*
*Messe à 10h30 suivie d'un repas fraternel et de la réception des fidèles.
-Dimanche 25 AOÛT*
¤LOURDES (65):
-Dimanche 18 AOÛT*
¤LA CHAPELLE FAUCHER (Périgueux):
-Samedi 24 AOÛT*
* Messe à 10h30 suivie d'un repas fraternelle et de la réception des fidèles.
Vous apercevez peut-être épisodiquement le Père Michael Nkeng au Monastère pour collaborer au service de la Paroisse Syro-Orthodoxe du Nord-ouest, Nord-Est.
●Vous voulez soutenir ses efforts louables (Flyer joint ) pour la rentrée scolaire au Cameroun?
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Pour ce faire,inscrire au dos de votre chèque "Agir ensemble,rentrée scolaire"
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Sœur Marie-André Mbezele
Présidente de la CARITAS ESOF,
15 rue des Trois Communes
27580 CHAISE-DIEU-DU-THEIL
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